Orpaillage : 2017 , une année particulièrement meurtrière

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Sites d’orpaillage artisanal à Kayes : Agir vite avant que le drame ne se produise
Un site d'orpaillage à Kayes

La Chambre des mines du Mali a tenu le mercredi dernier au Conseil national du patronat du Mali (CNPM),  les travaux de sa 5ème session consulaire, sous la présidence de Alexis Dembélé, représentant du ministre en charge des Mines empêché. C’était en présence du président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona et l’ensemble des administrateurs. Le projet d’ordre du jour de cette assemblée consulaire portait sur l’adoption du rapport financier de l’année 2017, l’examen et l’adoption du projet de budget 2018 et les questions diverses. A l’ouverture des travaux, le président de la Chambre des mines a fait savoir que l’année 2017 a été particulièrement meurtrière sur les sites d’orpaillage partout dans les 3 régions minières du pays.

Entrant dans le vif du sujet, M. Abdoulaye Pona, a d’abord salué les uns et les autres pour leur disponibilité au service de la chambre, avant de  souligner que tout au long de cette année qui s’achève, il y a eu quelques difficultés et par moment des épreuves qui sont en train d’être surmontées dans l’unité et dans la cohésion. « L’année 2017 a été particulièrement meurtrière sur les sites d’orpaillage partout dans les 3 régions minières du pays. Par exemple à Alamoutala, dans la région de Kayes où je me suis rendu avec une forte délégation les 07-8 et 9 septembre dernier, il y a eu trois éboulements en l’espace d’une semaine avec un lourd bilan humain. Pour rappel, un arrêté interministériel signé pour la première fois le 06 juin 2014 et reconduit chaque année, interdit l’activité de l’orpaillage en période d’hivernage. Mais, en termes d’impact réel sur le terrain, force est de se convaincre que le résultat de cette interdiction reste mitigé. Parce qu’en effet, le tout coercitif, le tout répressif a des limites. Et c’est pourquoi, à la Chambre des mines, nous avons toujours privilégié le dialogue et la sensibilisation, la persuasion. Pour cette fois ci, nous irons plus loin en proposant un programme de formation des orpailleurs maliens à des techniques modernes et/ou traditionnelles d’exploitation artisanale à moindres risques pour l’Homme et pour l’Environnement », a-t-il indiqué.

En outre, le président Abdoulaye Pona s’est dit intraitable à défendre la continuité de l’institution consulaire dont les textes de relecture sont actuellement en cours. A en croire son président, la Chambre des mines du Mali a mis en vente une nouvelle carte d’adhésion, conformément à ses textes de création. « Les détenteurs de carte de membre sont électeurs et éligibles à la Chambre des mines », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le patron de la Chambre des mines s’est montré très  favorable à la création d’un plus grand nombre des couloirs d’orpaillage au Mali, ainsi qu’à la mise en place de comptoirs d’achat d’or auprès de chaque couloir et enfin à la promotion d’une production aurifère dans le respect absolu des normes. « la Chambre des mines du Mali, en accord avec l’Etat et ses partenaires, poursuivra la réalisation de ses projets de désenclavement des zones minières à travers la construction de lignes de chemin de fer devant relier les zones de production aux zones de transformation et/ ou de consommation. La Chambre des mines du Mali a été choisie comme point focal pour l’organisation des «Journées du Mali au Soudan» courant 2018 sous le thème évocateur de : «Mines, agriculture et culture : enjeux et perspectives de coopération entre le Mali et le Soudan» », a-t-il informé.

Quant au secrétaire général du ministère des mines, il a fait savoir que l’adoption du projet de texte régissant la chambre des mines est prévue en 2018. Enfin, Lamine Alexis Dembélé a invité la Chambre des mines à œuvrer pour l’organisation de l’orpaillage au Mali.

AMT

 

 

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