Mine : le Mali a perdu plus de seize milliards de FCFA en cinq ans d’exploitation minière

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mine or
Une mine d’or (photo archives)

Bien qu’il soit reconnu que son sous-sol est un scandale géologique en terme de richesses minières, le continent africain peine à retrouver la voix du développement.  Selon Briggs Bomba du Zimbabwe, le commerce de l’or est en train d’augmenter mais les populations n’en sont pas les  bénéficiaires en termes d’éducation, de santé, d’infrastructures de bases. « Nous sommes un continent invulnérable (sida, Ebola, paludisme) et le continent n’est pas capable de contrecarrer ses problèmes », a-t-il indiqué. Selon l’expert Zimbabwéen, c’est un paradoxe, car les pays Africains producteur d’or ne sont pas en train de faire des épargnes pour financer le développement. Et, les aides financières, les prêts, les politiques étrangères entament le développement du continent et créent la dépendance, a-t-il ajouté. Selon des experts, les flux illicites, les exemptions fiscales, les changements dans les codes miniers, la corruption sont, entre autres, des causes essentielles qui compromettent l’avenir des investissements dans les zones minières. Avec la nouvelle Vision africaine des mines (VAM) qui met l’accent sur l’exploitation minière comme un patrimoine à mettre au profit du développement, il existe une opportunité de travailler plus profondément sur des études de cas et de lutter pour des changements de politiques et des pratiques. Selon Mamadou Goita de l’IRPAD, le Niger est actuellement en lutte pour changer la tendance avec AREVA dans le secteur de l’uranium. Le Mali cherche à engager des négociations avec les sociétés sur l’or pour que cette ressource puisse mieux profiter aux populations. Pour le représentant de la FDS (Fondation Pour le Développement au Sahel), Nouhoum Diakité, les quantités exploitées ne sont pas déclarées, la production artisanale échappe à tout système de contrôle. Au Mali, 60 tonnes sont déclarées dont  40 tonnes pour les sociétés et 20 tonnes pour la production artisanale. Il a indiqué que de 2006 à 2010, le Mali a perdu plus de 16 milliards de FCFA en termes de redevance. Pour renforcer cette tendance, IRPAD en partenariat avec TrustAfrica, a initié un projet dont l’intitulé est similaire à celui du colloque. Il vise à explorer différentes études de cas exploratoires dans cinq pays (Burkina Faso, Guinée, Mali, Mauritanie et Niger). Selon Mamadou Goîta, directeur exécutif de l’IRPAD, le processus d’intégration régionale est une autre opportunité à saisir pour un tel travail de plaidoyer multi-pays. Cependant, il a estimé que malgré l’engagement et l’expertise avérée des différentes équipes de recherche, force est de constater que la question de recherche sur les flux illicites est assez complexe. « Les données à collecter sont par nature des informations « frauduleuses » et donc très souvent « sécrètes», a-t-il déclaré.

Fakara Faïnké

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1 commentaire

  1. @ Mr. Fainke je vous remercie sincerement comme votre article si merite que le peuple malien se panche dessus tres serieusement. Je vous cite : “Pour le représentant de la FDS (Fondation Pour le Développement au Sahel), Nouhoum Diakité, les quantités exploitées ne sont pas déclarées, la production artisanale échappe à tout système de contrôle. Au Mali, 60 tonnes sont déclarées dont 40 tonnes pour les sociétés et 20 tonnes pour la production artisanale. Il a indiqué que de 2006 à 2010, le Mali a perdu plus de 16 milliards de FCFA en termes de redevance”.
    Cet partie n’est que la petite pointe de l’iceberg au Mali et en Afrique et le pire souvent les autorites les personnes hautement placees dans les spheres de l’etat et du gouvernement sont complices de ces fausses declarations que je qualifie de vol tout simplement et depuis toujours.
    Si nous Nous en tenons a nos dirigeants l’Afrique, en particulier le Mali, Nous ne ferons regresser, de Nous voir dans les fonds des tenebres. Aussi, le Mali avec ses autorites incompetantes ne negocient jamais assez pour que Le Mali revoit une plus grande redevance et de soumettre des rapports concenant l’exploitation de nos resources naturelles regulierement et un final a chaque debut de budget ou de fin d’annee.
    J’ajouterai: LA LOI DU POLLUEUR-PAYEUR COMME DANS LES PAYS INDISTRIALISES. Mais ces conards n’y font rien et les compagnies minieres sont entrain de detruire notre environnement chaque jour (les paturages, les nappes phreatiques, les fleuves et rivieres, notre air…) et quand les mines tarissent, elles decampent en laissant derriere elles leurs merdes pour le peuple, nos localites sans d’autres opportunites generatrices de revenues etc…. A quand ces politi-vchiena arranges vont travailler et faire de quoi pour nos pays, specifiquement pour le Maliba ❓ .
    Cas meme j’apprecie beaucoup le travail de vos organisations comme Vam, IRPAD et FDS, ca sera seulement des africains et africaines devoues et soucieux de leurs peuples travaillant dans ces organisations que vous pourriez faire un peu de changement.
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