Kenieba : Fekola, la 2e mine d’or la plus grande d’Afrique de l’Ouest entre en production

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Mine d’Or de Fékola : IBK inaugure à Kéniéba une mine de rang Mondial
La mine d'or de Fekola

Exploitée par B2Gold, une société canadienne, la mine d’or de Fekola, entrée officiellement en activité le 3 février 2018, traitera 5 millions de tonnes de minerais par an et produira 400 000 onces, soit 12,440 tonnes d’or par an pendant les trois premières années, sa production moyenne étant fixée à 11 tonnes d’or brut sur les dix premières années de sa durée de vie. Elle générera 540 milliards de F CFA de recettes pour le Trésor public et 900 emplois, dont 95 % sont occupés par des Maliens parmi lesquels 60 % sont des ressortissants de la région de Kayes.

Le président de la République a coulé, ce samedi, le premier lingot d’or de la mine de Fekola, exploitée par la société canadienne B2Gold. Impressionné par les installations de la plus grande mine d’or du Mali et la 2e mine la plus importante de la sous-région, le chef de l’Etat a salué le labeur des Maliens qui ont travaillé sur ce projet depuis plus d’une décennie.

Evoquant un Atlas retrouvé dans les Archives nationales de la France où figure l’empereur Mansa Moussa et qui orne aujourd’hui une salle du palais de Koulouba, le chef de l’Etat a parlé de notre pays comme “une terre où l’or coulera comme un fleuve”. “Que l’or serve les Maliens, la prospérité du Mali !”, a-t-il commandé. Reconnaissant l’amitié de la société, demeurée dans notre pays malgré la crise multidimensionnelle qu’il a traversée, il a rappelé que “les vrais amis se reconnaissent dans le besoin”.

Il convient de préciser que dans sa responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), B2Gold s’est d’ores et déjà engagé à promouvoir l’éducation, à travers la construction de salles de classes à Fadougou dont relève le village de Fekola, l’octroi de bourses d’études au Mali et au Canada à de jeunes Maliens, la préservation de l’environnement, le développement communautaire par les activités génératrices de revenu, la construction de centres de santé, d’équipements marchands, de mosquée et l’adduction d’eau.

L’installation du village sur un nouveau site a déjà coûté 20 millions de dollars (environ 11 milliards de F CFA) à B2Gold. Le résultat est phénoménal avec 663 logements sociaux équipés de toutes les commodités : eau, branchement à l’énergie solaire, etc. En réalité, plus de 2000 personnes qualifiées (maçons, électriciens, ouvriers, etc.) tirent profit de ce regain de l’activité locale.

Le président IBK a naturellement magnifié la coopération bilatérale maliano-canadienne et déclaré au PDG de B2Gold, Clive Johnson que lui et son équipe sont les très bienvenus au Mali.

“Nous sommes une entreprise agressive, mais dans le bon sens”, a assuré le PDG de B2Gold. Et de souligner le potentiel énorme de la mine. C’est pourquoi, 15 millions de dollars supplémentaires seront injectés en vue de son extension pour augmenter sa durée de vie initialement fixée à dix ans, a-t-il ajouté.

Le ministre des Mines et du Pétrole, Pr. Tiémoko Sangaré, a reconnu le risque pris par B2Gold qui a investi avant même d’avoir les documents réglementaires pour exercer au moment où beaucoup allaient éviter la destination Mali. Et de profiter de l’occasion pour inviter les opérateurs miniers et pétroliers nationaux et internationaux à investir au Mali où “les potentialités sont énormes” et les “opportunités fantastiques”.

“L’accélération et l’intensification de la recherche et de l’exploitation des ressources minérales constituent une priorité pour mon département. C’est pourquoi nous avons entrepris la relecture du code minier pour impulser d’importantes réformes au niveau législatif et réglementaire pour rendre notre pays plus attractif et plus compétitif”, a plaidé le ministre Sangaré.

Le maire de la Commune rurale, le représentant du chef de village de Fadougou ont réitéré leur engagement à aider la société dans sa tâche de développement économique et social. Les autres doléances qu’ils ont formulées ne sont elles aussi apparemment pas tombées dans des oreilles sourdes.

Le président de la République était accompagné des ministres des Mines et du Pétrole (Pr. Tiémoko Sangaré), de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Mohamed Ag Erlaf), de l’Economie et des Finances (Dr. Boubou Cissé), de l’Energie et de l’Eau (Malick Alhousseini), de la Promotion des investissements et du Secteur privé (Me Baber Gano), de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (Mme Kéita Aïda M’Bo), du Médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara, et de plusieurs autres invités de marque.

A. M. Thiam

Envoyé spécial

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4 COMMENTAIRES

  1. Les compagnies aurifères s’en tirent vraiment à bon compte sur le dos des populations locales… Quand on découvre de l’or dans une localité. Les compagnies viennent s’installer et emportent l’or en laissant des miettes aux propriétaires de cet or, c’est à dire les habitants de la localité. Une fois que ces compagnies financent la construction d’une école primaire, un dispensaire…, le tour est joué. Le reste des problèmes de la population ne les regardent plus. Même si elles polluent l’environnement dans lequel vivent ces populations. C’est pas leur problème…
    Alors que ces populations manquent de tout.
    Pas d’adduction d’eau potable, pas de routes praticables, pas de moyens de transport, notamment des autobus de ramassage scolaire pour les enfants qui habitent dans des hameaux enclavés et loin de l’école.
    Que font les hautes Autorités… ? Rien… ! Car, les Investisseurs ne courent pas les Rues au MALI. Alors quand il y en a quelques uns qui se présentent, il vaut mieux les chouchouter. Je suis d’accord pour ça, mais qu’au moins ces Investisseurs se donnent la peine de prendre en considérations les besoins de ceux qui habitent là. Et ça, c’est aux Autorités Maliennes de bien négocier les conditions d’obtention de concessions. Que ce soit pour les mines d’or ou des gisements de pétrole…

  2. OK! Quel malheur que de découvrir de si important Gisement dans un royaume de voleurs, de corrompus et de malhonnêtes.
    Des contrat très mal négociés avec une part minable de 20% pour 18 millions de maliens. Vraiment si le bon Dieu pouvait cacher ces gisements et les mettre en veilleuse en attendant l’apparition de maliens honnêtes, soucieux des autres et de son pays ce serait bien.
    Voyez vous même pour l’accès à ces sites il faut rouler sur des routes latéritiques sans goudron et mieux il vont polluer l’environnement de ces populations innocentes et amener leur expérience de vie 40 ans. Nous sommes dans un désert d’hommes actuellement et Dieu n’a qu’à mettre en veilleuse ces richesses pour la future génération car nous sommes tous frelatés. Wasalam!!!

    • Des voleurs n’engendrent que des voleurs. Les générations futures seront plus malhonnêtes que la présente génération.

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