Le secteur minier, l’un des moteurs de l’économie malienne, est malade depuis le 11 mai dernier car confronté à un bras de fer entre le gouvernement et les orpailleurs des sites miniers de Foroko et Kobadani dans le cercle de Kangaba.
La chambre des mines sous la conduite de M. Abdoulaye Pona, accompagné d’une forte délégation est allée s’enquérir de la situation sur le terrain. Après avoir rencontré les différents protagonistes, à savoir les élus municipaux, les chefs traditionnels, les représentants de la société minière AGG et la hiérarchie des forces de l’ordre déployées sur le terrain, la chambre des mines a fait le point de la situation à travers une conférence de presse le samedi dernier à la maison de la presse.
Le président à son retour des deux sites miniers, après constat, appelle au calme et à la sérénité à l’endroit des populations.
Selon Abdoulaye Pona président de la chambre des mines du Mali, s’il est vrai que nos lois et aussi nos us et coutumes doivent être au service exclusif de la paix et de la stabilité, nous restons convaincus que sans le dialogue et la concertation, rien de durable ne peut être réussi. Si la vérité est dite aujourd’hui nous évitons demain des drames similaires à celui survenu et en cours à Foroko et Kobadani.
Pour le président de la chambre des mines, l’Etat doit respecter ses engagements envers toutes les sociétés minières, car tout Etat a un devoir de respect envers sa population, de ses us et coutumes et de l’ensemble du droit coutumier. L’intégrité physique et la vie humaine sont sacrées. M. Pona de dire que la situation est suffisamment dramatique et qu’elle relève purement et simplement des autorités compétentes en la matière et qu’en conséquence elle ne doit faire l’objet d’aucune récupération politicienne.
Par ailleurs, la chambre des mines a chargé un huissier pour le constat sur les deux sites. Ce témoignage d’un homme assermenté révèle qu’aucun élu, chef de village ou encore moins les orpailleurs n’ont été prévenus du déclenchement de cette opération coup de poing, les populations de ses localités sont encore sous le choc, traumatisées par ce qui leur est arrivé. Qu’il n’ya aucune activité d’orpaillage sur les deux sites. Il n’ya plus une âme qui vive ou presque sur les deux sites tout comme d’ailleurs tout au long des 46Km entre le Barrage de Sélingué et lesdits sites.
Mah Traoré