Pour la sécurisation des orpailleurs et la protection du secteur agricole contre l’abandon des bras valides, le Gouvernement du Mali, à travers le ministère des Mines, s’apprête à fermer pour quatre mois les sites d’orpaillage dans les zones d’exploitation minière. L’information a été donnée le vendredi dernier par le Chef de Cabinet du ministre des Mines, Mahamoudou Touré, au cours d’un échange avec la presse.
Ces échanges avec la presse qui ont duré près de deux heures. Ils ont permis aux responsables du département d’exposer la nouvelle dynamique qu’ils entendent impulser au secteur minier. Ainsi, il ressort des interventions des conférenciers Mahamoudou Touré, Lancinet Touré, Conseiller Technique et le Colonel-major Allaye Diakité, Haut fonctionnaire de Défense, que le ministère des Mines envisage d’apporter des modifications au Code minier en vigueur, pour permettre plus de développement communautaire dans les zones d’exploitation.
«Il est inadmissible qu’il y ait des sociétés minières avec toutes les conditions de vie favorables dans les zones et de voir qu’à quelques mètres vivent des populations qui peinent à s’offrir le minimum» a déclaré Mahamoudou Touré, avant de soutenir que son département était en train de s’atteler au développement d’un véritable kit de développement sur les sites d’exploitation.
Autre projet du ministère des Mines, la mise à disposition des Maliens de l’or produit chez nous, à travers des comptoirs d’achat et la constitution de stocks. Ces stocks, selon Mahamoudou Touré, vont permettre de faciliter les levées de fonds auprès des banques. Réagissant au déguerpissement récent des orpailleurs de certains sites à Sélingué et à Kangaba, les conférenciers ont soutenu qu’il était du devoir de l’Etat de protéger les sites et les titres miniers accordés aux sociétés minières. Ils ont expliqué que, derrière ces actions, il n’y avait aucune volonté de s’opposer à l’orpaillage.
Les conférenciers ont tout de même annoncé que les autorités se préparaient à fermer ces sites d’orpaillage pour quatre mois, afin de sécuriser les personnes, avec l’arrivée de la saison des pluies et pour permettre, par la même occasion, au secteur agricole de récupérer certains bras valides qui ont abandonné les zones d’agriculture.
Yaya Samaké