Mine d’or de Gounkoto : Une aubaine de 6,5 milliards de FCFA en juillet 2012

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Trois ministres du gouvernement de Cheick Modibo Diarra ont inauguré le lundi 6 août dernier la nouvelle mine d’or de Gounkoto, dans le cercle de Keniéba. Il s’agit de Tiéna Coulibaly, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget,  de Mamadou Diakité de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et d’Ahmadou Touré, en charge des Mines.

Ahmadou Touré, ministre du Commerce, des Mines et de l’Industrie

Etaient présents à cet important évènement, Philippe Liétard, Président du Conseil d’Administration de Rand Gold, Dr Mark Bristow CEO de la société mère, l’ancien ministre des Mines, Abou Bakar Traoré, Alou Coulibaly, PDG de Ben & Co, le milliardaire Yaranangoré, la patronne d’Ecobank Mali, Mme Binta N’Doye Touré, le Président de la Chambre des Mines, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, les ambassadeurs du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire et le Chargé d’affaires du Sénégal. L’universitaire Abdallah Coulibaly était également parmi les illustres invités.

Le Directeur de la Mine de Loulo, Chaka Berthé et celui de celle de Gounkoto, Tahirou Ballo, accompagnés de nombreux cadres des deux mines et de ceux de la direction de Rand Gold ont pris part à cette inauguration, ainsi que les populations riveraines de cette nouvelle mine.

Le premier intervenant, le maire de Keniéba, Salikou Diallo, a tout d’abord souhaité la bienvenue aux hôtes du jour. Avant de présenter son cercle, qui a une économie essentiellement basée sur l’agriculture, l’élevage et l’orpaillage. Ensuite, il a égrené le chapelet des réalisations de Rand Gold dans la zone: pistes, adduction d’eau, terrains de sport, écoles, centres de santé… Il n’a pas manqué de relever les nombreuses attentes des populations: emploi des jeunes et financement d’activités génératrices de revenus et surtout le désenclavement du cercle, qui abrite cinq mines d’or.

Selon les responsables de Rand Gold (Dr Bristow, CEO, et Philippe Liètard, PCA), ce sont des cadres maliens qui sont aux premiers postes de responsabilité de la nouvelle mine. D’autres cadres nationaux sont juste au dessous d’eux dans l’organigramme, qui voient tous les jours leurs capacités renforcées.

Le ministre des Finances a exhorté les dirigeants de la mine d’or de Gounkoto à privilégier l’emploi des jeunes locaux. Il a aussi magnifié l’apport des mines dans l’économie de notre pays, soit 70% de ses recettes d’exportation et 80% de son PIB.

Pour sa part, le ministre en charge des Mines, Ahmadou Touré, déclarera «cette mine d’or représente des réserves géologiques estimées à plus de 50 tonnes d’or, avec des possibilités d’extension aux réserves souterraines disponibles. Sa durée de vie est estimée à 8 ans, au cours desquels elle créera environ 652 emplois permanents»  (lire à gauche l’intégralité de ses propos et en page 5 toutes les informations disponibles sur la mine de Gounkoto). Elle a déjà rapporté au budget national, pour le mois de juillet dernier, 6,5 milliards de FCFA.

Chahana Takiou, Envoyé spécial

 

La mine d’or de Gounkoto dans le Cercle de Kéniéba

Un potentiel de 250 milliards de ressources pour le Mali

La mine d’or de Gounkoto a été découverte par la société Rand Gold Resources à l’intérieur du permis de recherche initialement attribué à la Société des Mines d’or de Loulo (SOMILO).

Situé à 17  km au Nord‑Ouest de Kéniéba, à 1 km à l’Est de la frontière avec le Sénégal et à 27 km au Sud de la Mine d’or de Loulo, le gisement d’or de Gounkoto couvre un permis d’une superficie d’environ 99,944 km2. De par sa configuration géologique, le gisement de Gounkoto est considéré comme un satellite du gisement principal de Loulo.

Les réserves sont évaluées à 51,44 tonnes d’or, à la teneur moyenne de 5 g/t. La durée de vie de la mine est estimée à huit ans, avec des possibilités d’extension suivant les réserves souterraines disponibles.

