Le gouvernement fait encore face à une menace de grève car le syndicat des mines menace d’observer un arrêt de travail les 3 et 4 novembre prochain après l’échec des négociations avec le ministère des Mines et le Conseil national du patronat du Mali.
Après 2 jours de négociation avec le gouvernement, à travers le ministère des Mines et le Conseil national du patronat du Mali, les responsables du bureau exécutif de la section syndicale de la mine ont quitté la salle sur un constat d’échec et menacent d’observer un arrêt de travail les 3 et 4 novembre prochain. Les syndicalistes réclament l’élaboration et l’adoption de plan social en cas de licenciement pour motif économique, la reprise immédiate des activités d’exploitation minière à Wassoul-Or, l’application intégrale de la convention collective des sociétés et entreprises minières géologiques hydraulique des travailleurs de Dio, l’annulation de la procédure de licenciement en cours à la société Somika SA, le respect intégral des termes de l’accord intervenu le 2 juin 2010 entre le gouvernement, CNPM et le Synacome et la mise en place pour le financement des activités de recherche minière.
Les travailleurs des mines accusent la partie gouvernementale de ne pas manifester sa bonne volonté pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.
Sur les 6 points de la plateforme qui a servi de base à la négociation, rien n’a fait l’objet d’un consensus. Pour le secrétaire général adjoint de la Secnami, Abdoulaye Konaté le gouvernement n’a pas fait de proposition concrète. « Nous sommes aujourd’hui surpris que le gouvernement nous prenne pour des crieurs publics. Mais, ce qu’il doit retenir est que la Secnami est déterminée à faire aboutir les 6 points de revendications », a-t-il assené.
Selon le secrétaire administratif du bureau exécutif de la section nationale des mines, Cheick Tidiane Fofana, le syndicat veut avoir quelques choses pour les travailleurs. « Nous ne l’avons pas eu, le combat continue. Le gouvernement ne fait que le chou gras. L’aspect que le gouvernement évoque pour dire qu’il fait proposition ne tient pas. Or, nous menons un combat de condition de vie », a-t-il fait remarquer.
Les travailleurs de la section des mines disent faute d’un protocole d’accord entre le syndicat et le gouvernement, les travailleurs vont observer la grève de 48 h.
Bréhima Sogoba