Exploitation Minière : Que gagne le Mali avec la présence de Randgold ?

0

             Le 22 octobre 2007, les responsables de la société RANDGOLD ont tenu un point de presse à l’Hôtel Kempeski où l’on notait la présence du directeur exécutif, M. Mark Bristow et des responsables du personnel des sociétés minières LOULO et MORILA-SAIl : Abdoulaye Cissé directeur de Morila, Ngolo Sanogo, contrôleur financier et Siaka Berthé, directeur des ressources.

rn

                Comme on le sait, ces deux zones minières sont exploitées et développées par de la société minière Sud-Africaine. L’on se rappelle que dans un récent rapport qu’elle a publié, une équipe d’experts commandités  par la Ligue Internationale des Droits des l’Homme (LIDHO) et l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) a noté que le Mali ne récolte que de la poussière dans les dividendes afférentes à l!exploitation, et que les sociétés étrangères exploiteuses des ressources naturelles du  pays se la coulent douce.

rn

                Il aura fallu cette déclaration pour susciter, quelques semaines après, le courroux de Admed Diane Séméga, à l’époque, ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau. Même si le ministre, qui avait peur de la polémique, soutiendra qu’il ne s’agissait pas d’une réplique à la conférence des commanditaires du fameux rapports. 

rn

Pilleur pour certains, investisseur pour d’autres

rn

                A propos justement de la présence des sociétés minières étrangères, les avis sont partagés. Et les responsables  de ces sociétés tentent, à chaque fois, de se justifier.

rn

                Les propos du directeur exécutif de Randgold, avant hier, traduisent à plus d’un titre la conviction des responsables de ces sociétés, surtout quant il soutiendra qu’une société minière responsable doit avant tout être en mesure de créer, dans les pays hôtes en Afrique, le bien-être économique.

rn

                L’utilisation des ressources naturelles était souvent la meilleure et la seule voie pour soulager le problème pressant de la pauvreté, dans la plupart des pays en Afrique, a affirmé Mark Bristow pour qui, pris isolement, Randgold est le plus grand payeur de taxes et le plus gros employeur privé.

rn

                A cet effet indiquera -t-il, la société a fourni plus de 3 000 Maliens disposant de compétences et de carrières. Ceux-ci, en retour, sont, selon lui, censés générer des bénéfices économiques à plus de 60 000 locaux.

rn

                 A en croire Mark Bristow, sa société à elle seule a investi et réinvesti plus de 1 milliard de Dollars améericains dans le pays. Dans la même période, dira t-il, les mines qu’elle à développées à Morila et à Loulo, dans des zones où il n’y avait d’activité économique autre que l’agriculture, ont payé directement au gouvernement quelques 500 millions de dollars américains en taxes, royalties et dividendes.

rn

                Aussi, le Directeur exécutif se réjouit de la présence de Maliens aux postes de hautes responsabilités, dans les zones d’exploitation de la société. Crée en 1995 pour développer, en dehors de l’Afrique du Sud, les intérêts miniers d’un groupe, la société Randgold opère dans plusieurs pays sur le continent : au Burkina, en Côte d’Ivoire, au Ghana et en Tanzanie.

rn

                Au cours de cette rencontre, les responsables de la société ont expliqué les différents critères d’investissement mis en avant, ainsi que les retombées pour les communautés qui les accueillent. La société entretient un bon partenariat avec l’Etat et les hommes d’affaires du pays, a laissé entendre Mark Bristow.

rn

                Le sentiment du Directeur exécutif de la société Sud-Africaine est que l’or est une ressource non renouvelable; par conséquent; il doit être exploité dans les règles de l’art. Il  est d’avis aussi que son épuisement peut avoir des impacts négatifs sur le développement du pays. C’est pourquoi, selon lui, l’Etat et les sociétés doivent investir dans le futur.

rn

La société s’inquiète d’un nouveau code minier

rn

                Si la lutte contre la pauvreté est le plus grand défi que Randgold veut relever sur le continent, ses responsables ne manquent pas de se plaindre de l’élaboration d’un nouveau code minier à laquelle ils n’ont pas été associés.

rn

                 Pour Bristow, qui a informé aussi que sa société consulte certaines ONG et organisations d’aide par rapport à l’approche de gestion de la société des questions environnementales et sociales en Afrique, il ne suffit pas d’être une société simplement rentable mais il faut être aussi une entreprise citoyenne responsable et un bon voisin grâce à ses engagements.

rn

A vous de juger.

rn

Laya DIARRA

rn

 

Commentaires via Facebook :