Le Ministère des Mines a organisé du 27 au 29 juin dernier au Palais de la Culture, les Etats généraux du secteur minier et pétrolier. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga.
Cette rencontre a été organisée pour faire l’état des lieux du secteur minier et pétrolier et formuler des recommandations pour sa meilleure contribution au développement du pays.
En effet, le secteur minier malien a réellement connu son essor à partir des années 1990. Et cela s’est traduit par la mise en exploitation des mines telles que Syama Sadiola, Morila etc.
L’exploitation industrielle focalisée pour le moment sur l’or a permis de créer environ 14000 emplois directs et beaucoup d’autres emplois indirects.
En termes de contribution à l’économie nationale, le secteur minier constitue une composante essentielle. Car lapart de l’exploitation industrielle de l’or dans le PIB a été de 6 % en 2016. Pendant la même période, sa contribution dans les exportations a été 55% avec un apport de 335 milliards FCFA au trésor public, faisant de l’or, la première source de devise devant le coton. Malgré l‘existence d’énormes potentialités minières et malgré la contribution non négligeable du secteur minier à l’économie, le sous-sol malien demeure sous exploré. Et les activités minières demeurent peu diversifiées pour contribuer efficacement au développement des autres branches de l’économie.
Le ministre des Mines dans son intervention a indiqué que le Mali est désormais classé 4ème producteur d’or en Afrique derrière le Soudan du Sud. Selon lui, ce jeune pays a produit près de 81 tonnes en 2016 dont plus de 80% sont tirés de l’orpaillage. Le Professeur Tièmoko Sangaré a déploré que les recherches et les inventaires miniers connaissent un ralentissement drastique. Plus loin, il a dénoncé le problème de traçabilité des productions artisanales. Pour lui, personne ne sait aujourd’hui exactement la quantité d’or produite à travers cette pratique. Seulement il a fait savoir que les statistiques officielles estiment la production artisanale à 4 tonnes d’or par an. Alors que la douane a enregistré plus de 16tonnes d’or exportées du Mali et venant de cette activité. Pour le ministre, la production annuelle d’or est passée de 500 kg à 50tonnes par an en moyenne depuis des années. C’est pourquoi, il dira que l’or représente près de 70 % des recettes d’exploitation et environ 25% des recettes budgétaires et 8% du Produit Intérieur Brut (PIB). En plus de cela, il a souligné que les mines d’or en activité emploient et de façon permanente plus de 12000 salariés et créent des dizaines de milliers d’emplois indirects. Pour ce qui est du secteur artisanal, le ministre a révélé que selon les dernières estimations, il touche près de 2 millions de personnes.
A sa suite, le Premier ministre Abdoulaye IdrissaMaiga a déclaré que la production minièreau Mali reste centrée sur l’exploitation aurifère. Il a parlé de la diversité du potentiel du Mali en ressources minérales notamment avec la présence du fer, du diamant, du manganèse,de la phosphate. Mais pour lui, l’or doit briller davantage pour les Maliens.
Adiarra Coulibaly (Stagiaire)
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Les exploitants occidentaux comme Chevron, Total font le diagnostic de ceux qu’ils ont pillé(une fois de plus pour savoir si il reste encore à sucer ou à délaissé comme ils délaissent ensuite l’Afrique)?
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