Chambre des mines du Mali/Nouvelle formule : Plus de proximité et de représentativité des acteurs !

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«Le secteur minier au Mali est dans un processus de réforme depuis 2014. Une réforme minière qui devra permettre à ce secteur, si vital pour le Mali, en termes de pourvoyeurs de devises en économies et d’emplois,  de connaître une aube nouvelle, volonté du président IBK. La réforme de la Chambre des Mines, entamée par le gouvernement à travers une large consultation des acteurs, en est une. De par cette nouvelle formule, le secteur minier sera doté d’une chambre  des mines plus proche à travers une forte représentativité des acteurs.

Il est évident que, ceux pour qui la vision du monde minier se limite à leur image, si ce n’est leur propre intérêt, ne se retrouvent pas dans ce projet. Ce qui explique bien leur agitation comme toujours d’ailleurs en se considérant comme l’unique lumière du secteur minier au Mali. De là, à se dissocier d’un processus dont on a été membre, à ne perçoir l’évolution du secteur minier qu’à travers sa seule lecture, ne peut être interprété autrement que par une arrogance qui frise l’irresponsabilité. Justement, la réforme à introduire au niveau de la Chambre des Mines a pour but d’impulser au secteur minier une nouvelle dynamique, plus responsable au profit de la promotion et du bien-être de ses acteurs, surtout au service de l’émergence d’un secteur minier meilleur au Mali.

Alors, on s’interroge bien face à la ferme volonté du gouvernement de mener à terme la mission de cette réforme, jusqu’où peut-elle aller sa contestation par des activistes, réveillés à cet effet, excellant dans la fuite en avant, ayant eu leur chance d’œuvrer cinq ans durant pour un secteur minier prometteur,  avec comme résultat l’auto-affichage, en se prenant comme un Dieu du monde minier avec une défiance permanente des autorités de tutelle. Avec de tel quartier établi et entretenu par eux au niveau de la Chambre des Mines cinq ans durant, la réforme n’est visiblement pas la bienvenue. Et pourtant ! La réforme de la Chambre des Mines, à travers la lecture des modalités organisant le fonctionnement de la Chambre des Mines, s’apercevait, pour eux, une belle occasion de présenter des arguments portant sur la promotion et l’organisation du secteur minier. Mais surtout de faire valoir une expertise  accumulée cinq durant à la tête d’une Chambre des Mines, qui venait de voir jour au Mali. Ce bilan se devait être un plaidoyer à une meilleure organisation des acteurs et professionnels du secteur minier. Il devait être surtout porté sur une forte implication des communautés dans la gestion des ressources du sous-sol malien. Il devra afin plaider pour un rôle accru de la Chambre des Mines comme interlocuteur crédible face aux différents intervenants du secteur minier. En somme, un bilan de gestion de la Chambre pour l’émergence d’un secteur minier meilleur au Mali.

Mais hélas, inutile de maudire un chasseur qui toussote, comme eux par exemple, qui ont remué ciel et terre, pour présider aux destinées de la Chambre, auront brillé par l’arrogance, le mépris des acteurs et la gestion clanique de la Chambre. Rien d’étonnant pour eux aujourd’hui, sans apport réel, de s’approprier des acquis des réformes engagées par le Ministère des Mines dans la gestion du secteur minier, tout en les pourfendant en privé et où dans des espaces organisés par eux à cet effet. Eux pour qui, le secteur minier ne peut être conjugué qu’au-delà de l’orpaillage, leur secteur privilégié quand il s’agit des mines au Mali. Un double jeu qui résume bien le bilan d’une gestion durant cinq ans. Une démarche qui ne participe guère à  l’efficacité de la Chambre des Mines. Laquelle, en l’état actuel, présente bien des insuffisances qui ne lui permettent pas de s’exprimer pour jouer pleinement sa mission.  On y relève, entre autres : la faible représentativité des différentes branches d’activités du secteur minier au sein de la Chambre des Mines, l’absence d’un bureau régional dans le District de Bamako au motif que le bureau national y siège, l’insuffisance des compétences réelles avec un constat accablant d’absence d’aucun projet d’envergure, insensibles aux opportunités de l’environnement.  Des insuffisances et faiblesses partagées par tous et qui fondent la réforme engagée.