Sur la base des études technico‑économiques et de l’évaluation des modèles financiers, il a été établi que l’option la plus rentable serait celle consistant au traitement du minerai de Gounkoto à partir des installations de la mine de Loulo, qui ne sont distantes que de 27 km.

En termes d’avantages, cette option permettra de minimiser les coûts d’investissement, qui passeront de 230 millions de dollars (115 milliards de FCFA) à 82 millions de dollars (41 milliards de FCFA) et de réduire les impacts environnementaux cumulatifs qui seraient liés aux deux mines.

Le projet de Gounkoto a été ainsi extrait du permis de Loulo pour en faire une entité distincte, dénommée Permis d’exploitation de Gounkoto, dont la date de première production a été fixée au 1er Juin 2011.

Des teneurs exceptionnelles

Les roches minéralisées de Gounkoto ont été découvertes par les géologues de Rand Gold, qui ont enregistré par endroits des teneurs exceptionnelles, allant de 24,6 g/t à 48,6 g/t.

Les travaux d’exploration et d’échantillonnage géochimique réalisés en mai 2009 ont permis de mettre en évidence une zone minéralisée en or sur environ deux kilomètres de long dans le secteur de Gounkoto.

Au cours des travaux de développement du gisement, 15 tranchées et 7 forages carottés effectués sur ces zones ont donné des résultats qui ont permis de confirmer Gounkoto comme une découverte importante.

Il est à noter qu’autour du gisement principal de Gounkoto, deux autres cibles potentielles ont été identifiées, dont l’une non loin du village de Faraba, sur 23 hectares, et l’autre localisée dans une zone dénommée P64, sur 3 hectares.

L’étude de faisabilité, réalisée sur la base de 1200 dollars l’once d’or, a donné des réserves estimées à 16,96 Mt de minerais à la teneur moyenne exploitable de 5,06 g/t.

L’exploitation du gisement de Gounkoto se fait par carrière à ciel ouvert. Le minerai, après extraction, est concassé sur place à Gounkoto, puis transporté par camions dans les installations de la mine d’or de Loulo pour les traitements métallurgiques en vue de l’extraction de l’or.

Le Conseil d’Administration de la SOMILO S.A, lors de sa session du 27 octobre 2010, a décidé de la création de la société de Gounkoto S.A, qui sera chargée de l’exploitation du gisement, et dans laquelle l’Etat détiendra une participation au capital social.

La société des Mines d’Or de Gounkoto a été ainsi été créée et immatriculée au Registre de Commerce sous le N°Ma.Bko 2011 B02, avec un capital fixé à la somme de 10 millions de FCFA.

La participation des actionnaires au capital de Gounkoto SA est fixée comme suit: Rand Gold Ltd 80%; Etat malien 20%

La participation de l’Etat de 20% au capital de Gounkoto SA comprend la participation gratuite de 10% des actions prévues par le Code Minier. Cette participation gratuite de l’Etat, qui donne droit aux dividendes prioritaires, ne peut faire l’objet de dilution, même dans les cas d’augmentation de capital.

Afin de permettre le démarrage rapide des travaux, le Gouvernement de la République du Mali et la Société Gounkoto S.A. ont signé, le 21 Mars 2012, une Convention d’Etablissement pour l’exploitation du gisement.

Des investissements élevés

Au titre des investissements réalisés, le projet d’exploitation du gisement de Gounkoto a mis en place plusieurs types d’infrastructures, parmi lesquelles la carrière à ciel ouvert, le village minier, les pistes de chantier, les garages, les magasins d’entrepôts, pour un coût d’investissement évalué à environ 82 millions US$.

Les coûts d’opération de la mine de Gounkoto sont estimés comme suit: 2,86 $/t pour les travaux d’excavation, 5,55 $/t pour le transport du minerai, 21,69 $/t pour le traitement du minerai, 5,19 $/t pour l’administration générale et les services connexes.

Les infrastructures annexes de la mine d’or de Gounkoto comportent un village minier, trois ateliers d’entretien, un atelier de concassage, des aires d’entreposage de terrils, deux retenues d’eau, des voies d’accès et des pistes de chantier pour l’acheminement du minerai entre Loulo et Gounkoto.

