Mines d’or : le numéro un mondial Barrick fusionne avec l’africain Randgold

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Le numéro un mondial Barrick vient d’annoncer le rachat du deuxième producteur africain, Randgold Resources pour plus de 6 milliards de dollars en actions. Objectif : consolider sa position de leader en termes de production aurifère à l’échelle mondiale.

Le 24 septembre, les dirigeants des deux entreprises ont annoncé la fusion de Barrick avec Randgold, rendu possible par un accord d’échange d’actions. Celui-ci valorise Randgold à plus de 6 milliards de dollars, afin de créer le plus grand producteur d’or au monde. La capitalisation boursière combinée des deux groupes atteint de 18 milliards de dollars, selon le Financial Times.

Les actionnaires de Barrick, dont le siège social est à Toronto, détiendront environ 66,6 % des actions de la nouvelle société, qui regroupera les mines africaines de Randgold et les possessions de Barrick sur le continent américain. Cette nouvelle entité aura sous son contrôle plusieurs mines d’or parmi les plus grandes et les plus rentables au monde. Figurent notamment Kibali (RDC) et Loulo-Gounkoto (Mali) de Randgold, ainsi que Cortez et Goldstrike de Barrick (Nevada, États-Unis).

Barrick est premier producteur mondial d’or

Barrick est le premier producteur d’or à l’échelle mondial en 2017, avec 5,32 millions d’onces en 2017, talonné par Newmont avec 5,27 millions d’onces, d’après MINING.com. La production du groupe a chuté d’un tiers en une décennie. Exclusivement africain, Randgold arrivait en deuxième position sur le continent en 2016, avec 1,25 millions d’onces, derrière AngloGold Ashanti, selon les données compilées par Jeune Afrique.

En Afrique, Barrick est présent en Tanzanie via sa filiale Acacia Mining. Le groupe canadien possède également une mine de cuivre en Zambie. Les activités de Randgold sont situées en Afrique francophone, le groupe possédant des mines en exploitation au Mali, en Côte d’Ivoire et en RDC. Un projet est en développement au Sénégal.

Un contexte morose pour les deux groupes

Dans un contexte le prix de l’or a chuté de plus 9 % depuis le début de l’année, le cours des actions de Barrick a reculé de 25 % . La filiale de Barrick, Acacia Mining, s’était vue imposer en juillet 2017 en Tanzanie le plus grand redressement fiscal de tous les temps :  pas moins de 190 milliards de dollars (135,3 milliards d’euros), dont 40 milliards de dollars d’impôts impayés sur des exportations dissimulées, et 150 milliards de pénalités de retard. Les négociations avec le gouvernement tanzanien sont toujours au point mort.

Du côté de Randgold Ressources, le prix des actions de l’entreprise a baissé de 30 % depuis janvier 2018, fortement impactée par des grèves sur ses mines ivoiriennes et maliennes, ainsi que la mise en œuvre d’un nouveau code minier en RDC moins favorable aux investisseurs étrangers.

24 septembre 2018

Par Jeune Afrique

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