« Nous avons été indignés par le comportement des Sud-africains à l’égard de leur frères africains », a lâché d’entrée de jeu cet ancien pionnier du régime de Moussa Traoré. Plus que des relations fraternelles, l’Afrique du Sud partage avec ses frères africains d’énormes intérêts économiques et financiers. Ce détail semble être ignoré des citoyens sud-africains, qui s’en prennent à tord à des frères africains qui ont parfois payé de leur ralliement à la cause de Mandela. Un pays comme le Mali a non seulement contribué à la formation militaires des combattants de l’ANC, mais sur le plan diplomatique, le président Moussa Traoré et ses ministres des Affaires étrangères, particulièrement l’actuel Premier ministre, Modibo Kéïta, ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour défendre la cause des frères noirs sud-africains, confinés dans des guettos par le pouvoir blanc.
En outre, au moment où le Mali entamait sa vitesse de croisière dans l’exploitation de ses mines d’or de Sadiola, il a fait appel aux entreprises sud-africaines, notamment RandGold. Car, les deux précédentes sociétés : la SOGEMROK à Kalana et BHP UTAH à Siama, avaient toutes montré leurs limites. Cette société a créé plusieurs ramifications et fait appel à d’autres capitaux sud-africains avec des connexions américaines et canadiennes. Le paradoxe est qu’aucune de ces sociétés sud-africaines n’est cotée à la bourse régionale d’Abidjan. Donc, aucun ouest-africain encore moins, un malien ne peut intégrer les capitaux de ces sociétés. Or, les conventions financières internationales font obligation sur le Mali de laisser les bénéfices générées par ces sociétés s’expatriées. Qu’est-ce qui reste aux Maliens ? Des cratères à ciel ouvert, des eaux contaminées tant à la surface qu’en dessous des terres. Donc impropres à la consommation.
Les conséquences environnementales et sociales de ces installations sont incommensurables. Surtout que nos compatriotes travaillant dans ces sociétés minières sont traités différemment des expatriés. L’on ne dirait pas que ce qui est valable au Mali l’est ailleurs, mais l’on sait que l’Afrique du Sud est présente dans les pays miniers du continent à travers ces entreprises minières. Lors de la chute de François Bozizé, le président centrafricain, Jacob Zuma avait été accusé en son temps de le soutenir pour des raisons économiques. Rappel des faits : quelques jours avant la chute de François Bozizé, l’Afrique du Sud va dépêcher en RCA un contingent d’environ 300 hommes qui seront débordés rapidement par les combattants de la SELEKA de Michel Djotodja. Au cours des combats, des dizaines de soldats de Zuma auraient succombé sous les balles des hommes de Michel Djotodja. L’affaire sera portée même devant le Parlement. Les détracteurs de Zuma l’accusent de rouler pour l’ex président Bozizé et son fils François à cause des mines de diamant. Cette action peut passer inaperçue. En disant que les ressortissants ouest-africains et centrafricains sont sur leur territoire, cette jeune génération de « sudaf » oublie certains détails. Elle ignore que cette liberté acquise de haute lutte est l’œuvre des frères africains. Au moment de la lutte contre l’apartheid beaucoup de pays africains servaient de base arrière à l’ANC. Le président malien feu Modibo Keita et son homologue algérien Ahmed Ben Bella ont contribué à la formation des combattants de l’ANC dans le Sahara. Mieux des pays comme la Zambie, le Zimbabwé, la Libye mettront la main à la poche pour aider l’ANC à acquérir des armes. L’ancien président sud-africain Thabo Mbeki séjournera en Zambie pour coordonner les actons de guérillas contre le régime raciste de Pretoria.
Plusieurs attaques seront menées à partir du Zimbabwé. Sur le plan diplomatique, même si certains pays africains vont entretenir des relations secrètes avec l’Afrique du Sud, elle sera suspendue de l’OUA et de toutes les compétitions internationales. Toutes les tentatives du président sud-africain d’alors, Peter Botha, de museler l’ANC ont été vaines grâce aux actions diplomatiques des frères africains. La création des bantoustans (Ciskei et Transkei), n’y fut rien. Ce soutien de l’Afrique, si elle est ignorée par les jeunes de l’Afrique du Sud post-apartheid, certains leaders de la nation arc-en-ciel, en manque de popularité et qui utilisent ces jeunes doivent se souvenir qu’il n’y a aucune fumée sans feu. Le chef de l’Eglise anglicane monseigneur Desmond tutu prix Nobel de la paix en sait quelque chose. Le Roi des Zoulou par qui tout est arrivé en sait aussi quelque chose. Les jeunes peuvent le demander`pour ne pas s’égarer.
Badou S. Koba
mon frère journaliste évitez d’écrire du n’importe quoi en incitant les gens à la violence
“L’on peut/doit courir si tout le monde court, mais pas crier pas parce que tout monde crie.”
Nous connaissons et en sommes conscients des dommages économiques et environnementaux que les compagnies minières infligent à notre Mali. Dans les principes d’un Etat de droit, c’est à nos autorités la responsabilité d’intégrer les intérêts du pays dans les politiques d’exploitation minière et de protection d’environnement, et non l’inverse.
Nous ne le ferons pas parce que an be an yeredon, an be an dambe don. L’amalgame ne passe pas au Mali.
Mais… peut etre que an be te….. 👿 👿
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