Randgold Ressources, a déclaré Mark Bristow, s’apprête à reprendre les opérations d’exploitation minière souterraine à Yalea et à Gara (Loulo). Cette transition de la mine de Loulo vers le statut d’exploitation minière directe, a-t-il dit, a commencé en avril dernier et s’achèvera en novembre 2015. « Il s’agit à travers cette mesure de réduire les coûts et de former une équipe minière polyvalente à la mine de Loulo. Le passage à ’exploitant directe ainsi que l’installation d’une centrale moyenne tension qui augmentera la capacité de production d’électricité de la mine de Loulo à un prix très compétitif font parties de notre stratégie. L’exploration en cours a permis de recenser une cible potentielle de haute teneur au sud de la crête de Yalea et des extensions vers le gisement de Yalea, tandis que le potentiel de conversion de ressources à Gara pourrait ajouter 600000 onces d’or aux ressources inférées » a indiqué Mark Bristow.
Concernant l’apport des mines de Loulo aux côtés du Mali, Bristow précise que le complexe minier de Loulo a déjà versé près de 700 millions de dollars en taxes, redevances et dividendes à l’Etat et injecté 1,9 milliard de dollars supplémentaires dans l’économie par le biais de paiements aux fournisseurs locaux, aux sous-traitants et aux employés. Selon son P-DG, Randgold continue d’injecter des capitaux importants dans le projet de Loulo pour le développement des mines de Yalea et de Gara et pour la mise en œuvre d’un large éventail de projets visant à moderniser et améliorer les opérations minières et à prolonger la durée de vie des dites mines. De l’avis de Bristow Mark, le complexe minier de Loulo-Gounkoto est aujourd’hui classé parmi les plus grandes réserves minières dans le monde et constitue un pilier important de l’économie malienne. C’est pour cette raison, a-t-il ajouté, que sa compagnie reste déterminée à travailler avec les Maliens pour bâtir l’industrie et en tirer les avantages durables qu’elle recèle. Pour Mark Bristow, la filière des mines a beaucoup de défis à relever, dont l’absence dans la région d’un réseau électrique national, les crédits des TVA non remboursés par le gouvernement estimé à 100 millions de dollars, la pression fiscale continue et l’absence de procédures et d’institutions efficaces de règlement des contentieux qui menacent la rentabilité et la viabilité de l’exploitation minière au Mali . La difficulté d’obtention de permis d’exploitation qui entrave la découverte de nouveaux gisements dans le pays, l’existence de plusieurs codes miniers qui crée un problème légal et fiscal ainsi les activités des exploitations illégales sont également déplorées par la direction de Rangold. En marche du conseil d’administration de sa société , Mark Bristow a inauguré l’école de Boribantan en présence du maire de la commune rurale de Sitakily, Fawaly Sissoko, du préfet du cercle de Kéniéba, Alousséiny Mahamane Maiga, et de la présidente du Conseil de cercle de Kéniéba, Mme Bagaga Fatoumata Camara.
Les autorités de Kéniéba ont vivement salué le geste Randgold pour cette école capable d’accueillir 94 élèves (de la 1ere en 6ème année). Très attaché à l’agriculture, Mark Bristow a également remis un tracteur au village de Gounkoto. «Ces dons portent les investissements directs de Randgold aux communautés de Loulo et de Goukoto à 1,7 milliards Fcfa aujourd’hui», a précisé le responsable de Rangold qui, dans la foulée, a annoncé le démarrage prochain du centre agro-business crée par sa compagnie pour les populations de Sitakily. «Avec ce centre, on veut offrir des alternatives à l’orpaillage aux communautés locales, gérer de façon rationnelle les ressources naturelles pour un développement durable des communautés locales, promouvoir l’accès au crédit et financement des communautés, renforcer la sécurité alimentaire, intensifier et diversifier la production agricole, relancer l’exploitation des produits agricoles, forestiers et aquatiques », a-t-il déclaré. Le centre sera construit sur 5 hectares et accueillera 100 élèves issus des différents villages pour un budget de plus d’un milliards de FCFA pour cinq, selon Tiémoko Traoré, superintendant du développement communautaire de la mine de Gounkoto.
Hadama Fofana
Opportunistes
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