Le complexe minier Loulo-Gounkoto est l’objet d’un permis d’exploitation d’or qui couvre une superficie de 354 km2. Il est situé au sud du pays, à la frontière avec le Sénégal délimitée par le fleuve Falémé. La société Randgold Resources est propriétaire du permis à 80% et l’Etat malien à 20%.
Les mines de Loulo et Gounkoto ont commencé à produire respectivement en novembre 2005 et juin 2011. Le développement de ces mines a nécessité le déplacement des villages et hameaux implantés autour du site. L’installation et le fonctionnement des infrastructures ont eu des impacts sur l’environnement immédiat. Cette situation a conduit la société à faire un certain nombre de réalisations dans les localités riveraines.
Le point de ces réalisations était au centre de la journée de restitution du rapport annuel de la société. Cette rencontre qui s’est tenue le 4 avril dernier au camp minier de Loulo a réuni, outre les responsables de la société, les autorités politiques et administratives de la Région de Kayes et du cercle de Kéniéba.
Ce rapport établit que dans le cadre de l’accès à l’eau potable, la mine a réalisé 44 forages villageois et installé un système de distribution d’eau qui fonctionne à l’énergie solaire. Ces équipements ont permis de satisfaire à plus de 90%, les besoins des communautés en eau. Pour la maintenance des infrastructures, 51 artisans ont été formés à la réparation des pompes. Un comité de gestion des points d’eau est en place. Trois de ces comités villageois se sont illustré en générant des ressources financières s’élevant à 20 millions de Fcfa. Aujourd’hui, l’accès à l’eau potable est une réalité dans les villages. Les femmes ont été débarrassées de la corvée de l’eau et la pression sur le fleuve Falémé s’est amoindrie.
Au plan sanitaire, les cliniques de la cité de Loulou et du site minier de Gounkoto sont ouvertes aux communautés locales. Elles totalisent plus de 14 000 consultations gratuites effectuées à ce jour. Des soins gratuits sont prodigués aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans. Le nombre des évacuations sanitaires s’établit à 130. L’équipement des centres de santé publique des communes de Sitakili et Kéniéba a coûté 100 millions de Fcfa à la société. La mine a créé une cellule d’assistance pour la sensibilisation et le contrôle de la malaria et du Vih-Sida et appuie le programme national d’immunisation.
Dans le domaine de l’éducation, 33 salles de classe, soit plus de 50% des infrastructures scolaires des communes, ont été construites par la société, assure Tahirou Ballo, le directeur d’exploitation du complexe minier. Le lycée de Kéniéba a été rénové et la salle d’informatique de l’établissement équipée de 10 ordinateurs et accessoires. Une soixantaine d’enseignants et 765 élèves ont été formés aux notions de base en informatique.
Toujours au plan de l’éducation, des kits scolaires et des fournitures ont été offerts gracieusement à toutes les écoles des communes. L’ONG World Education a été commise pour effectuer une étude d’évaluation des écoles autour de la mine pour déterminer le niveau de performance des élèves.
Afin de promouvoir l’agriculture et lutter contre l’insécurité alimentaire, la société minière a remis 10 tracteurs aux communautés locales en plus d’une assistance technique à la production maraîchère avec, à l’appui, plusieurs variétés de semences certifiés. Ce soutien s’est adressé principalement aux femmes qui ont ainsi bénéficié de jardins maraichers.
Pour assister les associations maraîchères, un partenariat a été établi entre la société chargée de la restauration de la mine et les productrices locales. Un projet d’agro-business est en cours de développement autour de la mine. Ce projet prévoit d’investir environ 1 milliard de Fcfa et de développer les compétences locales dans tous les domaines de l’agropastoralisme. Ainsi, 350 hectares sont cultivés actuellement contre 50 ha avant ces initiatives avec un accroissement notable de la productivité.
En terme de revenus, les producteurs locaux ont réalisé 200 millions de Fcfa de chiffre d’affaire entre 2013 et aujourd’hui. Les communautés ont bénéficié de mises à niveau en matière de gestion de projet et 70 activités génératrices de revenus sont en cours de réalisation. Un système de micro-financement a été installé. La banque Ecobank entend mobiliser des sociétés de micro-crédit pour favoriser l’accès à l’énergie et la couverture des services téléphoniques. Bref, la présence des mines dans la zone a favorisé l’accès à des services jadis inexistants.
Au plan national, la société a contribué en 2013 à hauteur de 8% au produit intérieur brut du Mali, soient 109 milliards de Fcfa en terme de taxes, redevances et dividendes versées à l’Etat. De fait, les responsables des Randgold Resources sont formels : l’or brille pour le Mali et pour les communautés vivant autour des mines.
C. A. DIA