Prévue pour 2013, la Mine d’or de Morila serait fermée. Cette fermeture laisse envisager des répercussions sur les conditions de vie des populations de ladite zone minière et les perspectives de l’après-mine. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le Groupe d’Etude et de Recherche en Sociologie et Droit Appliquée (GERSDA) en collaboration avec la Fondation pour le Développement au Sahel (FDS)
Les résultats de cette étude sont mentionnés dans un rapport dont l’intitulé est : « Morila, maintenant et après, ou va l’argent de la mine ? » Ainsi, dans le souci d’une large diffusion de ces résultats, un lancement a été organisé à cet effet. Le contenu de la présente étude fait l’état des lieux des retombées de la mine d’or de Morila sur les communautés de la localité, ainsi que les perspectives envisageables pour la période de l’après-mine. Ce rapport de 44 pages traite en priori trois sujets à savoir, les défis actuels de l’exploitation minière au Mali, la question du développement communautaire à Morila : une incompréhension persistante et Morila après la mine : le chaos peut-il être évité ?
Annoncée à se fermer en 2013, la mine se trouve à une phase critique de sa vie qui relance plus que jamais le débat sur la façon dont elle est gérée. Cette fermeture tant annoncée, suscite des interrogations au niveau des trois composantes concernées par la gestion de cette mine. Il s’agit de l’Etat, la Société minière et les communautés vivant dans la zone. Ces interrogations s’inscrivent sur la gestion de la fermeture de la mine d’une part et d’autre part, la prise en charge des problèmes liés à l’après-mine relatifs à l’environnement et au développement communautaire.
De même, la présente étude fait cas d’un plan de fermeture de la mine d’or, élaboré depuis 2007. Dans ce plan, un certain nombre d’actions sont prévues à savoir le traitement du parc à boue qui pourrait rallonger la durée de vie de la mine d’environ 5 ans. Il s’agit aussi du projet de micro-finance en direction des anciens travailleurs de la mine et du projet d’agrobusiness. S’agissant du programme de suivi, un comité interministériel a été crée. Il ressort de cette étude, vu les dispositions en vigueur, les enquêtes sur le terrain ont montré l’impréparation des communautés sur l’après-mine. Ce qui demeure l’une des grosses question à examiner. L’étude préconise qu’il est nécessaire que la Commune et la Société minière mettent en place une plateforme de collaboration pour préparer l’après-mine en favorisant la mise en place d’activités créatrices de richesses.
Rappelons que la mine de Morila est située dans la commune de Sanso (cercle de Bougouni, région de Sikasso). Elle est exploitée par une société anonyme (Morila-SA) créée en 2000 par Anglogold (détenant 40% des actions), Randgold (40% des actions) et l’Etat malien (20%).
Diakalia M Dembélé
Fermez la bêtise ne sert rien au peuple
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