Les élections partielles pour la mise en place de la Chambre des Mines du Mali, ont eu lieu le dimanche 30 janvier 2011, dans les circonscriptions électorales du District de Bamako et de Bougouni.
En guise de rappel, une première élection pour la même cause avait eu lieu le 13 décembre 2009. A la suite de la proclamation des résultats, c’est Amadou Djigué, de la liste Kadiel- Mining SARL, qui avait été déclarée vainqueur. Toutes choses que le candidat de l’Union nationale des opérateurs miniers du Mali, en la personne de Abdoulaye PONA, va contester en introduisant une première requête demandant l’annulation des résultats de Bougouni et du District de Bamako, au niveau du tribunal administratif de Bamako. N’ayant pas eu gain de cause à ce niveau, il s’est rabattu sur la Cour Suprême qui, part un arrêt rendu le 09 décembre 2010, annulait les élections de 2009.
C’est ainsi que le ministère des Mines, a organisé la reprise des élections partielles de Bougouni et du District de Bamako. Pour cette reprise, Abdoulaye PONA s’était retrouvé seul, face à Madame Lalaïcha Ascofaré, car son grand challenger Amadou Djigué a jugé nécessaire de se retirer de la course en estimant que prendre part à ces élections équivaudrait pour lui à nier son droit le plus légitime conféré par la victoire lors des premières élections. Selon les informations, c’est donc conscient que cette élection du 30 janvier ne serait ni régulière au regard de la loi et qui risquerait de constituer une jurisprudence en la matière, pour celles à venir, que Mr Amadou Djigué a donné des consignes fermes à ses partisans et électeurs de ne pas y prendre part.
La consigne aura été respectée car, sur les 800 électeurs inscrits sur les listes électorales de la circonscription de Bamako, devant départager les 3 candidats, à savoir Abdoulaye Pona de UNOMIN, Mme Cissé Ascofaré du Groupement des matériaux de construction et enfin Amadou Djigué, de Kadiel Mining, seulement 314 électeurs ont voté.
Visiblement, suite à la faible affluence due au respect du mot d’ordre lancé par le camp de Amadou Djigué, l’on est tenté de dire que la majorité des miniers du Mali se trouve avec lui et que sa victoire de 2009 ne souffre d’aucune ambiguïté.
Par leur boycott des urnes, ils viennent de montrer une fois de plus que c’est Amadou Djigué qui a été légitimement élu en 2009 et non pas Abdoulaye Pona qu’on veut coûte que coûte élire comme Président de la Chambre des Mines du Mali, devenue depuis un enjeu politique de taille.
De toutes les manières, la reprise des élections et la volonté ferme d’imposer Abdoulaye PONA aux miniers du Mali n’augurent pas d’ un climat serein non seulement au niveau de ces derniers , mais aussi au sein de la Chambre des Mines.
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En tout cas la possibilité d’un feuilleton judiciaire pend comme l’épée de Damoclès au-dessus de la tête de la Chambre des Mines du Mali en vue de restituer à Amadou Djigué sa victoire.
Moussa Diarra
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