Mines : Une raffinerie arrive au Mali

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La Chambre des mines du Mali et des partenaires suisses et italiens regroupés dans une société dénommée SBC/Pambc, ont signé le vendredi  21 septembre 2012 un protocole d’accord de partenariat en vue de la construction d’une raffinerie au Mali en 2013 dénommée Kankou Moussa. C’était à l’hôtel Salam sous la présidence du ministre des Mines, Dr. Amadou Baba Sy.

 Le document a été paraphé par le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, et Dario Littera, au compte du groupe SBC/Pambc. La raffinerie Kankou Moussa qui sera la 2e sur le continent à partir de novembre 2013, est une initiative qui s’inscrit dans la perspective de la valorisation des matières premières du sous-sol malien et sous-régional ouest africain et qui favorisera la réalisation de valeurs ajoutées nationales.

La raffinerie pourra permettre de capter tout cet or ouest africain, actuellement raffiné ailleurs, et cela renforcera sans aucun doute notre capacité de dynamiser et de contrôler les flux économiques et financiers occasionnés par l’activité minière sous-régionale au niveau de l’Uémoa et de la Cédéao qui ne tire actuellement aucun profit de cette activité de raffinage.

Selon les PTF, la construction de la raffinerie va occasionner : la création d’un laboratoire de métaux précieux et de pierres précieuses, un pôle logistique aérien du secteur minier avec des hélicoptères. La raffinerie sera certifiée avec d’excellents services de qualité pour donner la confiance aux clients. Sa capacité de production mensuelle sera de 20 tonnes, ce qui générera 400 emplois directs dont 50 emplois spécialisés.

La zone franche pourra générer 400 autres emplois et des milliers d’emplois indirects. La raffinerie aura une autonomie énergétique et biologique et coûtera la bagatelle de 40 millions d’euros. 2 millions et 3 millions d’euro sont prévus respectivement pour la réalisation de l’aéroportuaire et comme fonds de roulement au départ.

Le ministre des Mines, Dr. Amadou Baba Sy, s’est réjoui d’une telle initiative au moment où les potentialités aurifères du pays s’accroissent.

Pour le président de la Chambre des Mines, il existe un marché potentiel au plan national, qui exprime un besoin de plus en plus croissant de raffinage, avec une production industrielle annuelle attendue de 106 tonnes d’or dès 2013, comprenant les 50 tonnes réalisées par les 8 premières mines du Mali, auxquelles viendront s’ajouter les 6 tonnes de Wassoul’Or et les 50 tonnes annuelles de la nouvelle mine de Gounkoto.

A cette quantité, selon Pona, il faut ajouter celle de l’extraction artisanale ou orpaillage qui est d’environ 15 tonnes d’or par an et aussi celle des mines d’or qui arriveront bientôt en phase de production comme celle de Médinandi (Kayes) dont les études de préfaisabilité économiques sont déjà terminées.

Youssouf Coulibaly

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Faites vite avant le départ du Gouvernement en placée. bonne initiative l’Afrique tjrs dans la main des occidentaux. C’est bon que rien.

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