Lancement du rapport sur la fermeture de la mine de Morila : “Morila, maintenant et après ? Où va l’argent des mines ?”

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L”exploitation des ressources minières, notamment de l’or, est l’une des sources importantes des recettes de l’économie nationale. Plusieurs mines, dont Morila sont en exploitation au Mali. Leur exploitation suscite des interrogations quant à  l’amélioration des conditions de vie des populations  a cet effet, une conférence s’est tenue au centre Haoua Keîta le mardi 26 juin à l’occasion du  lancement du rapport intitulé “Morila, maintenant et après ? Où va l’argent des mines ?”. Ce rapport a été commandité par la fondation pour le développement au sahel (FDS). Elle était animée par Dr Moussa Doumbo et Kader Traoré.

C’est dans ce cadre que la fondation pour le développement au sahel (FDS) a mandaté le Groupe d’Etude et de Recherche en Sociologie et Droit Appliqué (GERSDA) pour réaliser une étude sur les conditions de vie des populations de la zone minière de Morila et les perspectives d’après-mine. L’étude a porté sur les défis actuels de l’exploitation minière au Mali, la question du développement communautaire à Morila,  une et Morila après la mine : le chaos peut-il être évité ?

Le conférencier et l’un des chercheurs qui ont  participé à l’élaboration du document, Moussa Doumbo a affirmé que les défis actuels de l’exploitation minière au Mali se trouvent dans l’importance du secteur minier pour l’économie malienne.

Ils  résident non pas seulement dans les recettes qu’elle pourvoie, mais également et surtout dans le fait qu’on lui a toujours assigné une mission de développement. Ce concept, a-t-il dit, est controversé par certains chercheurs qui ont soutenu que le développement se réfère à des mutations positives, des structures économiques et sociales consécutives à la création de richesses dans une société donnée.

Il a souligné que le concept de développement a pris diverses formes dans le processus historique. Il s’est caractérisé, selon lui, par la modernisation et l’industrialisation, par l’ajustement structurel et maintenant par le développement durable.

Les deux conférenciers ont fait l’état des relations entre la société et les communautés. Ces relations, ont-ils soutenu, ont été d’abord conflictuelles avant de se stabiliser dans des formes d’actions qui ont été définies, en grande partie, par la mine et visant à améliorer les conditions de vie des populations.

Ce qui a amené la mine à payer entre 2004 et 2011, à la commune de Sanso 2,14 milliards de francs CFA. Cet apport financier qui constitue une part importante du budget de la commune a permis de mettre en place un système d’adduction d’eau, d’acquérir une ambulance et, grâce à un projet tripartite avec la mine et l’USAID, de réaliser un nombre important d’infrastructures.

Et de 2001 à 2011, les responsables de Morila, font état de plus de 1,8 milliard de FCFA de contribution aux communautés locales. L’importance des sommes englouties dans ces actions et la précarité qui caractérise la vie des populations ont amené les chercheurs à s’interroger sur l’efficacité des dynamiques créées par l’implantation de la mine. De ce point de vue, si la mine accompagne le développement local, a affirmé Kader Traoré, elle n’en est pas la première responsable. Il a situé la responsabilité du développement au niveau local qui incombe aux collectivités. Par ailleurs, ont-ils déclaré, la mine a pris  l’habitude d’appuyer financièrement les villages à diverses occasions, y compris festives. Malgré tout, les conférenciers ont dit qu’il existe un sentiment d’ambivalence en ce qui concerne les retombées économiques de la mine. Puisque les jeunes de la zone soutiennent qu’ils sont en chômage et cela malgré que l’agriculture soit la principale activité. Pour atténuer cela et éviter le chaos après la mine, les responsables de Morila SA en élaborant le plan de fermeture de la mine ont prévu des actions notamment, de retraitement du parc à boue qui pourrait rallonger la durée de vie de la mine d’environ cinq ans. Il s’agit également du projet de micro finance en direction des anciens travailleurs de la mine et du projet d’agrobusiness dont l’objectif est de développer des activités agropastorales.

Pour le suivi du processus, ” un comité interministériel a été créé. Il a pour mission de statuer sur les mesures adoptées pour la fermeture de la mine, contrôler l’état d’avancement des activités programmées et faire  des observations et des propositions correctives “, a conclu Moussa Doumbo. Cependant, son collaborateur a indiqué que les enquêtes de terrain au cours de l’étude ont montré l’impréparation des communautés pour l’après-mine, ce qui est gros de conséquence.

D’où son appel aux responsables de la commune et à la mine qu’ils mettent en place une plateforme de collaboration pour préparer l’après-mine en favorisant la mise en place d’activités créatrices de richesses.

Moussa SIDIBE

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Frere IVARS, Morila est fini. J’ai souleve ce probleme de l’exploitation des ressources naturelles maintes fois. Les revenus n’appartiennent meme pas a l’etat en temps que tel mais des compagnies et hommes puissants de ce monde que meme les dirigeants occidentaux dependent. Les consecequences pendant et apres seront devastatrices, on verra. On nous les laissera avec des dechets toxiques qui tueront les populations consernees a petit feu. Nos sols, napppes freatiques, nos paturages et terres agricoles, rivieres etc… se sont pollues et tout ses geants s’en laveront leurs mains et nous laisserons dans une situation dramatique. Par contre ses compagnies n’ont pas le culot de faire ces actes ignobles dans leurs pays respectifs sinon les defenseurs de la nature et de l’environnement seront a leur trousse pour toujours. Temps aussi longtemps que nous n’aurions de gouvernements responsables et que les organismes internationaux commencent a ouvrir leurs yeux sur le probleme chez nous au lieu a les laisser fermer toujours rien ne changera ni de bougera. C’est a nous, les populations consernees de commencer a se revolter sur ce phenomene et de combattre ces compagnies par tous les moyens necessaires. Si elles s’installent il faut imperativement qu’elles respectent l’environnement, traiter leurs eaux usees et polluees, implanter des mesures de securite a la norme pour minimiser les consequences desastreuse.
    NOUS DEVONS D’ABORD ON EN PRENDRE A NOTRE ETAT ET NOTRE GOUVERNEMENT ENSUITE LES COMPAGNIES CONSERNEES. 😈 😈 :twisted:.

  2. 😳 voyez ailleurs et partout en AFRIQUE si l’ exploitation des mines ont quelque part changer au positif le niveau de vie des populaces.

    Les mines n’ appartiennent pas aux etats, au contraire les etats se retrouvent hotages des mines et des dirigents corrompus qui eux memes se trouvent en danger physiques ou menaces causees par les multinationales et leurs mafias

    💡 regardez ce film si vous parlez anglais (si pas faites interpreter) http://www.youtube.com/watch?v=IZabFiDDglA

    💡 TOUTES LES MINES DOIVENT ETRE NATIONALISEE OU UNE PARTICIPATION DE PLUS DE 60% ❗

    💡 IL FAUT QUE LES FRONTIERES SOIENT EFFECTIVES ET LA SECURITE INTERIEURE RENFORCEE ❗

    ❗ REMARQUEZ LA ON CITE UN CERTAIN HALIL KHALID…. (ARABE ET EUROPEENS) PENSENT JUSQUA PRESENT QUE L’ AFRIQUE ET TOUT CE QU’ ELL CONTIENDRAI , LEUR APPARTIENT 😆 CE CI EST VRAI ET RESTERA VRAI …TANT QUE LES AFRICAINS NE DECIDENT DU CONTRAIRE…CES AFRICAINS LA?! PAS NOS DIRIGENTS ACTUELS, DES MANAGERS DU SYSTEM… 😆

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