Dans le cadre de son contrôle de l’action gouvernementale, la commission Mines de l’Assemblée Nationale a rencontré le Président de la Chambre des Mines du Mali, Abdoulaye PONA, au siège de sa structure, pour être au parfum des réalités et savoir les conditions dans lesquelles la chambre évolue.
Une importante Délégation de la Commission Mines de l’Assemblée Nationale, conduite par l’Honorable Bakary Fomba, a rencontré le Président de la Chambre des Mines du Mali (CMM), Abdoulaye PONA, le jeudi 22 février 2017.
Pour la circonstance, Abdoulaye PONA était entouré de ses proches collaborateurs dont son Secrétaire Général-adjoint, Boucary Guindo ; le Chargé des Relations publiques, Belco Tamboura et la Directrice des Ressources Humaines, Mme Maïga Djénébou Coulibaly.
D’entrée de jeu, l’Honorable Bakary Fomba a précisé que l’objectif de la présente visite rentre dans le cadre du contrôle de l’AN à l’action gouvernementale et le souci de comprendre les conditions dans lesquelles travaillent les structures en charge du Ministère des Mines dont la Chambre des Mines du Mali.
Après qu’il ait campé le décor, le Président Abdoulaye PONA s’est dit très heureux de cette visite et a souhaité la bienvenue à l’ensemble de la Délégation des parlementaires conduite par l’Honorable Bakary Fomba. Cette visite est à saluer car, dira le Président Abdoulaye PONA, elle est la première dans cette mandature.
A titre de rappel, la Chambre des Mines du Mali a été créée en 2004. Elle est gérée par un décret qui détermine son rôle et précise que l’ensemble les acteurs évoluant dans le secteur minier est administré par la Chambre des Mines.
10.000 Exploitants
«De nos jours, dans le secteur minier, il y a 10.000 Exploitants avec permis d’occupation sans compter la demande d’exploitation de calcaire», a fait savoir le Président Abdoulaye PONA à ses visiteurs de marque. Pour lui, la mission de la CMM est de faire en sorte que l’activité minière soit pérenne et bénéfique pour l’ensemble du pays.
Toutefois, la Chambre des Mines a pour rôle de dénoncer auprès de l’Etat toute compagnie minière qui ne remplit pas les clauses de son contrat. C’est le cas de RANDGOLD qui a un chiffre d’affaires de plus de 8 milliards de dollars mais qui peine à payer 40 milliards de francs CFA au titre des impôts à l’Etat malien.
Compagnie mal logée
Le Président PONA estime qu’on ne peut pas venir gagner et ne pas investir au Mali. Pour preuve, aucune des compagnies n’est bien logée. Pas de construction dans l’ACI 2000 ni en location au motif de ne pas trop investir au Mali. « Comment expliquer cet état de fait, s’interroge le Président, qui ajoute que ce n’est pas un cadeau que ces compagnies nous font quand elles investissent dans notre pays. »
Aux dires du Président, la Chambre des Mines appuie la Politique de l’Etat à travers la Direction nationale de la Géologie et des Mines et il ajoute. «Nous voulons être écoutés par l’Etat».
Aussi, il a informé les visiteurs que, pour la meilleure organisation du secteur, la relecture du code minier est en cours. Il souhaite que ce code privilégie d’abord les Nationaux et que ceux-ci soient accompagnés par l’Etat.
Il faut organiser la mine, le cadastre minier ; car tout est distribué.
Pour ce qui concerne le soutien de l’Etat à la Chambre, le Président PONA dira qu’il n’a jamais reçu de financement mais sur papier il est écrit que l’Etat, en termes d’aide, doit donner 25 millions par an.
Répondant aux questions des Honorables, il dira que tous les pays nantis ont une réserve d’or mais le Mali non.
Guichet unique
La chambre des Mines entend créer un guichet unique pour permettre à l’Etat malien de tirer profit sur l’or exploité artisanalement. Car, dit-il, avec ce guichet unique les Exploitants artisanaux pourront produire au même titre que les industriels.
Les Honorables Députés se sont montrés, au sortir de cette rencontre, très satisfaits des explications du Président de la CMM et disent avoir pris bonnes notes des préoccupations exprimées par leur hôte et ils promettent de transmettre fidèlement le message à qui de droit.
O.M