La Fondation pour le Développement au Sahel (FDS) a organisé un diner de presse sur les Droits de tenure, du Genre et du partage équitable de l’exploitation des Ressources minérales au profit des communautés. C’était à l’intention des élus de la nation, des cadres du ministère des mines et de l’environnement, au grand hôtel de Bamako, le 22 novembre 2018.
Selon le président de la Fondation pour le développement au Sahel, Tiémoko Souleymane Sangaré, la problématique du secteur extractif est indissociable de l’analyse de ses impacts sur le développement des communautés locales et nationales des pays dits « miniers ». En effet, le président de la FDS a indiqué qu’un certain nombre de pays dont le Mali ont adopté des politiques dites attractives pour les investisseurs. Le constat, a-t-il fait remarquer, est que de ces investissements, il est attendu une croissance économique tout aussi importante. Pour lui, il est tout à fait évident que les résultats obtenus jusqu’alors, sont largement en deçà des espoirs suscités et des attentes nourries par les populations et les Etats en question. Il a fait savoir qu’à travers cette option, ces pays s’exposent aux risques de fragiliser davantage leurs communautés rurales dont la survie est liée à l’exploitation des ressources naturelles de leurs espaces de vie. Cependant, selon le président de la FDS, les organisations sous régionales, comme la communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine(UEMOA) ont initié des dispositions permettant d’harmoniser les textes des pays membres et prendre des mesures de protection des droits des communautés locales lors de l’exploitation des ressources minérales sur leur terroir. Malgré les actions de la Société Civile tendant à veiller sur une gestion transparente et équitable des bénéfices tirés de l’exploitation, des ressources ne profitent pas toujours aux communautés à hauteur de souhait, a dit le président de la FDS. Selon lui, il s’avère nécessaire aujourd’hui de mettre en synergie les efforts des différents acteurs à tous les niveaux. Le représentant de l’Assemblée nationale dans son intervention a fait remarquer que les Collectivités ne jouent pas leurs rôles et qu’il y a un problème de gouvernance. Aussi, il a dénoncé l’inapplicabilité des textes, l’absence des femmes dans les PDESEC. Le chef de cabinet du ministère des mines, Alexis Dembélé a expliqué comment les titres sont livrés et comment les indemnités sont compensées. Cependant, par rapport aux consultations, il dira que celles-ci ne sont pas faites du seul ministère des mines. Par ailleurs, il a déploré la présence de nombreuses dragues non autorisées. Selon M Dembélé, aujourd’hui, il y a plus de 1000 dragues non autorisées installées alors qu’officiellement, il n’y a que 20 seulement qui ont une autorisation. Par rapport à la présence des femmes dans les PDESEC, il dira que le ministère mettra tout en œuvre pour qu’une loi soit prise dans ce sens lors de la relecture du nouveau code minier.
Fakara Faïnké