Le secrétaire général du ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Soussourou Dembélé, a présidé le jeudi 27 octobre, à la session extraordinaire du comité du pilotage de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-Mali). Objectif : échanger sur la gouvernance des industries extractives au Mali à travers l’ITE.
Le conseil d’administration de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), à la suite de la validation récente du Mali à la Norme ITIE-2019, crédite notre pays d’un score assez faible (65,6 points) dans la mise en œuvre de ladite Norme. Celle-ci est composée d’un score assez faible (66 points) en matière de transparence, un score assez faible (60 points) relativement à la composante de l’engagement des parties prenantes et score modéré (70 points) pour la composante résultats et impact.
« Des résultats qui traduisent des régressions notables dans la mise en œuvre des processus ITIE au Mali par rapport à la validation précédente », a reconnu le secrétaire général du ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau. Soussourou Dembélé a affirmé que le conseil d’administration de l’ITIE-2019, au cours de sa session, a convenu que le Mali devra prendre 19 mesures correctives, sans pour autant donner plus de détails.
Évaluer les performances et les bonnes pratiques dans le secteur extractif
En dépit de toutes ses difficultés, le Conseil d’administration félicite le Mali pour avoir élargi le périmètre de ses divulgations ITIE aux sous-traitants de l’industrie minière, au contenu local et aux transferts internationaux de revenus non extractifs, des sujets suscitant un intérêt important auprès du public. Le Mali, selon Sousourou Dembélé, a maintenu sa supervision multipartite de l’ITIE durant la période de changement politique, d’insécurité importante et d’impact de la pandémie de la Covid-19, etc.
Selon le secrétaire général du ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, le Mali aura l’obligation d’accomplir de progrès en matière de résultats et d’impact, d’engagement des parties prenantes ou de transparence avant la prochaine séance de validation sous peine de s’exposer à une suspension temporaire, conformément à la Norme ITIE. Pour cela, le Mali aura besoin de l’engagement de tous les membres du groupe multipartite (société civile, sociétés extractives et administration) pour œuvrer ensemble afin de pouvoir relever ces défis, a conclu Soussourou Dembélé.
A titre de rappel, la validation offre l’opportunité d’évaluer les performances et les bonnes pratiques dans le secteur extractif et d’identifier les opportunités de renforcer l’impact de l’ITIE dans les 57 pays de mise en œuvre dont le Mali qui est entré en validation à la Norme ITIE-2019 du 1er avril au 13 octobre 2022. Norme mondiale de transparence et de redevabilité, sa prochaine validation commencera le 1er octobre 2023.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net