Les Journées minières vont souligner le besoin d”améliorer la visibilité des retombées des activités, de diversifier la production, de renforcer les capacités des acteurs. Et de mettre en place un dispositif institutionnel et législatif performant et attractif.
Les deuxièmes journées minières du Mali ont démarré hier au Centre international de conférences de Bamako. La cérémonie d”ouverture, présidée par le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, a enregistré la présence de l”ensemble des acteurs du secteur minier, des gouverneurs de région et des partenaires techniques et financiers (PTF). Ces journées, à l”instar des premières organisées en 2005, vont permettre d”ouvrir le dialogue sur la problématique des mines afin de développer le secteur, d”améliorer sa contribution à l”économie nationale et d”attirer davantage d”investisseurs.
Évoquant le partenariat Mali/UE, le chef de la délégation de la Commission européenne, Mme Irène Horejs a expliqué qu”il se matérialisait à travers le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté dont un des piliers importants est le développement du secteur minier. Tout en se félicitant de la première place qu”occupent les mines dans les exportations du pays, elle a relevé le risque que constitue le poids acquis par la production de l”or. Une convention de financement de 15 millions d”euros (environ 9,750 milliards Fcfa) a, par conséquent, été signée entre le Mali et l”Union européenne en vue de développer et diversifier la recherche minière. Le chef de la délégation de l”UE a également insisté sur l”importance du rôle des pouvoirs publics dans l”exploitation rationnelle des mines et la protection de l”environnement. L”État, selon elle, est le principal garant de ce processus
UN GRAND DÉFI
Le ministre des Mines, de l”Énergie et de l”Eau, Hamed Diane Séméga, s”est, lui, félicité de la présence du Mali dans le tiercé de tête des pays producteurs d”or en Afrique, un classement qui perpétue une tradition aurifère séculaire connue du monde entier. Le ministre Séméga a rappelé que le gouvernement avait adopté en octobre 2005, un programme de développement du secteur minier dont la mise en œuvre est une priorité des pouvoirs publics. Mais, relèvera-t-il, la mise à disposition des ressources naturelles du pays au service du développement représente un grand défi.
Un autre défi majeur, souligné par Hamed Diane Séméga, est le renforcement des compétences des hommes opérant dans le secteur minier. Le ministre des Mines, de l”Énergie et de l”Eau insistera sur l”ancrage de l”industrie minière dans le tissu économique national à travers l”amélioration de la visibilité des retombées des activités minières, la diversification de la production, le renforcement des capacités des acteurs miniers et la mise en place d”un dispositif institutionnel et législatif performant et attractif.
Hamed Diane Séméga a demandé aux partenaires techniques et financiers (Banque mondiale, PNUD, coopération française, coopération belge etc.) d”appuyer le processus de développement de nos mines. Il les a remerciés avec une mention particulière pour l”Union européenne pour sa contribution à l”organisation du présent forum.
PLUS D”UN MILLIER D”INDICES ET GITES
Le Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga a lui aussi remercié tous les participants et l”ensemble des partenaires techniques et financiers ainsi que l”Union européenne pour l”organisation des journées minières. Il a souhaité aux assises d”aboutir à des solutions qui permettront d”accélérer la recherche et l”exploitation minières ainsi que la croissance économique durable.
Durant ces journées, les résultats des travaux exécutés dans les domaines minier et pétrolier seront présentés. Dans le cadre du développement et de la diversification de la recherche minière, un vaste programme de levée de géophysique aéroportée, de cartographie géologique et de prospection minière a été mis en œuvre dans notre pays. Les travaux effectués sur la totalité du Birimien et les formations sédimentaires du Sahel ont expertisé plus d”un millier d”indices et gîtes. Les résultats de cette expertise sont présentement disponibles sur cartes, fichiers électroniques et sous-système d”information géographique. Le département envisage très prochainement de mettre l”essentiel de ces données sur le site internet de la direction nationale de la géologie et des mines. Cette information permettra aux sociétés minières d”apprendre rapidement sur le potentiel minier réel du Mali.
Le programme de développement du secteur minier a mis en évidence les contraintes et faiblesses du secteur et proposé des actions d”envergure dont la mise en œuvre nécessitera la mobilisation accrue de ressources internes et externes.
Durant trois jours seront débattus des thèmes portant sur "le potentiel minier de la zone de Yélimané-Sandaré", "le bassin birimien et l”Adrar des Iforas", "l”imposition de l”investissement minier et le financement des activités minières", "l”artisanat et les petites mines", "les mines et le développement communautaire" et "la contribution des mines à l”économie".
F. MAIGA
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