Incidents à la mine d’or de Syama à Fourou : Le groupe Joko Ni Maaya en sapeur pompier

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Suite aux incidents dans la zone minière de Syama, le 11 novembre 2012, entre villageois et forces de l’ordre, une délégation du groupe Joko Ni Maaya en collaboration avec plusieurs organisations de la société civile s’est rendue sur le terrain. C’était du 15 au 18 novembre 2012. Objectif : entendre les deux camps afin de mener sa mission principale à savoir la prospérité partagée dans la stabilité, la paix et la sécurité.

Après leur retour, les responsables dudit groupe étaient face à la presse, le jeudi 22 novembre 2012, pour informer l’opinion nationale et internationale des pistes dont il propose pour en finir avec ce qu’il a toujours appelé «La Somalisation du Mali dans les zones minières». Etaient présents à cette rencontre une délégation venue de Fourou et le chef de la confrérie des chasseurs.

Situé à 8 km de la frontière ivoirienne, Fourou est une commune rurale de 23 villages du cercle de Kadiolo qui abrite les mines d’or de Syama exploitées par une société australienne. Aujourd’hui, ce site est en proie à des violences entre habitants et ladite société qui ont provoqué des morts et des blessés.

Dans son intervention, Abdoulaye Niang président du groupe a dit que cette situation est une illustration des inquiétudes exprimées par Joko Ni Maaya. Selon lui, le groupe a déjà attiré l’attention des plus hautes autorités du Mali sur les risques de violence dans les zones agricoles et minières. À l’époque, il entendait et entend aujourd’hui encore minimiser ces problèmes par l’adoption de la stratégie de globalisation du co-entreprenariat.

En effet, cette histoire à Fourou résulterait de la conjonction de plusieurs facteurs. Entre autres, la réaction des victimes de discrimination lors du recrutement de la main d’œuvre non qualifiée pour l’électrification de la mine, le manque de respect du directeur de développement communautaire à l’endroit des femmes de la communauté mais aussi le non respect du quota de recrutement accordé par la société aux ressortissants de la localité.

Pour baisser ces tensions afin que la paix et la stabilité règnent sur le site, le groupe Joko Ni Maaya et ses partenaires ont formulé des recommandations. Ils demandent d’engager des négociations avec la communauté des localités de Fourou pour établir la confiance perdue, de restituer au citoyen leur dignité et de restaurer la grandeur de la société sur la base de la prospérité partagée dans la stabilité, la paix et la sécurité.

Pour le groupe, il serait judicieux de relaxer les trois jeunes détenus et d’ouvrir une enquête sur les causes et conséquences du mouvement du 8 au 11 novembre. Il souhaite aussi l’envoi d’une mission multidisciplinaire de haut niveau pour rencontrer toutes les parties prenantes afin de désamorcer la crise qui continue à couver.

Joko Ni Maaya et ses partenaires préconisent également la mise en application de la stratégie de globalisation du co-entreprenariat à l’économie de l’or. Cette approche contribuera à faire du Mali un Etat responsable et capable de financer ses élections sans recours à l’aide étrangère. À entendre ces responsables, l’or doit permettre à notre pays de financer sa contribution aux ressources sécuritaires pour la formation et le fonctionnement d’un co-entreprenariat dans le Sahara.

À signaler que le groupe Joko Ni Maaya a comme partenaires l’Association kondron Ni Saane des chasseurs, la Confédération des syndicats des travailleurs du Mali et l’Union des associations et coordinations d’associations pour le développement et la défense des droits des démunis. Tout ce beau monde s’est engagé à entreprendre conjointement en vue de concrétiser la volonté collective. Il entend promouvoir aussi la détermination pour un développement optimal de la capacité de création de croissance économique globale au Mali. Il s’agira de renforcer la capacité de rétention de la richesse et des emplois au profit de la prospérité partagée dans la stabilité, la paix et la sécurité.

Coulibaly Bréhima

 

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