L’information a été donnée à la faveur d’une journée d’échange et d’information, initiée par le département des mines, le vendredi 17 mai 2013, dans la salle de réunion du ministère. C’était sous la direction de Mahamoud Touré, directeur de cabinet du ministère des mines, entouré de Lanciné Touré, conseiller technique, du colonel major Allayé Diakité haut fonctionnaire de la défense, d’Ibrahim Tiocary, chargé de communication.
Cette rencontre a permis au Chef de cabinet de brosser la vision du département par rapport au secteur. Pour Mahamoud Touré, aujourd’hui, le secteur minier est vaste et varié. Mais, il a précisé qu’il y a un pan qui échappe au contrôle du ministère des mines, l’orpaillage traditionnel. Dans sa vision globale, le département a mis l’accent sur deux points essentiels : le développement communautaire et la mise à disposition de l’or pour l’Etat et les populations. Il estime qu’il est inadmissible que les sociétés en exploitation avec des camps, des logements luxueux soient à quelques mètres des villages non électrifiés et sans eau potable. « Dans le code minier, il est prévu que les sociétés fassent du développement communautaire, mais au département nous voulons qu’elles aillent au delà de la seule mention du code » a suggéré M. Touré. Pour cela, le département est entrain de travailler pour mettre en place un kit pour que les sociétés exploitantes puissent doter notamment les villages d’un véritable cycle fondamental, de l’eau potable, de l’électricité.
Le second aspect de son intervention a porté sur la mise à disposition de l’or pour l’Etat et la population. Il sera demandé aux sociétés minières de laisser un quota pour le Mali, mis à la disposition des sociétés agréées, comptoir d’achat, afin que les maliens puissent acheter de l’or sur place.
« Pour l’Etat, il est question d’échanger 10% de ses 20 % de ses parts d’action dans les sociétés en or. Cela va permettra de constituer un stock d’or pour le Mali. Ce qui va donner la possibilité de lever le crédit », a-t-il indiqué.
En raison de l’hivernage, le département compte fermer les sites d’orpaillage. Cette mesure va permettre de stopper le flux de jeunes vers les lieux d’orpaillage et de leur faire rejoindre les terres agricoles. A propos du récent déguerpissement des orpailleurs du site de Farako et Kobadani, le département des mines s’est expliqué. Il affirme que c’est suite à l’envahissement du titre de la société Africa Gold Group par les orpailleurs que l’Etat a été obligé de prendre des mesures. Cela rentre dans le cadre du respect de son engagement vis –vis de ce partenaire.
A.T