Victime d’un acharnement qui ne dit pas son nom depuis un certain temps, le PDG de l’Établissement Adama Sidibé (ETASI) qui a toujours œuvré dans le strict respect de ses engagements, est sorti de sa réserve pour donner sa version des faits sur l’affaire relative aux droits des travailleurs affectés à son compte par A&A Consulting (une Société de placement) sur le site minier de la SEMOS dans le cadre d’un contrat signé depuis le 12 mars 2018.
Il y’a quelques semaines, des informations relayées dans les médias font croire que l’Établissement Adama Sidibé (ETASI) refuserait de payer les droits des travailleurs affectés à son compte par A&A Consulting sur le site minier de la SEMOS de Sadiola.
Et si ETASI était blanc comme neige ?
Dans la version des faits de M. Adama Sidibé, l’on découvre qu’ETASI est victime d’un acharnement et d’une escroquerie grossière. Tout d’abord, M. Sidibé a expliqué que le pseudonyme Rokia N’Diaye sensée être la responsable de la société de placement en question et mentionnée dans certains médias, est une mise en scène des responsables de A&A Consulting qui se sentent incapables de le confronté à visage découvert.
En faisant la genèse de cette affaire, M. Adama Sidibé a rappelé avoir signé depuis le 12 mars 2018, un contrat avec A&A (Assane et Aliou Consulting), une société de placement. Une manière pour ETASI de dire qu’elle a fait recours à A&A Consulting qui a mis à sa disposition des travailleurs affectés sur le site de la SEMOS. En clair, c’est A&A consulting qui emploie les travailleurs et les paye. Initialement prévu pour 18 mois, le contrat est allé jusqu’à 39 mois.
Conformément aux clauses du contrat, ETASI dit avoir réglé, correctement, les factures produites par A&A Consulting qui, à son tour, devrait payer à la fin de chaque mois, durant les 39 mois de la durée du contrat, les salaires et cotisations INPS, entre autres.
Aux dires du PDG de ETASI, il n’y a jamais une question de retard encore moins d’arriérés de salaire entre sa société et A&A Consulting durant toute la durée du contrat. « Il n’y a eu aucune défaillance financière imputable à ETASI tout au long du contrat », clame M. Sidibé.
Escroquerie à ciel ouvert !
En effet, comme pour dire qu’elle était de mauvaise foi, depuis la signature du contrat, la société A&A Consulting a attendu la fin du contrat pour prouver au PDG de ETASI qu’elle n’était pas digne de confiance. En effet, les acharnements contre ETASI, ont commencé dès l’annonce de la fin du contrat à la demande de la société SEMOS. Car, de toute évidence, le PDG de ETASI réalise que les responsables de la société de placement A&A Consulting, spécialisés dans l’escroquerie et dans l’usage du faux, n’avaient pas honoré leurs engagements vis-à-vis de ses employés affectés sur le site minier de la SEMOS pour le compte de son établissement.
Quatre factures de différents montants pour la même cause
Il a fallu que le contrat arrive à termes pour que le PDG de ETASI découvre le vrai visage de son cocontractant (A&A Consulting) à travers l’histoire du règlement de droits des travailleurs. A cet effet, explique M. Sidibé, pour régler ces droits, A&A Consulting devrait présenter une facture justifiée à ETASI. Malheureusement, elle a présenté quatre factures de différents montants. « Ces montants varient entre plus de 200 millions, 300 millions, 400 millions de francs CFA. Et la dernière s’élève encore à plus de 200 millions de FCFA », révèle M. Sidibé ; qui se dit confus, car ne sachant plus combien il doit réellement payer.
Bien qu’ayant les mains propres dans cette affaire regrettable, pour avoir correctement exécuté sa part d’obligation dans la convention qu’il a signé avec la société de placement A&A Consulting, le PDG de ETASI n’a pas daigné décevoir les travailleurs qui sont aussi victime comme lui dans cette affaire.
Pour ce faire, il s’est engagé volontiers à réparer la faute lourde et injuste commise par son cocontractant à ses propres partenaires. « J’ai payé 150 millions à A&A Consulting pour remettre les travailleurs dans leur droit en attendant de connaître le montant que je dois exactement payer », nous a confié le PDG de ETASI. Mais là aussi, la société de placement A&A Consulting a encore voulu jouer au dilatoire comme pour dire que l’honnêteté est leur totem.
Indignation
Face à ces coups bas à répétition de la société de placement A&A, le PDG de ETASI s’est vu aussi dans l’obligation de saisir le tribunal du Commerce de Bamako aux fins de reddition des comptes pour savoir ce qu’elle doit exactement payer pour les droits des salariés. Lequel a désigné un expert pour évaluer le montant réel à payer à A&A Consulting. « Contrairement aux informations qui circulent, le retard dans le payement des droits des jeunes travailleurs n’est pas la faute de ETASI mais plutôt celle de A&A Consulting qui n’arrive pas jusque-là à présenter la bonne facture », soutient l’Avocat Maître Balla Seye. Avant d’ajouter que la boîte A&A à la demande de l’expert chargé de ce dossier, la société a été incapable de justifier clairement le montant qui doit être payé. Car elle n’a pas pu produire les documents qui lui avaient été demandés. « Sinon une fois que nous avons le montant déterminé par le tribunal, ETASI va payer », rassure Me Balla Seye.
Rappelons que l’Établissement Adama Sidibé (ETASI) intervient dans le domaine des mines, la sous-traitance, le génie civil et la location des engins, depuis plus d’une décennie. Récipiendaire de plusieurs attestations de reconnaissance décernées par ses partenaires, ETASI s’est forgé une place de choix sur le marché malien et international.
Adama Coulibaly