Le Directeur exécutif de la société minière Randgold, Mark Bristow a animé, le jeudi 26 octobre 2017, une conférence de presse pour parler sur les opérations de la société au Mali, les perspectives que la société envisage, l’apport des mines en termes de l’économie et de développement ainsi que le projet de révision du code minier envisagé par les autorités. La dite rencontre s’est déroulée à la mine de Loulo (préfecture de Kéniéba), en présence du gouverneur de la région de Kayes, Baba Mahamane et des responsables de la mine.
Dans son intervention, le directeur exécutif, Mark Bristow, a déclaré que les opérations de Randgold au Mali se portent bien et devraient dépasser leurs objectifs de production pour 2017. Tout en expliquant que la rentabilité soutenue de Morila et du complexe Loulo-Gounkoto continue à créer de la valeur pour toutes les parties prenantes de la compagnie et soutenir l’engagement pris de laisser un héritage durable aux communautés minières, en termes de développement éducatif, agricole et infrastructurel.
Selon lui, depuis 2010, les mines de Randgold représentaient entre 6 % et 9% du PIB annuel du Mali. Pour lui, depuis leur mise en service, leur contribution directe à l’économie du Pays, sous forme d’impôts, de salaires et de sommes versées aux fournisseurs locaux, s’est élevée à 2 milliards de dollars pour Morila, 2,9 milliards pour Loulo et 0.7 milliard pour Gounkoto.
Par ailleurs, il dira que Randgold continue à investir au Mali à travers des programmes d’exploration, de renforcement des compétences et d’amélioration des conditions de vie de la communauté.
Au dire du Directeur exécutif de la société, Mark Bristow, la mine de Morila qui est la première mine construite par Randgold sur un gisement qu’elle avait découverte, a été convertie avec succès en une infrastructure de retraitement des résidus. Plus loin, il a fait savoir que la société a commencé le développement de Domba, le premier des trois gisements satellites proches de son usine dont l’exploitation devrait prolonger la durée de vie de la mine jusqu’en 2020, renforçant ainsi sa rentabilité constante tout comme sa capacité à financer son propre plan de fermeture éventuelle. Par rapport à la mine de Gounkoto, il a expliqué que les travaux d’agrandissement ont démarré dans la super fosse après l’approbation du projet par le ministre des mines.
Ainsi, à Gounkoto comme à Loulo, la poursuite de l’exploration devrait de nouveau permettre au complexe de remplacer toutes les réserves exploitées au cours d’une année de production considérée comme record. Le complexe a encore au moins dix ans de durée de vie. Aussi, l’exploration se poursuit également au nord et au sud des principaux gisements, avec des résultats prometteurs.
Cependant, Mark Bristow a déclaré que si le Mali est un modèle du genre comparativement aux autres pays miniers africains, il reste préoccupé par le fait que les multiples révisions vers la hausse de son code minier ne réduisent sa capacité à attirer les investissements par rapport à ses pairs. En ce sens, il a également insisté sur le fait que les changements envisagés devraient impliquer toutes les parties prenantes et en particulier l’industrie minière qui est engagée à faire plus d’investissements que tout autre secteur de l’économie. « En tant que partenaires, nous devons parvenir à une compréhension commune des conventions minières d’investissements pour ce qui concerne le recouvrement des impôts et autres recettes », a-t-il souligné.
Ousmane Baba Dramé