Avec un cours moyen de l’once d’or estimé à 1200 $US, le montant des paiements à l’Etat sur la durée de vie de la mine est estimé à 500 millions de dollars, soit environ 250 milliards de FCFA. Ces versements n’incluent pas les investissements qui seront réalisés pour des actions de développement communautaire ainsi que les autres impôts et taxes dus par la société.

La première distribution de dividendes faite à l’Etat, d’un montant de 6,5 milliards de FCFA, soit environ 13 million de dollars US, a été déclarée en juillet 2012, soit un an seulement après la date de première production.

Le projet de Gounkoto envisage de créer environ 652 emplois, dont 566 pour la mine, 68 pour l’administration et 18 pour la sécurité et le personnel d’appui.

Une politique environnementale ambitieuse

Les actionnaires de la mine d’or de Gounkoto ambitionnent de développer une politique et des objectifs très clairs, qui seront en cohérence avec les exigences légales du Mali en matière de protection de l’environnement et en conformité avec les directives internationales de l’industrie minière

La direction de la Société Gounkoto SA envisage de développer le projet minier de Gounkoto d’une manière écologiquement responsable, efficiente et économique. Cette démarche s’appliquera à tous les aspects du projet, aussi bien aux niveaux technique et financier que socio-économique,

Par ailleurs, la Société Gounkoto SA reconnaît qu’un développement minier économiquement durable n’est possible que dans un environnement contrôlé et protégé de manière appropriée. De ce fait, elle affirme sa volonté d’encourager une meilleure prise de conscience globale de l’environnement auprès de ses employés et de ses sous-traitants.

Consciente qu’une gestion responsable de l’environnement constitue la base d’un développement durable, la société GOUNKOTO SA s’engage à se conformer aux normes nationales et internationales pour toutes les opérations entraînant des mesures spécifiques de préservation de l’écosystème et du milieu humain; intégrer la gestion de l’environnement dans toutes ses activités d’exploitation, en conformité avec les normes de gestion reconnues et réaliser des études d’impacts environnemental et social pour toutes les activités qui l’exigeraient.

Afin d’atteindre ces objectifs, plusieurs études ont été réalisées par la société, en vue d’établir le profil environnemental de base de la zone de Gounkoto, parmi lesquelles les études d’impacts environnemental et social, les études archéologiques, les études de la faune / flore et du milieu aquatique, les études de base pour la santé, les études socio‑économiques des ménages et les études hydro-géologiques.

Des communautés riveraines prises en compte

L’objectif global de la société des Mines d’Or de Gounkoto pour le développement des communautés locales est de créer les conditions nécessaires pour l’amélioration des conditions de vie des populations vivant autour des sites miniers, tout en évitant de créer une dépendance de celles‑ci avec les infrastructures minières.

Cette stratégie vise à entretenir de bonnes relations avec les communautés, basées sur le partenariat avec les populations les plus affectées par le projet de Gounkoto. Dans cette optique, les secteurs prioritaires suivants ont été ciblés comme étant les axes d’intervention qui seront couverts par les actions de la mine d’Or de Gounkoto, à savoir (i) l’appui au développement d’infrastructures et d’équipements sociaux de base; (ii) l’amélioration de la santé, de l’éducation et de l’alphabétisation; (iii) la valorisation des potentialités locales et la promotion de l’emploi et (iv) l’appui à la préservation de l’environnement et des ressources naturelles.

L’exploitation de la mine d’or de Gounkoto renforcera sans nul doute les performances déjà appréciables de l’industrie minière du Mali.

Malgré la crise sociopolitique que connaît notre cher pays, l’inauguration de la mine d’or de Gounkoto, en ces moments difficiles de l’histoire de notre pays, est un signal fort d’espoir et le signe de l’engagement et de la confiance des investisseurs miniers à poursuivre leurs opérations d’exploration et d’exploitation dans notre pays.

