Avec trois mines en exploitation, la société Randgold se porte bien. La confirmation a été faite par ses responsables qui entendent poursuivre des actions au niveau de ses réserves.
En conférence de presse le lundi 29 janvier, la société Randgold Ressources évalue sa présence au Mali et les opportunités d’exploitations minières dans les années à venir. Les conférenciers, Mark Bristow, Mamadou Samaké, Chiaka Berthé et Ider Diarra, ont apporté des éclaircissements sur les actions de Randgold.
En activité au Mali avec trois mines opérationnelles, la société Randgold dispose d’une mine en Côte d’Ivoire et d’un gisement au Sénégal, elle travaille également pour d’autres opportunités avec à la clé des stratégies communautaires innovantes.
A l’entame même de la conférence, les dirigeants de Randgold ont confirmé l’existence d’une dizaine de réserves minières à leur disposition. “Randgold se porte bien au niveau de la production”, ont-ils affirmé.
D’ores et déjà, à Loulo-Gounkoto, la société s’active pour une autre année de production record à moindre coût. “Le complexe minier aurifère de Loulo-Gounkoto est en bonne voie pour améliorer sa performance record de 2016, la production de l’année dernière devrait atteindre un nouveau record de production à moindre coût”, a lancé le directeur général des opérations en Afrique de l’Ouest Chiaka Berthé.
A l’en croire, le complexe était bien positionné dans l’exécution de son plan d’affaires de 10 ans, qui vise une production de plus de 600 000 onces par année. Suivant ses propos, le ministère des Mines et du Pétrole du Mali avait approuvé le développement de super fosse à la mine à ciel ouvert de Gounkoto.
Le directeur exécutif de Randgold, Mark Bristow, a fait cas de l’investissement continu de la société au Mali qui avait montré la voie à suivre et indiqué que le développement actuel de nouvelles mines augmentera la contribution déjà considérable de l’industrie minière à l’économie du pays.
Interrogé sur l’attractivité du code minier malien, il a expliqué qu’il faut un document où la situation est mesurable. Sur la question du différend fiscal avec les autorités maliennes, Mark Bristow a déclaré qu’il y a eu des progrès et que les deux parties travaillent pour résoudre le conflit en cours, y compris la TVA.
Orpailleurs illégaux
Pour sa part, le directeur régional du groupe pour l’Afrique de l’Ouest, Mahamadou Samaké, a souligné la nécessité du maintien d’un environnement fiscal et réglementaire capable d’attirer l’investissement et le réinvestissement dans le secteur minier.
“Il est donc impératif que l’examen actuel du code minier soit entrepris en tenant compte de cet objectif et que tout changement proposé soit fait en fonction de l’attractivité relative du code par rapport aux pays voisins qui sont en concurrence pour les mêmes dollars dédiés à l’exploration et à l’investissement. Cela est particulièrement important pour faire face aux défis inhérents à la mise en valeur et à l’exploitation d’une mine dans un pays confronté à des problèmes d’infrastructures comme le Mali avec des difficultés de trouver des réserves d’or de remplacement. Le gouvernement devrait se concentrer sur le travail avec l’industrie pour maintenir la position du Mali comme l’une des premières destinations pour l’investissement minier en Afrique de l’Ouest”, a déclaré M. Samaké.
Réagissant à la pratique de l’orpaillage, M. Bristow a préféré jouer à l’apaisement tout en appelant les autorités maliennes à consulter ses voisins pour trouver une solution transfrontalière au problème croissant de l’exploitation minière illégale. “Il faut faire la différence entre les orpailleurs traditionnels et ceux qui travaillent avec des machines qui sont illégaux. Le problème est qu’ils font des investissements sur des permis de gisement d’autrui”, expliquera-t-il.
A. M. C.