Le constat est qu’à son état actuel, la Chambre des Mines est reconnue et appréciée par tous par un manque de gestion, saluée par l’absence de vision et vit de surcroît dans une faiblesse de gestion sélective des ressources financières, qui a amené l’institution à avoir des difficultés à honorer ses engagements financiers, notamment le paiement des salaires et loyers en dépit des moyens mis à sa disposition. Le tout porté par un régime électoral  qui n’offre aucune garantie de sécurité et de transparence, sans implication de l’autorité de tutelle dans le processus de l’organisation matérielle de l’élection des membres de l’assemblée consulaire. C’est dire combien le mode d’organisation actuelle de la Chambre ne participe pas à l’amélioration de la contribution du secteur minier, à l’émergence d’un Mali émergent. Elle ne favorise guère l’accroissement de l’apport de ce secteur à la croissance nationale, ni à l’amélioration des conditions de vie de ses acteurs.

Evoluant en pleine inefficacité, sans vision ni leadership réel, la réforme au niveau de la Chambre constitue une réalité bien perçue et fermement engagée par le gouvernement en vue de donner une nouvelle dynamique lui permettant de jouer pleinement son rôle de promotion, d’organisation et d’interlocuteur du secteur minier au Mali. Le processus engagé à cet effet aura été on ne peut plus participatif avec la présence de ceux qui contestent aujourd’hui au sein d’une commission mise en place à cet effet. Un cadre de concertation sur le processus de renouvellement des organes de la Chambre des Mines, comprenant l’autorité de tutelle, des ministères concernés, des organisations et associations du secteur minier au Mali, qui aura travaillé sur une feuille de route avec comme missions de définir entre autres les objectifs et d’échanger et de partager les informations relatives au processus de renouvellement des organes de la Chambre des Mines avec les acteurs. Difficile donc d’imager ce cadre de concertation sans la participation de la Chambre. Une participation du reste portée par la présence effective de son secrétaire général. Seulement voilà, ce dernier muni d’une note de projet établie par la Chambre des Mines, n’a réussi d’abord qu’à demander aux autres membres de la commission de l’adopter après sa lecture et ensuite de quitter la salle suite au rejet de sa méthode, jugée peu responsable par les membres de  la commission. Vous avez compris, la Chambre des Mines ne permet pas le débat interne, veut imposer à qui il veut. Le secteur minier du Mali semble bien lui appartenir. La cabale contre la réforme au niveau de la Chambre des Mines peut commencer. Et n’a d’autre objectif que de mobiliser contre la volonté d’amélioration dans l’efficacité de la gestion de la Chambre faces aux insuffisances et faiblesses constatées et admises par tous. Y compris les activistes.

Ainsi, pour tout observateur sérieux et crédible, la Chambre des Mines au Mali gagnerait à être mieux redéfinie. Tel est l’objet de la réforme. Une réforme issue d’une démarche participative de l’ensemble des parties prenantes, au bout de laquelle, un  projet de décret, fixant l’organisation des textes de fonctionnement de la Chambre des Mines, est présentement au niveau des pouvoirs publics. Un processus qui aura déjà le mérite de réveiller les djihadistes miniers, ceux qui pensent que le secteur minier est leur pré carré, une vache à lait à eux, à qui le statuquo profite au mieux, animés d’une seule ambition : s’accaparer au maximum des profits miniers comme toujours ce prédateur qui s’agrippe à un environnement qui lui est favorable. !

Bekaye DEMBELE

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1 commentaire

  1. La Mali a besoin d’un code minier transparent et équitable qui détermine de façon claire et exhaustive une gestion responsable de nos ressources minières. Qui limitera par la même occasion l’ingérence abusive et déloyale de multinational occidental. Qui prendra en compte toutes les aspirations des communautés locales riveraines tout en passant le cap de ”l’expropriation abusive et inhumaine des terres pauvres paysans” et impose des études impacts transparentes sur l’environnement.
    Il est temps que le Mali gère enfin ses richesses et fixe enfin le prix des ses matières premières. ce qui se passe actuellement n’est pas encourageant. ”Comment peut on être pauvre quand on est riche”
    Il faut saluer le courage de la Guinée Conakry dans ce domaine, même s’il y’a encore un grand chemin à parcourir !

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