 

Le ministre des Mines à Gounkoto :

«Une marque de confiance des investisseurs miniers»

Permettez‑moi, au nom de l’ensemble des acteurs du secteur minier, de vous adresser, Monsieur le ministre de l’Economie et des Finances, mes remerciements et reconnaissance d’avoir accepté d’honorer de votre présence cette cérémonie d’inauguration, malgré votre agenda, que je sais très chargé, et vos multiples obligations en ces moments difficiles que connait notre cher pays.

Monsieur le ministre de l’Economie et des finances, Honorables invités, Mesdames et Messieurs, il y a cinq mois à peine, les acteurs miniers étaient présents à Kodiéran pour l’inauguration d’une mine d’or dans le Wassoulou. Aujourd’hui, nous voici réunis à Gounkoto, dans la Commune Rurale de Sitakili, où, dans quelques instants, nous poserons ensemble le premier acte de la vie d’une nouvelle mine d’or, fruit d’un partenariat entre l’Etat et la Société Rand Gold Resources.

L’inauguration de la mine d’or de Gounkoto, Monsieur le Ministre, en ces moments difficiles de l’histoire de notre pays, est un signal fort d’espoir, un signe d’engagement et une marque de confiance des investisseurs miniers à poursuivre les opérations d’exploration et d’exploitation dans notre pays. Elle confirme également une tradition séculaire de production aurifère dans notre pays, qui compte de nos jours huit mines d’or en exploitation, pour une production moyenne annuelle d’environ 50 tonnes d’or.

Cette mine d’or représente des réserves géologiques estimées à plus de 50 tonnes d’or, avec des possibilités d’extension aux réserves souterraines disponibles. Sa durée de vie est estimée à 8 ans, au cours desquels elle créera environ 652 emplois permanents. S’inscrivant dans une logique d’intégration de la mine à son environnement, les responsables de la Société des Mines d’Or de Gounkoto ont déjà commencé à réaliser des actions de développement économique et social, en concertation avec les autorités communales et villageoises.

En effet, ils ont réalisé dans les localités voisines de la mine, des forages d’eau, des centres de santé, des écoles de base, des routes et des ponts. Vous comprenez donc, Monsieur le Ministre, l’espoir suscité par l’évènement qui nous rassemble ce matin et l’engouement légitime des populations de la Commune, en vous accueillant et en vous accompagnant ce matin pour l’inauguration de la mine d’or de Gounkoto.

C’est le lieu pour moi, Monsieur le Ministre, de remercier et de féliciter, pour leur confiance en notre pays, la Direction Générale de Rand Gold Resources et tous les opérateurs miniers privés qui ont choisi d’opérer au Mali. Aussi voudrais‑je, avec votre permission, saisir cette occasion pour exprimer aux dirigeants de Rand Gold Resources et de la Société des Mines d’Or de Gounkoto toute la satisfaction que nous tirons de leur partenariat, et les assurer, une fois encore, du soutien et de la pleine disponibilité du Ministère du Commerce, des Mines et de l’Industrie à les accompagner dans la réalisation de leurs initiatives dans le domaine de l’exploitation de substances minérales.

Monsieur le Ministre, Honorables invités, Mesdames et Messieurs, la richesse du sous‑sol malien a été confirmée par différents travaux de cartographie géologique et d’inventaires miniers menés par nos services techniques, avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers, et à travers les prospections réalisées par les sociétés minières.

Aujourd’hui, je peux annoncer avec certitude, au regard des études de faisabilité actuellement soumises à mon département, que bientôt d’autres substances minérales, comme par exemple le fer, le calcaire, le lithium, les Terres Rares, la bauxite, le cuivre, l’uranium, les phosphates, viendront allonger la liste des produits miniers en provenance du Mali. En vue de réaliser cette diversification, qui constitue un des axes prioritaires d’intervention de mon département, il a été proposé dans la Feuille de route du Gouvernement de Transition une série d’actions visant à créer les conditions favorables pour prévenir la baisse de la production d’or et atténuer et minimiser les vulnérabilités et les risques potentiels liés à la monoproduction de l’or.

