Le ministère des Mines, à travers le Bureau d’expertise d’évaluation et de certification des diamants bruts (BEEC), organise depuis le 8 octobre à la DNGM, un atelier de mise en œuvre du processus de Kimberley. Durant quatre jours, il s’agira pour les professionnels du secteur diamant de s’approprier ce document capital dans la perspective de l’exploitation du diamant pour lequel notre pays dispose d’un potentiel avéré. La cérémonie d’ouverture de cette formation était présidée par le chef de Cabinet du ministère des Mines, Djibroula Togola avec à ses côtés le directeur général adjoint de la DNGM, Seydou Kéîta et le directeur du BEEC Mohamed Kéïta.
A côté de l’exploitation de l’or, le Mali s’est engagé dans une politique de promotion et d’exploitation d’autres substances minérales. C’est dans cette optique que le ministère des Mines a décidé de mettre un accent particulier sur le diamant pour lequel un potentiel a été prouvé, à travers les travaux menés pendant la colonisation et par la DNGM et plus récemment par l’USGS, l’organisme officiel de recherche géologique des Etats Unis.
Selon le chef de Cabinet du ministère des Mines, les différentes investigations ont mis en évidence un potentiel appréciable en diamant avec 583 598 carats dans les gisements primaires et 1 775 733 carats dans les gisements alluvionnaires. Djibroula Togola d’affirmer aussi que les districts miniers de Kéniéba, Kangaba et Yanfolila renferment du diamant alors que les zones de Sikasso et de Kidal possèdent des perspectives dont le développement nécessite la réalisation des travaux géologiques et miniers plus poussés.
Bien qu’il ne soit pas encore producteur actif de diamants, notre pays à adhéré au schéma de certification du processus de Kimberley. Il affirme sa volonté de participer à la lutte engagée par la communauté internationale contre les ” diamants du sang ” afin d’éviter que les recettes émanant du commerce illicite des diamants ne soient utilisées pour financer les activités militaires des groupes rebelles. Ainsi grâce à l’engagement et au soutien des partenaires notamment les Etats Unis, la RDC et l’Afrique du Sud, le Mali a été admis dans la grande famille du processus de Kimberley depuis novembre 2013 lors de la réunion plénière de cet organisme à Johannesburg.
C’est pour assurer notre conformité au système de certification du processus de Kimberley et dans la perspective de la mise en œuvre prochaine dudit processus au Mali, que le présent atelier a été organisé par le BEEC à l’endroit des acteurs du secteur diamant venant du du public et privé (agents du bureau, gendarmerie, douane, police, DNCC, négociants, presse…) . Animée par deux experts venus de la RDC (Maurice Miema et Horlin Mayukwa) la session permettra aux participants d’aborder des thèmes comme l’apeçu général et la réglementation sur le système de certification du processus de Kimberley, le fonctionnement des bureaux du processus, les indicateurs de mise en œuvre et les mécanismes de traçabilité, de suivi et d’examen par les paires. S’y ajoute l’évaluation, le contrôle et l’analyse du système de mise en œuvre du processus au Mali.
Aux dires du directeur du Bureau d’expertise d’évaluation et de certification des diamants bruts, Mohamed Kéïta, cet atelier est d’une importance capitale car devant contribuer à faire en sorte que notre pays puisse se doter des compétences nécessaires pour honorer les obligations que lui impose le processus de Kimberley.
Youssouf CAMARA