Comment le Mali peut profiter de ses mines ? Qu’est-ce que le Conseil communal peut mettre en œuvre pour faire bénéficier de la mine ses populations de la mine? Qu’est-ce que le secteur peut apporter en terme de croissance durable, ont été entre interrogations au centre d’un débat organisé par la Fondation pour le Développement au Sahel(FDS) entre les élus locaux, les associations des Droits Humains, les Services compétents du gouvernement, les ONG en charge de la question minière, les opérateurs économiques, les députés de commission mine etc. c’était lors d’un dîner dans la nuit du vendredi, 2 septembre 2016 au grand hôtel de Bamako.
En prenant la parole Me Gaoussou Diarra, ancien ministre, 1er conférencier a exposé sur la sous-traitance dans les mines. Là, il a fait remarquer qu’il n’y a pas de sous-traitance dans les mines au Mali et par les Maliens. La sous-traitance dans les mines au Mali est de 6% pour les expatriés et de 1, 8% en comparaison au Ghana. Il a indiqué que si dans d’autres pays, il ya une exigence de faire des achats locaux, ce n’est pas le cas au Mali. Et, au niveau de l’emploi, la main d’œuvre est essentiellement étrangère. Selon lui, ce qui est important actuellement pour notre pays, c’est de promouvoir le contenu local. Pour ce faire, il a demandé au secteur privé de se donner la main. Aussi, le conférencier a proposé d’évoluer vers une école de mine dans notre pays et d’avoir une transparence dans l’expression des besoins.
Selon lui, si le pays arrive à amener les mines à s’assurer dans nos assurances, ceci permettra de créer le plus grand nombre d’emploi. Et, ceci conduit à une plus grande organisation de l’Etat dans les mines, a dit Me Gaoussou Diarra. Pour sa part, le maire de Kalana, Siriman Keita, dira que les élus sont les mieux placés pour apprécier l’importance des mines. Selon M Camara, le cas de la SOGEMORK dans sa localité montre qu’il faut désormais travailler pour un développement durable en formant les jeunes et les femmes. Il a indiqué qu’après la fermeture de cette société minière, les populations de sa zone ont beaucoup souffert. Cet exemple les a permis de mettre en place cette fois-ci une nouvelle stratégie avec la nouvelle société qui a pris la mine afin que les populations puissent bénéficier de la mine même après le départ de ladite société. Selon lui, les jeunes de Kalana bénéficient aujourd’hui 30% de la mine, 30% pour les environs de la commune, 20% pour le voisin de la commune, 20% pour le reste des pays qui sont en rapport avec le Mali.
Le maire a affirmé que les populations de Kalana bénéficient plus que les autres populations des autres mines du Mali. Le représentant du ministre, Bassa Sangaré, conseiller technique au département des mines s’est surtout appesanti sur les enjeux de la problématique dans les mines à savoir la qualification de nos compatriotes au niveau des mines. Selon lui, il y a beaucoup d’opportunités comme l’approvisionnement de l’usine en tuyaux qui viennent du Ghana. Il a indiqué que cela fait 20ans, qu’il n’y a pas de fabrique de tuyaux à haute pression au Mali. Il a déploré qu’au jour d’aujourd’hui aucun opérateur économique Malien ne s’est intéressé à ce domaine. Le député de la commission de mines au niveau de l’Assemblée Nationale M. Sissoko, dira qu’en matière de sous-traitance, la société Rand gold n’est pas un bon exemple car les opérateurs locaux Maliens ne bénéficient d’aucun traitement de préférence. Un intervenant à prioriser la mise en place d’énergies renouvelables, la scolarisation des filles et éviter la déperdition scolaire liée aux mariages précoces dans les zones minières en permettant l’accessibilité des populations à l’eau et l’électricité qui sont des indicateurs de développement. D’autres intervenants ont estimé qu’il faut aujourd’hui créer des centres de formations professionnelles dans nos mines et mieux négocier les contrats etc.
Fakara Faïnké