L’incident autour de la mine d’or de syama : Groupe Joko Ni Maaya alerte les autorités

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Pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur l’incident de Fourou  relatif à la mine d’or de Syama, le groupe Joko Ni Maaya a tenu une conférence de presse. Ladite conférence était animée par M. Abdoulaye Niang, président du Groupe, assisté par Mamadou Koné, président de l’association des ressortissants de la commune de Fourou, de M. Adama Traoré et de Seydou Idrissa Traoré, président de l’association Joko Ni Maaya. C’était le jeudi 22 novembre 2012 à la maison de la Presse.

La création de la mine d’or de Syama a été accueillie par beaucoup d’enthousiasme par les communautés locales. Pensant que celle-ci aurait contribué à réduire le taux de chômage des jeunes de la localité. Mais telle n’as pas été le cas, car depuis un certain temps, des manifestations persistent autour de la mine d’or de Syama. Les causes de ces manifestations ne sont rien d’autre que les responsables de Somisy SA n’exécutent pas les accords de la convention par rapport au recrutement des mains d’œuvre de la commune rurale de Fourou. C’est ainsi que des soulèvements se poursuivent à la mine. Et le plus récent date du 11 novembre dernier. « …les villageois ont refusé de lever les barricades et dégager les voies d’accès à la mine, le dimanche 11 novembre aux environs de 13h,…les forces de sécurité ont essuyé des coups de feu tiré par les chasseurs camouflés dans des buissons …les balles de chasseurs ont mortellement touché deux villageois. La fusillade a fait 14 blessés dont 4 graves, dans les rangs des forces de sécurité. » A-t-on apprit dans la parution de notre confrère l’Essor. Ces évènements sont une illustration des rébellions décrites par le Groupe Joko Ni Maaya. Selon eux, face à un tel événement et de la manière dont l’information a été diffusée sur l’ORTM dans le journal de 20 h du dimanche en une version très abrégée, le nouveau partenariat s’est mobilisé immédiatement pour se rendre dans la commune rurale de Fourou du 15 au 18 novembre. Au cours de cette visite selon leur observation, la volonté collective et la détermination partagée de la commune des localités de 23 villages à lutter contre les discriminations économiques, notamment dans la rétention de la richesse et des emplois générés par la société des mines de Syama. Aussi parmi les causes du soulèvement, les conférenciers ont signalé que les communautés de Fourou fixent un doigt accusateur sur le directeur de développement communautaire, Lamine Sarré pour son agression verbale à l’endroit des femmes de la communauté. « Lamine Sarré a traité les femmes de Syama lors d’un soulèvement d’être incapables de mettre au monde un enfant comme lui, né d’une bonne mère, faute de leur mauvais comportements à l’égard de leurs époux », a expliqué le président du Groupe.

Au cours de cette conférence, d’autres ouvriers dans les mines d’or de Loulou et de Kéniéba ont témoigné que les mêmes situations prévalent dans les différentes mines d’or du Mali. Victimes de licenciement, ces ouvriers affirment que depuis le mois d’octobre, environ 600 employés dans la mine d’or de Loulou ont été licenciés injustement. « Si les autorités ne réagissent pas à temps, nous sommes prêt à nous rendre justice nous-même » a martelé l’un des victimes des personnes licenciées. Face à ces situations qui s’aggravent de plus en plus, le groupe Joko Ni Maaya estime que si rien n’est fait, le pays se tend à la ‘’Somalisation’’ des zones minières.

Afin de trouver une solution à ces révoltes, le Groupe Joko Ni Maaya et ses partenaires recommandent urgemment d’engager des négociations avec la communauté des localités de Fourou pour rétablir la confiance perdue. Faire retrouver la dignité du citoyen et restaurer la grandeur de la société sur la base de la prospérité partagée dans la stabilité, la paix et la sécurité. Pour le groupe, il serait judicieux dans l’immédiat de relaxer les trois jeunes détenus et d’ouvrir une enquête complète des événements du 08 au 11 novembre dernier, soldés par deux morts. Considérer l’affectation dans l’immédiat de M. Sarré et d’envoyer une mission multidisciplinaire de haut niveau pour rencontrer toutes les parties prenantes afin de désamorcer la crise qui continue à couver.

Mountaga Diakité

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1 commentaire

  1. C’est sans commentaire si “les villageois ont refusé de lever les barricades et dégager les voies d’accès à la mine….les forces de sécurité ont essuyé des coups de feu tirés par les chasseurs camouflés dans des buissons …les balles de chasseurs ont mortellement touché deux villageois. La fusillade a fait 14 blessés dont 4 graves, dans les rangs des forces de sécurité. » 👿 👿 👿
    Ce qui est à commenter, c’est comment des soit-disant intellectuels osent vouloir qu’on élargisse des agresseurs qui perpètrent leurs actes ignobles au docimile de leur victime? La justice, c’est quoi, alors, une démarche de mariage??? 😆 😆 😆
    Ceux de Loulo avaient fait une grève sauvage, attestée par l’inspection régionale du travail…Leurs licenciements étaient justifés à 100%…Eux mêmes prient Dieu pour que ça ne leur arrive plus…Allez demander à ceux qui n’ont pas eu de boulot encore!!Ils sont fichés dans toutes les mines du Mali 💡 💡 💡 !
    « Lamine Sarré a traité les femmes de Syama lors d’un soulèvement d’être incapables de mettre au monde un enfant comme lui, né d’une bonne mère, faute de leur mauvais comportements à l’égard de leurs époux », est le type d’argument fallacieux auquel on s’accroche pour inciter les autres, la majorité, à la violence, en sachant que le principal argument est plus que jamais idiot et indéfendable: les populations de la commune de Fourou pensent qu’ils ont plus de droit sur la mine que d’autres maliens venus de Djenné, Nara, Nioro, Goundam, Ansongo, Yorosso, Bafoulabé ou Konna!!
    Et « Si les autorités ne réagissent pas à temps, nous sommes prêts à nous rendre justice nous-même » a martelé l’une des victimes des personnes licenciées” restera sans commentaire aussi. Car le chantage face à l’autorité de l’Etat n’est qu’au nord du Mali!!! 💡 💡 💡 .

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