Dans une déclaration lue face à la presse, le président de la chambre des mines, Abdoulaye Pona s’est dit victime d’un complot minutieusement préparé par certaines sociétés minières de la place avec la complicité des cadres maliens. Patriote qu’il est, Pona est déterminé à se battre pour la réalisation de ses projets phares dont une raffinerie d’or et une école des mines au Mali.
Pour répondre à ses détracteurs et informer l’opinion nationale sur les acquis et les perspectives de la chambre des mines du Mali(CMM), Abdoulaye Pona, président de la CMM était face à la presse le samedi 8 octobre 2016 à l’hôtel Salam. Il était accompagné des membres du bureau et les délégués venus de toutes les régions du Mali.
Dans son intervention, le président Pona a annoncé que lui et son équipe sont victimes aujourd’hui de leur patriotisme. Selon lui, tout tourne autour de son fameux projet de raffinerie d’or au Mali. Cet ambitieux projet s’il est réalisé permettra de contrôler le flux d’exportation de l’or malien et recouvrir des milliards pour le trésor malien avec les taxes. Malheureusement, cette initiative n’arrange pas certaines sociétés minières qui exportent l’or malien et le raffiné en Afrique du Sud. Aux dires de Pona, ce complot est minutieusement préparé par ses sociétés minières étrangères et certains cadres maliens pour lui faire tomber. Il a aussi regretté l’attitude ambigüe de l’ancien ministre des Mines, Boubou Cissé. Ce dernier faut-il rappeler a initié une décision de mode de désignation des présidents de la chambre des mines. Cette décision donnait le choix aux sociétés étrangères de choisir le président de la CMM à la place des Maliens. Heureusement, cette décision a été annulée par la cour d’appel. Pire, selon le président, Boubou est à la base de blocage de la réalisation de l’école des mines à Bamako : « j’avais l’accord du fond français de développement pour la réalisation de cette école, mais Boubou s’est autosaisie du dossier en disant qu’il a d’autres bailleurs… », a expliqué le président Pona.
Au titre des acquis de la CMM, il a noté que malgré les contraintes de la CMM, notamment liées aux difficultés de mobilisation des ressources elles mêmes consécutives à la grande crise que le Mali a connu en 2012 et qui a coïncidé avec le démarrage de ses activités, elle a engrangé un certain nombre d’acquis dont entre autres: l’acquisition d’un siège permanent équipé sur fonds propre de la CMM( n’ayant pas jusqu’à la date d’aujourd’hui reçu de subvention d’installation de la part de l’Etat comme cela est de coutume pour les nouvelles structures), l’installation de ses délégations régionales dans toutes les régions du Mali (y compris Kidal), la nomination des Secrétaires Administratifs et leur dotation en moyens de déplacement (motos Djakarta pour lesdits agents).
Au titre des acquis, le président s’est réjoui de l’élaboration d’un manuel de procédures administratives, financières et comptables, validé par la Primature(Contrôle Général des Services Publics) et adopté par l’Assemblée Consulaire du 10 janvier 2013, la réalisation d’une tournée de prise de contact auprès des sociétés minières en 2012, la réalisation d’une tournée de recueil des attentes et des difficultés auprès des sociétés minières en 2014, la réalisation d’une visite sur les sites d’opération (mines) des sociétés en production dans le sud (région de Sikasso) en 2014(Cf Rapport de la Mission, juin 2014).
Pour Pona, son équipe s’est battue pour avoir l’acquisition et l’aménagement de la voie d’accès et du site d’une carrière artisanale à DABLENI dans la commune rurale de Moribabougou en faveur des exploitants de carrière artisanaux en 2013-2014(La voix est aujourd’hui dégagée sur 4km jusqu’à la colline et sur 2km le long du Flanc de la colline) ; l’appui à la création de 175 sociétés coopératives des orpailleurs, des exploitants de sable et gravier et de carrière.
En vue de consolider ses acquis et mieux asseoir son encrage dans le secteur minier malien, la Chambre des Mines du Mali envisage de poursuivre le contact et les échanges avec les sociétés minières en exploitation en vue de leur inscription sur le registre de la Chambre des Mines du Mali, participer activement à la relecture du code minier, organiser un forum sur la fiscalité minière au Mali, organiser une journée d’échange sur la problématique de la mise en œuvre de la responsabilité sociale des entreprises minières (RSE) au Mali, poursuivre la préparation et la ténue d’un « Salon International des Mines de Bamako appelé SIMBA » dont les termes de référence existent déjà , sous l’Egide de la CMM dans le format des Journées Minières et Pétrolières du Mali, équiper et installer des sociétés coopératives pilotes sur des couloirs d’orpaillage dans les trois (3) régions minières.
Concernant les défis à relever, le président a annoncé le rassemblement de l’ensemble des branches d’activités du secteur minier malien en son sein, notamment les sociétés minières en exploitation, l’organisation et l’encadrement de l’exploitation artisanale afin d’éviter qu’elle soit encore et davantage source de conflit comme ce fut le cas à Kobada en 2013, 2014 et 2015, la promotion des nationaux dans la production minière, notamment dans la petite mine et pourquoi pas la grande mine comme c’est le cas de Wassoul’or, la poursuite et la mise en œuvre des projets structurants d’envergure nationale et régionale tels que le projet gigantesque et combien fructueux de la Raffinerie Kankou Moussa et l’Ecole des Mines du Mali.
Wassolo