Mine d’or de Morila : Quel bilan pour le 1er semestre 2006 ?

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Fidèle à sa nouvelle politique de communication et à quelques encablures de la tenue de son Conseil d’administration, la mine d’or de Morila a fait le bilan de ses activités au titre du premier semestre de l’année en cours. Pour une production de 271,166 onces d’or entre janvier et juin dernier, les retombées de la production d’or sur l’économie nationale sont estimées à 334,23 milliards de FCFA.

La mine d’or de Morila, exploitée dépuis 2000 par les sociétés Anglogold Ashanti et Randgold Ressources en partenariat avec l’Etat du Mali, vient de rendre public le bilan de ses activités pour le compte du premier semestre de l’année en cours. C’était hier, dans les locaux du  nouveau siège de Randgold, sis à Faladjè, en présence des responsables des deux sociétés et du représentant de l’Etat.

C’est M. Samba TOURE, directeur d’exploitation de la mine qui, intervenant pour le compte de la société Anglogold, a fait le point des activités minières à Morila de janvier à la date du 30 juin dernier. En terme de bilan chiffré, la contribution de Morila à l’économie nationale s’est élevée à 334,23 milliards de nos francs pour une production d’or estimée à 271,166 onces d’or. Ceci concerne les impôts sur les sociétés, les dividendes versés à l’Etat, la sécurité sociale, les paiements fait aux sociétés maliennes, prestataires de service…

Du point de vue de la santé sur le lieu de travail et la santé publique, Morila a pris à bras le corps la question du paludisme qui demeure une préoccupation autant au Mali qu’ailleurs en Afrique. Dans ce cadre, 4500 logements ont été traités par les soins de la mine. De même, il a été procédé à la distribution de 805 moustiquaires imprégnées aux populations locales. La lutte contre le VIH/SIDA n’est pas demeurée en reste, révèle M. TOURE. En effet, la distribution gratuite de préservatifs, des actions d’éducation et de sensibilisation sont menées auprès des populations. C’est le sens du forum qui sera organisé prochainement et dont le thème portera sur  «Sida et développement ».

L’occasion était également bonne pour parler de la contribution de la mine au développement communautaire. Outre les infrastructures déjà réalisées, des discussions sont en cours avec l’USAID, la communauté de Sanso (village riverain de la mine), la mine de Morila pour la signature d’une convention déterminant le cadre de collaboration pour la mise en œuvre de projets durables et une gestion commune et transparente de ces projets. Actuellement, la mine intervient, nous indique-t-on, dans les domaines de la construction d’école, l’équipement de centres de santé, la construction de ponts…Récemment, une initiative a été développée dans le sens de la culture du riz, laquelle a permis la mise en valeur communautaire de certaines parcelles (40 ha) avec le concours de Sasakawa qui s’est chargé de la sélection des semis.

L’épineuse question environnementale n’a pas non plus été occultée au cours de la rencontre avec la presse. A ce niveau, l’on est formel : la mine se conforme à toutes les dispositions réglementaires en vigueur dans notre pays ainsi qu’aux orientations de la Banque mondiale et de l’organisation mondiale de la santé.

Le PDG de Randgold, Mark Bristrow, a saisi l’occasion pour annoncer le lancement aujourd’hui même d’une mine souterraine à Loulo. Quant au représentant de l’Etat à la rencontre, il a estimé que le partenariat avec les sociétés minières est mutuellement avantageux. Nicolau NEVILLE, directeur exécutif de Anglo pour l’Afrique, ne cache pas quant à lui l’importance du Mali dans les activités de sa société à travers le monde.

Par Bertin DAKOUO

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