L’orpaillage, cette pratique légendaire en pleine renaissance au Mali attire chaque jour des centaines de jeunes ruraux. En plus de ceux-ci, il enregistre également des professionnels qui abandonnent leur métier en plein jour au profit de ce secteur, jugé rentable. Une situation qui interpelle l’Etat.
Le fonctionnement même de ce secteur tel que pensé par les gouvernements successifs sous pression des institutions financières internationales est en réalité la cause majeure de l’incapacité du secteur à insuffler un quelconque dynamisme à l’économie du pays. Aujourd’hui, la position de l’Etat est plus qu’équivoque. De propriétaire, il est devenu régulateur et percepteur avant de finir actionnaire.
Il s’agit pour l’Etat d’initier de nouvelles politiques pour corriger les erreurs du passé. Et justement, c’est cette situation ambigüe de l’Etat qui a amené les jeunes ruraux à prendre d’assaut les sites d’orpaillage puisque l’Etat n’a initié aucune politique pour le monde rural afin de retenir ces jeunes. Chacun étant attiré par la recherche de pitance et d’un mieux-être. Sur les lieux, les violations de tous ordres pullulent.
Et c’est dans atmosphère qu’évoluent nos frères et sœurs, nos mères et pères à la recherche du métal jaune. Selon des témoignages recueillis, les habitants des sites d’orpaillage sont surtout confrontés à des problèmes d’hygiène, de santé et d’accès à l’eau potable. Le taux de mortalité est surtout lié, témoigne un habitant, à l’absence d’eau potable disponible et des produits chimiques utilisés même dans la cuisine.
Tous ces problèmes doivent être résolus par l’Etat qui en est seul responsable. En tous les cas, il est temps, pour les autorités, de prendre des mesures idoines pour freiner la ruée des jeunes vers les sites d’orpaillage. Selon nos sources, l’Etat envisage déjà la fermeture des sites d’orpaillages pendant la période hivernale pour obliger les jeunes à retourner dans les champs.
Ben Dao
Gestion des sites d’orpaillage :
La nécessité de prendre des mesures
Mauvaise gestion des sites, insécurité, manque d’hygiène et de service de santé, la pauvreté, etc. Tels sont les problèmes qui assaillent les orpailleurs. Dans un micro trottoir réalisé à travers la ville de Bamako, les populations se prononcent sur les conséquences liées à l’exploitation anarchique des sites.
Gaoussou Traoré, menuisier : “Il faut vulgariser la politique de l’emploi”
“Ce revirement s’explique par le fait que les gens gagnent faiblement à Bamako. La crise a touché tous les secteurs. Rien ne marche. En allant au site, on a la chance de subvenir à ses besoins. A Bamako, aucune organisation ne nous soutient pour acheter le matériel de travail. C’est triste d’aller travailler sous le sous-sol, sans sécurité, mais il faut reconnaître que cela nous apporte souvent ce qu’on recherche.
La fermeture des sites pendant l’hivernage va nuire aux intérêts de certaines personnes. Avant de cela, on pouvait adopter une politique de création d’emplois, pour ne pas mettre ces gens au chômage forcé. Sur la sécurité, nous nous en remettons à Dieu parce qu’un accident peut survenir à tout moment. J’invite les autorités à redoubler d’efforts pour développer l’entreprenariat, afin que l’on soit à l’abri de ces problèmes. Elles ont beaucoup fait, mais nous leur disons qu’il reste aussi beaucoup à faire”.
Alassane Bagayogo, minier à Kéniéba : “Il faut fermer les sites pendant l’hivernage”
“La crise a affecté tous les secteurs. On est obligé de tenter sa chance ailleurs. C’est une aventure pour nous parce qu’avec la chance, il est possible de gagner des millions par jour. Il y a souvent des désagréments mais dans notre site à Kéniéba, les difficultés ne sont pas nombreuses.
Sur le plan sanitaire, nous sommes exposés à toutes sortes de problèmes. L’hygiène n’est pas assurée. Nous nous servons avec l’eau de marigot. J’ai une machine d’une valeur de plus de 2 millions de F CFA. Je suis de retour, je remercie le bon Dieu pour m’avoir donné la chance d’amener le peu que j’ai gagné. Je ne vais pas abandonner mon métier au chantier pour ça, mais pour le moment je vais me contenter de l’orpaillage. Je demande au gouvernement de prendre les dispositions pour fermer les sites pendant la période hivernale, parce que rien ne peut prendre la place de l’agriculture au Mali. Moi je pense que ce n’est pas une mauvaise idée, après hivernage nous allons reprendre nos activités”.
Dramane Diallo, mécanicien : “C’est une zone hors d’hygiène”
“La poussière et l’eau tuent beaucoup de gens là-bas. Certains lieux peuvent contenir plus de 4000 personnes, il n’est pas facile de réunir les conditions d’hygiènes. Ce qui fait que les travailleurs sont exposés à des problèmes. Il faut que le gouvernement outillent ses représentants pour face à ces problèmes”.
Réalisé par Nabila Ibrahim Sogoba
La decision du Gouvernement de fermer les mines durant l’hivernage est
justifiee pour permettre a la majorite des orpailleurs de venir
apporter une aide necessaire aux travaux champetres.Au lieu de rester
oisifs pendant la saison seche,l’orpaillage doit etre organise avec le
concours de l’Etat.Le probleme de la sante est urgent: de l’eau
potable,des latrines a construire comme dans les camps de refugies,des infirmeries ,postes de police,etc.Le Gouvernement pourrait consulter certains gouvernements ,tels que le Canada ,certains petits Etats d’Oceanie,peut-etre,la Tanzanie qui avaient developpe des petites technologies simples pour les Orpailleurs.Des entreprises privees pourraient etre creees pour extraire de l’eau des mines noyees avec des pompes puissantes,des generateurs pour fournir de l’electricite aux lieux,
des facilites pour les petits restaurateurs.L’organisation des syndicats des orpailleurs pour emmener leurs membres a supporter financierement ces mesures a leur faveur.
voulez-vous ke le nombre de voleur augmente encore a bamoko? sinon avez-vous des emplois pour les jeune diplômé ki ceux sont present au site d orpaillage ?alors si jamais si vous aurez le courage de les fermé,
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