Licenciement à la mine d’or de Kalana :Le bras de fer qui empoisonne l’atmosphère

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A Kalana, le torchon brûle entre la Direction générale de la société des mines d’or (Somika) et les travailleurs. La tension est subitement montée de plusieurs crans lorsqu’on est passé d’une affaire de licenciement à un préavis de grève de 72 heures.

Depuis quelques semaines, le climat social est fortement perturbé à la mine d’or de Kalana. A l’origine de la grogne, la décision de la Direction générale de la Société des mines d’or de Kalana (Somika-sa) dont les actions sont détenues à 80% par Avnel Gold, de procéder au licenciement de 56 travailleurs. Pour des ‘’motifs économiques’’ selon les responsables de la Somika. Car, la société, disent-ils, traverse des difficultés financières. ‘’La mine ressemble à une caserne de sapeurs- pompiers où les gens sont au four et au moulin’’ nous a confié un haut cadre de la Somika.

‘’Nous ne sommes pas d’accord sur le motif avancé’’ nous a fait savoir, Moussa Sidibé, délégué des travailleurs de la Somika. ‘’Pour nous, dit-il, le licenciement pour des raisons économiques n’est pas fondé’’. A en croire  Sidibé, qui cite les propos du Directeur général de la société, 2010 a été une année excédentaire. ‘’C’est inimaginable et invraisemblable de dire que la société est en crise en début 2011.’’, souligne-t-il.

Selon lui, les responsables de la Somika auraient parlé de licenciement abusif. ‘’En réalité, on ne peut pas empêcher le licenciement mais il faut que la raison soit fondée’’, a ajouté Moussa Sidibé.

 

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Des auditeurs à la grève de 72 heures !

 

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La semaine dernière, les deux parties étaient à Sikasso pour être écoutées par l’inspection du travail. Ce lundi 7 février, les travailleurs sont convoqués à une assemblée générale extraordinaire à 14 heures à l’entrée principale de la mine. Mais déjà, le 5 février dernier les membres du comité syndical se sont réunis pour rendre compte de la mission de Sikasso. 

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Une équipe d’auditeurs d’un cabinet international a séjourné à Kalana. Les auditeurs ont eu des échanges avec plusieurs responsables de la mine. On ignore tout de même si cette présence des auditeurs a un lien quelconque avec le licenciement.

Entre temps, on apprend des sources concordantes que le directeur des ressources humaines de la Somika, Abdoul Karim Maïga, a démissionné le 4 février de ses fonctions. Toujours, selon notre source, son intérim sera assuré par son adjoint. C’est dans ce contexte que les travailleurs s’apprêtent à observer une grève de 72 heures à partir de ce mercredi 9 février. ‘’Si aucun accord n’est trouvé, nous sommes résolus à aller en grève’’, a affirmé Moussa Sidibé qui s’insurge contre le rejet de leur cahier de condoléances par la direction.  Cette grève, explique, Moussa Sidibé, n’a rien à avoir avec le licenciement. Seulement, les travailleurs veulent une révision de certaines primes. ‘’Toutes les mines du Mali, à l’exception de Kalana, ont bénéficié des avantages liés à la nouvelle convention ‘’ nous a confié Moussa Sidibé.

 

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Sans doute, la visite d’Amadou Toumani Touré,   ce 12 février pour inaugurer le Centre de santé de référence de Yanfolila intervient dans une atmosphère empoisonnée par le bras de fer entre la direction de la Somika et les travailleurs.  

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Affaire à suivre !

 

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Chiaka Doumbia * Envoyé spécial à Kalana 


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