Nous avons la conviction que la mise en œuvre de ces actions permettra de consolider et d’augmenter la part du secteur minier dans l’économie nationale. A cet égard, il me plait de rappeler ici l’entrée en vigueur du nouveau Code Minier, promulgué le 27 février 2012, qui, en plus d’affirmer la vocation minière de notre pays, prescrit, entre autres, l’obligation de mettre en place un plan de développement local avant toute activité d’exploitation, ce qui pourrait garantir une bonne redistribution des richesses engendrées par les activités minières au niveau local, régional et national.

Afin d’assurer une bonne gouvernance dans l’exploitation des ressources minières, et une transparence dans la gestion des revenus engrangés, qu’il me soit aussi permis, Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, de rappeler que le Gouvernement du Mali a adhéré à l’Initiative de Transparence des Industries Extractives (ITIE) à laquelle il a été déclaré conforme depuis 2011. Aussi le Gouvernement a‑t‑il entrepris son adhésion au Schéma de certification du diamant, selon le Processus de Kimberley. Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, pour terminer, je souhaite plein succès à Gounkoto, la nouvelle-née des mines d’or du Mali.

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6 COMMENTAIRES

  1. toutes ces histoire ne sont que de montage sinon les pays africain en general ne sont pas pauvres c’est les imperialistes qui freinent notre develloppement avec ces chiffres bidons qui ne refletent pas notre realité ces croissances dont parle kassim ne se repercutant pas sur le niveau de vie de la population ne nous concerne pas comme disait l’autre “abituons-nous à nous meme” c’est à dire vivons notre realité au lieu de faire la philosophie economique qui sert les capitalistes(les banques)et non nos popûlations .Nous avons combien de milliers d’hectars cultivable,combiens de potentiel en elevage et peche attachons nos ceintures et travaillons guidons nos eleves et etudiants vers ces secteurs (les mangues le karite etc)arretons de les suivre hativement nos besoins different sachons ce que nous voulons et ou nous allons ;(leur façon de vivre n’est pas forcement la meilleur);”HABITUONS NOUS A NOUS MEME” ce slogans n’est pas creux seulement beaucoup croient que les maliens vivent heureu c’est refusé l’evidance sinon allez faire une semaine dans un village en vivant comme eux vous verrez que vous etes sur des nuages .

  2. toutes ces histoire ne sont que de montage sinon les pays africain en general ne sont pas pauvres c’est les imperialistes qui freinent notre develloppement avec ces chiffres bidons qui ne refletent pas notre realité ces croissances dont parle kassim ne se repercutant pas sur le niveau de vie de la population ne nous concerne pas comme disait l’autre “abituons-nous à nous meme” c’est à dire vivons notre realité au lieu de faire la philosophie economique qui sert les capitalistes(les banques)et non nos popûlations .

  3. ça me fait mal de l’admettre, mais le peuple malien ne verra pas la couleur de cet or, ni de l’argent qui va en sortir…

  4. Que DIEU Proteges et Benisses le Mali.Que nos ressources naturelles soient preservees et protegees INSH’ALLAH.Amine

  5. L’agonie du Secteur touristique et la lente asphyxie financière d’une économie malienne sous anesthésie  
    Le rapport de la 5ème revue de la Facilité Elargie de Crédit, FEC du Fonds Monétaire International, FMI prévoyait un taux de croissance économique de 5,4 % en 2012 et 4,8% en 2013 pour le Mali.
    Une note macroéconomique de l’Agence Française de Développement, AFD, en 2011 présentait la structure de l’économie malienne de la manière suivante:

    – secteurs primaire :36 % du PIB
    – tertiaire : 35,6 % du PIB
    Le reste étant assuré par le secteur secondaire.
    Le PIB est le Produit Intérieur Brut, il représente l’ensemble des richesses d’une économie et constitue l’indicateur phare des analyses et politiques économiques.
    La note de l’AFD précisait que cette structure n’a pas beaucoup évolué au cours des dix dernières années. 
    C’est à dire que les contributions respectives des différents secteurs de l’économie dans la création des richesses au Mali sont restées stables en une décennie.
    Toujours selon l’AFD, le secteur primaire est dominé par l’agriculture vivrière (20,6 % du PIB) et l’élevage (8,1 %).
     Le commerce (14,4 % du PIB), les services non marchands (8,7 %) et les transports et télécommunications (5,4 %) constituent les principales activités du tertiaire.

