Malgré l’insuffisance de ses ressources et les difficultés de démarrage dues à la crise politico-sécuritaire que notre pays connait depuis 2012, la Chambre des Mines du Mali (CMM) a pu engranger un certain nombre d’acquis. C’est du moins le constat qu’on peut tirer à l’issue du déjeuner de presse que le Président de l’institution a animé le samedi 8 octobre 2016, dans un hôtel de la place.
Accompagné de ses plus proches collaborateurs, l’exercice pour le Président Abdoulaye Pona était de faire le bilan détaillé de son séjour à la tête de la CMM et des perspectives de la Chambre.
Etablissement Public à caractère Professionnel doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière créé par la Loi N°04-006 du 14 janvier 2004, la Chambre des Mines est bâtie sur le modèle de chambre consulaire et placée sous la tutelle administrative du ministère chargé des Mines.
De son entrée en activité, il y a seulement 5 ans, à nos jours, l’actuel bureau de la CMM, dirigé par Abdoulaye Pona, a enregistré des acquis indéniables. Parmi ceux-ci on peut retenir l’élaboration d’un manuel de procédures administratives, financières et comptables, validé par la Primature (Contrôle Général des Services Publics) et adopté par l’Assemblée Consulaire du 10 Janvier 2013, la réalisation d’une tournée de prise de contact auprès des sociétés minières en 2012, la réalisation d’une tournée de recueil des attentes et des difficultés auprès des sociétés minières en 2014 et la réalisation d’une visite sur les sites d’opération (mines) des sociétés en production dans le sud (région de Sikasso) en 2014(Cf Rapport de la Mission, juin 2014).
S’y ajoutent la réalisation d’une visite sur les sites d’opération (mines) des sociétés en production dans l’ouest (région de Kayes) en 2015 (Cf Rapport de mission Août 2015), la réalisation de missions de médiation entre les communautés des orpailleurs et les sociétés évoluant dans les zones de Foroko et Kobada en 2013, 2014 et 2015, et la réalisation de missions de recueil des difficultés et attentes et de sensibilisation sur les sites d’orpaillage des zones de Misséni, Fourou et Kolondiéba en 2014, entre autres.
A côté des ces acquis, il existe des défis que la Chambre se doit de relever. Il s’agit essentiellement du rassemblement de l’ensemble des branches d’activités du secteur minier malien en son sein, notamment les sociétés minières en exploitation, de l’organisation et de l’encadrement de l’exploitation artisanale, afin d’éviter qu’elle soit encore et davantage source de conflit comme ce fut le cas à Kobada en 2013, 2014 et 2015.
Il y a également la promotion des nationaux dans la production minière, notamment dans la petite mine, et pourquoi pas la grande mine, comme c’est le cas de Wassoul’OR et la poursuite de la mise en œuvre des projets structurants d’envergure nationale et régionale, tels que les projets gigantesques et combien fructueux de la Raffinerie Kankou Moussa et de l’Ecole des Mines du Mali.
Réagissant sur l’annulation à un moment donné de titres miniers par les autorités, le Président de la Chambre des Mines du Mali a regretté que cette annulation ait seulement concerné les opérateurs nationaux.
Yaya Samaké