Menace écologique à Dabelé dans la commune de Kangaba : Les populations protestent et entendent défendre leurs droits

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Orapaillage traditionnel Kangaba
Photo à titre illustratif

La Société Chinoise Zheng Da Yi Yuan Mines Mali, après avoir obtenu le permis d’exploitation d’or dans le village de Dabelé dans la commune de Kangaba, en complicité avec certaines autorités administratives et locales veut déguerpir les populations de leur site d’origine en violation de l’article 13 de la constitution et les textes de la Banque Mondiale. Une équipe de la Fondation pur le Développement au Sahel (FDS) s’est rendue sur les lieux  pour écouter les populations. C’était le mercredi, 5 avril 2017.

L ‘heure est grave. Au moment où la ministre de l’environnement s’affaire à effectuer des visites dans le Mandé pour constater les cas de déstructurions de l’environnement, des actes inédits se passent au vue et au su des mêmes autorités. Qui trompe qui ? C’est le moins que l’on puisse dire. En possession de la décision N°2016 MEADD-SG, la société Zheng, sans étude sérieuse d’impact environnemental veut commencer l’exploitation des mines d’une zone où vivent des populations de 6 agglomérations. La pression est mise sur les populations qui n’ont été associées ni de près ni de loin aux prises de décisions. Très affectés et très inquiets de leur sort, les villageois n’entendent pas se laisser faire et refusent le déplacement de leurs villages sans concertations préalables, d’entente commune afin   de recouvrer tous leurs droits. Sollicitée par les populations, la Fondation pour le Développement au Sahel(FDS) s’est rendue sur les lieux. Dabelé, village de la commune de Balandougou à Kangaba a été crée depuis 1847. Il comprend 6 agglomérations dont Kankola, Namana, Marfala, Mansala, Bougoufè, falalakan. Avec 395 habitants, ces villages vivent d’agriculture et  d’orpaillage. Les conseillers et notables, à savoir Bandiougou Keita Fodé Sidibé et autres ont  signifié leur inquiétude face à cette  situation. Selon les villagoies, la société a déjà construit ses bureaux, près de leur village sans même prendre contact avec eux. Ils ont indiqué que c’est avec la complicité de certaines autorités administratives et locales et en leur absence et implication que tout se passe. Cette situation a crée de l’émoi au sein des villageois qui sont décidés à défendre leurs droits. «  Nous ne quitterons jamais la terre de nos ancêtres sans qu’on ne prenne nos doléances en compte » a indiqué un conseiller du village Bandiougou Keita. Selon lui, la problématique préoccupante pour eux  est de leur éviter les conflits intercommunautaires.  Constat : la société et les villageois n’arrivent pas à s’accorder sur un  site partagé par tous. Les femmes quant à elles s’inquiètent  elles aussi du sort de leurs enfants et entendent saisir les associations féminines. Selon la représentante des femmes, Marama Coulibaly, la société Chinoise ne leur a rien proposé en termes de meilleures conditions de vie : eau, école, centre de santé etc. la société et certaines autorités admintratives et locales de la zone sont les seuls à échanger sur la question. Selon les constats du chef de service de l’assainissement et de pollution, Baladian Keita, les mesures édictées par le processus d’installation de la mine n’ont pas été respectées. Il a indiqué que les entreprises doivent passer par la DNGM et la loi 010-020  et son décret d’application  08 346 leurs recommande de faire une étude d’impact environnemental par une société privé. Mais ici, c’est une société Chinoise qui a été commise pour faire cette étude. Ceci explique t-il cela      ? Il a fait savoir que le service changé de l’assainissement et de la pollution   n’a jamais eu accès à cette étude. Pour lui, une autre étude appelée PARE (Plan d’Action de Réinstallation) devrait être faite. Le département chargé de l’environnement est donc interpelé pour éviter une catastrophe écologique qui s’annonce dans cette zone.

Fakara Faïnké

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Les chinois ne se sont pas installés d’eux. qui leur a donné les autorisations de s’installer là bas?
    La faute revient à ces vautours maliens sans vergogne qui ne résistent jamais à l’argent même si de par cette activité tous les habitants doivent mourir.

    • Ne pas se laisser influencer par les polémiques des occidentaux qui ne sont pas vierges de tout soupçons…

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