    L’essentiel du secteur secondaire est constitué de  l’extraction minière (5,6% du PIB) et la construction (5,2%).

    Il apparaît clairement, selon les données AFD, que le tertiaire contribue pour beaucoup dans la création de richesse au Mali loin devant le secteur minière.

    Une crise du secteur touristique affectera inéluctablement les sous secteurs commerce et transport et par prolongement les activités d’assurances, de transit et le sous secteur finances par le fait de la baisse de la demande intérieure et des réserves de devises du pays et l’augmentation des défaillances et des impayés de crédits.

    Les devises constituent une contrepartie de la masse monétaire d’une économie. Elles influent donc sur le niveau de la création monétaire et sur la capacité d’octroie de crédit des banques.

    Alors que le crédit stimule non seulement l’investissement mais aussi la consommation.

    La contraction de l’activité dans ces sous secteurs, outre les pertes d’emploi et de revenus pour les salariés et les opérateurs économiques, qu’elle provoque déjà, va considérablement faire baisser les recettes publiques (recettes fiscales et douanières).

    Le journal 22 septembre du 15/12/2011 nous apprend que:
    – les recettes des impôts qui étaient de 425,534 milliards en 2011, devraient passer à 495,286 milliards en 2012;

    – Celles  de la douane devraient passer de 300,945 milliards en 2011 à 324,571 milliards en 2012.

    Mais à cinq mois de la fin de l’année 2012, force est de reconnaître que les services des impôts et des douanes sont très loin du compte en terme de recettes prévues dans la loi de finances pour 2012.

    Les recettes du budget d’état 2012 du Mali étaient prévues pour
    1 341, 508 milliards de FCFA
    (source: l’essor du 16/12/2011).
    Avec la suspension de la coopération financière de nos bailleurs de fonds et la baisse inéluctable des recettes fiscales et douanières, le budget d’état serait au mieux exécuté à moitié en 2012 et le solde de la balance des paiements courants ne pourrait que se détériorer. 
    Ce qui oblige le gouvernement CMD à se concentrer sur les dépenses publiques de fonctionnement (salaires des fonctionnaires et fournitures de services publics) au détriment des dépenses publiques d’investissement donc de l’activité future.
    Avec l’arrêt des principaux projets de développement, et des chantiers ouverts dans le pays dans le domaine des infrastructures économiques et sociales de base (routes, barrages, aménagements hydro agricoles, électrification, eau potable, télécommunication, constructions d’écoles et de centres de santé..) c’est la réduction drastique de l’investissement public qui est attendue pour 2012.
    C’est pourtant l’investissement public qui avait compensé en 2010 la baisse de la  contribution du secteur primaire dans la croissance selon la note de l’AFD de 2011.
    À la réduction  de l’investissement public il faut ajouter désormais celle de l’investissement privé avec le départ des investisseurs étrangers et des ONG, sans compter les différés d’investissement des opérateurs économiques nationaux dont les activités sont au ralenti ou carrément à l’arrêt.
    Après la casse des administrations et des commerces le 22 mars, la fermeture des frontières et des entraves graves au commerce et au transport, le secteur tertiaire au Mali  a pris un sérieux coup de massue avec l’agonie du secteur touristique.
    La baisse de l’investissement et du financement du pays ne permettra plus en 2012 comme en 2013 d’avoir les taux de croissance positive prévus sauf miracle tombant du ciel (brusque et soudaine exploitation du pétrole par exemple) car la contraction de l’activité va s’accentuer dans plusieurs secteurs de l’économie.
    D’une prévision de +5,4%,  la croissance économique pourrait être négative en 2012 et nulle en 2013.
    Mes chers amis, c’est bien embêtant, mais l’économie malienne est actuellement sous anesthésie au moins jusqu’en 2014, le hic est que les médecins Banque mondiale et FMI sont jusqu’à l’autre côté de l’Atlantique à Washington D.C et toutes les ambulances sont parties en révision démocratique.

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