Dans le cadre des activités du suivi environnemental, le département de l’environnement de la mine de B2Gold à Fekola (Kéniéba) a organisé le samedi 18 novembre dernier, sur son site, une journée avec les hommes de média sur les différentes activités entreprises par la mine depuis des années afin de réhabiliter des zones exploitées. Au cours de cette séance, le responsable du département de l’environnement a précisé qu’entre 2022 et 2023, plus de 70 hectares de terre ont été réhabilités.
Cette activité du suivi environnemental était conduite par Diakalia Koné, directeur de l’environnement de la mine de Fekola, accompagné des membres de son équipe, notamment Amara Cheick Fantamady Camara, chef d’équipe réhabilitation, Kadiatou Cissé, agent de l’environnement, Elisée Diarra, Paul Coulibaly, ingénieur des eaux et forêts et consultant, ainsi que plusieurs agents.
La délégation a entamé sa visite par la zone de la pépinière du site où plus de 75 600 plantes de différentes espèces sont produites depuis 2018. Ensuite, elle a visité les zones réhabilitées ces deux dernières années par le département de l’environnement. Les plantes de ces zones réhabilitées croissent rapidement.
La délégation a achevé sa visite sur les sites de terrain de mise de feux contrôlés et la route qui a bénéficié de l’application de produits abats de poussière “Duststop”.
A l’issue de la visite, le directeur de l’environnement de la mine de Fekola a déclaré que des efforts ont été faits par la mine B2Gold de Fekola en matière de réhabilitation des zones exploitées. “Avant l’ouverture de la mine B2Gold de Fekola, nous avions pris des engagements vis-à-vis de l’Etat malien tels que consignés dans l’étude d’impact environnemental et social de la mine de Fekola. Dans cette étude, il est dit essentiellement qu’en matière de réhabilitation, la mine est tenue dans le cadre sa fermeture de réhabiliter toutes les zones perturbées par les activités minières, c’est-à-dire restaurer l’état naturel.
Avant le début des opérations minières, le site était une forêt. Alors, les efforts de réhabilitation que nous faisons doivent aller dans le sens de recréer cet état naturel qui a été perturbé par nos activités. Le coût de la réhabilitation annuel se chiffre aujourd’hui à un peu plus d’un million de dollars américains, soit 600 à 700 millions de F CFA. Les efforts de la réhabilitation ne sont pas seulement la création de verdure sur les surfaces. En réalité, elle commence par la sécurisation des structures”, a-t-il précisé.
Il a également indiqué qu’en 2022 près de 29 hectares ont été réhabilités dans le site. “Cette année, les efforts de réhabilitation ont été concentrés sur environ 37 hectares. Entre 2022 et 2023, nous sommes à près de 70 hectares de terre réhabilités. Ensuite, il y a un autre engagement que nous appelons la réhabilitation compensatoire, c’est-à-dire la réhabilitation effectuée hors du site de Fekola. Pour cela, les efforts sont concentrés au niveau de la forêt classée de Paparah dans la ville de Kayes où nous sommes sur un projet de réhabilitation de 38,25 hectares. Au niveau de cet engagement, nous avons à peu près 177 hectares que nous devons réhabiliter dans le cadre de nos engagements de réhabilitation compensatoire”, a-t-il laissé entendre.
Plus de 25 types d’espèces de plantes utilisés
A l’occasion de la visite de la pépinière, le chef d’équipe de réhabilitation, Amara Cheick Fantamady Camara, a souligné que les espèces de plantes utilisées sur la mine de Fekola sont toutes consignées dans l’étude d’impact environnemental.
“Les efforts de réhabilitation favorisent les espèces locales. Dans nos dernières discussions avec les parties prenantes, il est ressorti à plusieurs reprises de voir s’il y a lieu de planter également les arbres fruitiers. C’est dans le cadre que nous avons procédé à la création de pépinière communautaire. L’année dernière, nous avons créé quatre pépinières communautaires et la production totale de ces quatre pépinières s’élevait à 30 000 pieds locaux, mais cette année, nous sommes en train de miser sur un minimum de 40 000 pieds. Sur cela, chaque pépinière communautaire sera tenue de développer des espèces fruitières pour le besoin de la mine et de la communauté”, a-t-il développé.
Le “Duststop” pour réduire la poussière sur le site
Pour réduire la poussière sur le site de Fekola, le département de l’environnement a envisagé plusieurs méthodes, mais la dernière méthode utilisée est l’utilisation de produit “Duststop”, un produit canadien qui n’a pas de conséquence sur l’environnement. La cheffe de projet “Duststop”, Kadiatou Cissé, a expliqué qu’au début des opérations minières dans la mine Fekola, c’est l’eau qui était utilisée comme moyen de suppression de la poussière.
“En tant que département de l’environnement, notre objectif est de voir dans quelle mesure il peut y avoir moins d’impact de l’opération sur les ressources, notamment des ressources en eau qui sont vraiment des ressources à protéger, mais aussi à conserver. C’est dans ce cadre qu’à partir de l’année 2020 nous avons pensé à trouver un produit alternatif à l’eau pour aider avec la gestion de la poussière à l’intérieur de la mine, mais aussi dans les communautés qui vivent autour de la mine.
C’est ainsi que nous sommes partis à partir des résultats d’une étude. Ceci, déjà, indiquait la présence de la poussière à fort taux pendant la saison sèche. C’est dans ce cadre-là que nous sommes partis en compétition avec cinq (5) grands produits. Chaque produit avait moins d’impact sur l’environnement et après les essais de ces produits, nous avons décidé d’adopter le Duststop. C’est un produit à base de sucre et d’eau, il vient du Canada. Désormais, chaque année en début de la saison sèche, nous commençons l’épandage de ce produit sur les routes à l’intérieur de la mine et sur les routes d’accès à la mine, ainsi que les routes communautaires”, a-t-elle précisé.
Vu les avancées de la verdure dans les zones réhabilitées, on peut dire que les responsables de la mine de Fekola sont très engagés pour la préservation de l’environnement.
Mahamadou Traoré
Envoyé spécial à Fekola