La société de manufacturation LANA S.A peine à démarrer ses activités dans la commune de Sadiola à cause d’une décision du Ministère des mines et du pétrole. Malgré que l’entreprise soudanaise de droit malien ait signé une convention avec le Ministère de l’Industrie et de l’investissement, il y a deux ans.
-Maliweb.net- Devant la presse, le jeudi dernier, les responsables de cette société industrielle ont exprimé leur stupéfaction suite à l’ordre du département des Mines et du Pétrole de suspendre leurs activités. Ils affirment avoir investis plus 2,6 milliards FCFA au Mali dans la région de Kayes pour la transformation des déchets d’orpaillages en engrais et l’extraction des résidus d’or. Installée légalement au Mali suite à la signature d’une convention en 2018 avec le ministère de l’Industrie et de l’Investissement, l’entreprise se demande comment une décision d’un département ministériel peut suspendre un engagement pris par un autre ministère du même pays.
A en croire le conférencier, Ben Sidi Ahmed Elkadi Mohamed Mahmoud, tout serait parti par l’interpellation Ministre de l’Environnement et du Développement durable lors de l’édition précédente de l’Espace d’Interpellation Démocratique par une tiers personne de la commune de Sadiola qui accuse la Société LANA s.a de s’être rendue responsable de la pollution de l’environnement par l’entassement des déchets d’orpaillage sur son site. C’est ainsi que le du ministre Housseini Amion Guindo s’est rendu avec les autorités régionales ; il y a quelques jours, sur le site de l’entreprise pour vérifier la véracité des accusations qu’on porte sur la dite société. Sur place, l’hôte du jour s’est rendu compte que la société respecte les normes environnementales contrairement à ce qui ait affirmé, l’entreprise traite les déchets d’orpaillage traditionnel en décontaminant les graviers contenant de la cyanure.
En suite, elle extrait les résidus d’or de ces déchets puis les transforme en engrais qui pourront être utilisés par les cultivateurs. Le conférencier se dit surpris qu’à peine les installations de l’usine faite, le Ministre des Mines a sommé la société de suspendre les travaux. Pour cause, elle voudrait que leurs activités soient soumises au code minier. Les responsables de l’entreprise se plaignent et soutiennent qu’ils ne font ni l’orpaillage, ni l’extraction minière. Leur travail, ont-ils déclaré, consiste à acheter des déchets avec les orpailleurs, la mairie, qu’ils traitent pour récupérer les résidus en transformant aussi ces déchets en engrais. Le conférencier de la société LANA S.A se défend en hissant une convention signée légalement avec le gouvernement qui l’engage à mener cette activité. « Plusieurs de nos équipements en cours d’acheminement sont bloqués à la douane. LANA S.A est une société industrielle qui ne fait pas de la mine », a-t-il insisté.
Un milliard de tonnes de déchets d’orpaillages à Kayes
Et le conférencier de poursuivre que LANA S.A s’est installé en commun accord avec les autorités maliennes qui, d’ailleurs, ont envoyé une mission d’étude sur terrain au Soudan pour prouver l’effectivité du projet. Malgré ce retard accusé, la société s’est apparemment réservée le droit de saisir les juridictions maliennes ou régionales pour que l’Etat Malien lui remette dans ses droits. Elle dit privilégier le dialogue et la diplomatie pour palier à cette incompréhension pour trouver un dénouement heureux de cette affaire. L’entreprise prévoit 500 emplois directs et des centaines d’emplois indirects uniquement dans son unité de Kayes. Selon un expert au ministère de l’environnement, ce ne sont pas les matières premières qui manquent à l’entreprise au Mali. A l’en croire, rien que dans la région de Kayes, il existe plus d’un milliard de tonne de déchets d’orpaillages.
Siaka DIAMOUETNE/Maliweb.net