Après avoir contraint le Mali à modifier son code minier, à le rendre plus attractif, c”est-à-dire, profitable aux multinationales, la Banque a engagé notre pays dans une voie sans issue.
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Ses prophéties, en matière d’emplois dans les mines, de retombées financières pour l’économie nationale… se sont révelées sans lendemain. Chronique d’un désastre annoncé.
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690 milliards CFA ! C’est le pactole versé, par les multinationales, au trésor public malien. Et, tenez –vous bien, après neuf ans d’exploitation de nos quatre mines industrielles. Soit, l’équivalent, de 76 milliards CFA par an, versés sous forme d’impôts, de taxes, de salaires pour les travailleurs etc… Mais combien gagnent ces multinationales, sur notre dos ? Personne ne le sait. Même l’Etat malien l’ignore. Relégué au rang d’actionnaire minoritaire, au sein des multinationales, par la Banque Mondiale, il n’exerce aucun contrôle sur l’exploitation et la commercialisation de l’or malien.
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Quinze ans après la modification du code minier, sous la pression des Institutions de Bretton Wood, le Mali reste pauvre. Très pauvre. Pauvre de son or. Pauvre des retombées de son or, estimées à des milliards de dollars sur les marchés mondiaux.
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Toutes les promesses, faites à l’Etat malien par la Banque Mondiale en termes de retombées financières de l’or, se sont révélées sans lendemain.
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Mettre les multinationales dehors, avec un coup de pied au cul
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En clair, le Mali ne profite guerre de son or, laissé au bon vouloir des multinationales. Extrait au Mali, le métal jaune est exporté, par les multinationales, vers l’Afrique du sud et vers la Suisse où, il est raffiné. Avant d’être commercialisé sur les marchés mondiaux.
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L’audit, réclamé recemment, par l’Assemblée Nationale au gouvernement, sur la production d’or et l’installation de raffineries pour le traitement de l’or brut au Mali, a fini en eau de boudin. Trop d’intérêts internationaux en jeu. Le souci des multinationales d’alimenter leurs unités de traitement, en Afrique du sud et en Suisse… rendent difficile cette perspective.
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Même les perspectives d’emplois, brandies au nez de l’Etat malien, par la Banque Mondiale, n’ont pas porté leurs fruits. Quand le coton nourrit 3,3 millions de personnes travaillant dans 200.000 exploitations, les mines, elles, emploient officiellement 12.000 personnes.
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Au délà de ces chiffres qui parlent d’eux –mêmes, tous les observateurs de la chose aurifère s’accordent sur un point : l’impérieuse nécessité, pour le Mali, de diversifier son économie, tournée vers le secteur primaire. Une analyse qui met la Banque Mondiale, face aux contradictions de son double discours, tenu au gouvernement malien : d’un côté, il prône pour la promotion du tourisme et des nouvelles technologies, de l’autre il vante les mérites des multinationales, qui détournent, à leur profit, les ressources minières de notre pays.
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Troisième producteur africain d’or, treizième à l’échelle mondiale, le Mali a du mal à tirer profit de son or. Pour y arriver, un seul remède : mettre les multinationales dehors, avec un coup de pied au cul.
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