Crise a la chambre des mines : Le Collectif des professionnels du secteur minier déterminé à faire bouger les choses

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Ce samedi 17 septembre 2016, le Collectif des professionnels du secteur minier est monté au créneau, lors d’une conférence de presse, pour situer l’opinion nationale et internationale sur sa position et ses ambitions vis-à-vis de cette crise qui n’en finit plus de miner le secteur.

Portant la parole au nom du collectif d’opérateurs miniers comprenant les quatre secteurs dont l’artisanal, la sous-traitance, les matériaux de construction et la recherche-exploitation industrielle, Ibrim Abba Kantao a situé les racines de la crise opposant le département ministériel, la Chambre des mines et une grande majorité des acteurs du secteur dans «la non tenue des élections» pour le renouvellement de la Chambre des mines.

Le Collectif ne cache pas son soutien envers les décisions ministérielles quand le conférencier dit qu’elles sont l’aboutissement «des concertations avec tous les acteurs» après avoir «tiré les leçons des expériences vécues dans d’autres chambres consulaires». C’est en cela que l’orateur trouve que la décision de la Cour constitutionnelle d’annuler le décret et l’arrêté ministériels n’a rien arrangé du tout.

Primo, si la Cour s’est appuyée, entre autres, sur l’article 27 du décret ministériel stipulant que le candidat au poste de président du bureau de la chambre doit «justifier sa candidature par les attestations exclusives de caution morale de cinq mines en exploitation» pour le rejeter, M. Kantao et les siens trouvent qu’en justifiant sa décision par le fait que « la loi n’a, à aucun moment, exigé que les membres de la Chambre des mines ou du bureau puissent détenir une mine en exploitation», la Cour a clairement fait une mauvaise lecture dudit décret. Secundo, étant donné que la prolongation du mandat du bureau de la chambre actuelle (celle qui a attaqué la décision ministérielle) étant tributaire de l’article rejeté, le Collectif affirme que par ricochet, la prolongation ne peut qu’en subir les effets. Même si la décision d’annulation de la Cour du 4 août est suspendue pour cause de recours en révision formulé par le Contentieux gouvernemental, le Collectif affirme que le bureau de la chambre ne jouit d’aucune force de loi, en ce sens que le délai de prolongation de six mois est arrivé à échéance depuis ce 24 août 2016.

En de pareilles circonstances, le porte-parole du Collectif dit que la logique voudrait qu’il «revienne désormais au ministère de tutelle de confier la gestion de la Chambre des mines  à un système provisoire à l’instar du Conseil transitoire mis en place à la Chambre de commerce en son temps». Organe transitoire qui aurait à charge de relire les textes et préparer les futures élections. Telle est la position du Collectif.

Après quoi, le porte-parole du collectif a pointé du doigt «la gestion opaque, la manipulation délictuelle des ressources financières par la Chambre et autres manquements clairement dénoncés par le rapport de contrôle de l’Inspection des finances» et la direction assurée par «une équipe à la compétence professionnelle approximative» comme étant à la base de tout ce que le secteur connait comme turbulence.

Abdoulaye KONATE

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