Chambre Consulaire des Mines de Bamako : Le Gouverneur Féfé Koné au centre d’un tripatouillage électoral

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Plus de doute que les auteurs de la falsification des résultats de Bamako pour l’élection à la présidence de la nouvelle chambre des mines du Mali tenu le dimanche 13 décembre dernier sur toute l’étendue du territoire national sont connus : il s’agit de Ibrahim Féfé Koné, Gouverneur du District, Mohamed Keita, conseiller technique au Ministère des Mines, et Ibrahima Fomba, Président du bureau de vote du District. A cet effet, les résultats réels sont ceux dont le   dépouillement a été opéré  devant les témoins de poids, diffusés sur les antennes de l’ORTM et publiés à l’Essor donnant la victoire à la liste C de l’UNOMIN sur les liste A du CNOM et B du  Kadiel Mining, soit 97 voix pour la liste C, contre 91 voix pour les deux autres. Mais à la grande surprise des Bamakois  un vrai faux résultat a été monté de toute pièce pour faire ombre à la réalité et cela avec la complicité de nos administrateurs mercenaires au service d’Amadou Djigué. Avec une seule ambition : éliminer M. Abdoulaye Pona de la course. Comment cela s’est il déroulé ? Lisez plutôt notre reportage.

Les chiffres publiés officiellement par le Gouverneur Ibrahima Féfé Koné sur les résultats des élections de la chambre consulaire de Bamako la semaine dernière seraient faux et archi faux et il le savait. Pour preuve cette élection qui a une envergure nationale et qui avait mis en compétition  pour la présidence de la nouvelle institution minière de notre pays 3 listes en occurrence : la liste A représentant le CNOM pilotée par colonel Oumar Diallo dit Birus était candidat à Bamako et 4 autres régions ; la liste B désignait Kadiel Mining dirigée par M. Amadou Djigué, candidat à Bamako seulement et la liste C de l’UNOMIN avec en tête M. Abdoulaye PONA, candidat dans toutes les localités du pays.
Ce ne sont pas les résultats au niveau national qui sont remis en cause mais ceux de Bamako seulement.  Et pourquoi ? Parce que  Amadou Djigué est candidat et il a de l’argent et a juré la main sur le cœur qu’il va passer parce que tout simplement il confirme qu’il n’y a pas d’élection au Mali car l’argent peu régler tout. Une manière pour lui de laver l’affront qu’il a subit lors de l’élection à la présidence du conseil malien des chargeurs.  Et ce milliardaire a l’habitude de dire à haute et intelligible voix que : «  dans ce pays les fonctionnaires sont comme des « chiens» quand tu leur jettes de l’argent, ils sautent dessus ». Coup qu’il n’hésite pas de mettre en pratique à Bamako, et qui est en passe d’être réussi. C’est pourquoi à la veille des élections le gouverneur qui était habilité à nommer les accesseurs en a désigné deux dont un élément moteur de la campagne du candidat Amadou Djigué. Pour dire que le tout a été planifié avec la complicité du Président de la commission nationale d’organisation M. Mohamed Keita, non moins conseiller technique au Ministère des mines, proposé comme Secrétaire Général de la chambre des mines en cas de victoire du camp de Djigué. Bamako disposait un PV (procès verbal) falsifié contrairement aux régions du Mali dont la mention nom et signature des délégués des candidats était briffée pour Bamako, ce qui ne l’était pas dans les autres localités. Le jour du vote à la mairie du district la liste des électeurs n’a pas été affichée devant le bureau de vote chose qui entrave la loi électorale. Malgré ces incidents  les élections se sont déroulées normalement et dans le plus grand calme ce dimanche 13 décembre. Apres la fermeture du bureau de vote les délégués des candidats, les accesseurs, la force de l’ordre, les hommes de media ont assisté un dépouillement très transparent. Mais avant ce décompte, d’après nos sources, le Président du bureau M. Ibrahima Fomba, s’était entêté de déplacer l’urne de la mairie au Ministère des mines dont une urne parallèle était déjà fin et près. Cette tentative fut un Premier échec, du mercenaire Fomba au service de Djigué. Après la réticence des délégués et l’intervention du gouverneur par téléphone le dépouillement a été fait sur place. Le nombre de suffrage exprimé a été compté à deux temps. Le premier par le président du bureau lui-même qui avait dénombré 282 votants et la reprise du décompte a été opérée par le commissaire de police Ismael Traoré, qui avait finalement donné les 283 votants sur 813 inscrits  dans le district de Bamako. La répartition  de ces résultats a donné la victoire à M. Abdoulaye Pona avec 97 voix contre 91 pour Oumar Diallo dit « Birus »  91 pour Amadou Djigué et 4 bulletins nul ce qui donnent un total de 283 voix.

Tenez vous bien : à la fin des opérations le président du bureau M. Ibrahima Fomba a fait une rétention opaque  sur le PV. Qui n’a  pas été signé ni donné à quelques délégués que ce soit et cela contrairement aux délégués des régions et n’a été non plus affiché toute pratique qui montre la position et l’intention des acteurs d’organisation contre les deux autres candidats. C’est à la suite que les vraies raisons de la fermeté de notre magistrat M. Fomba feront surface avec la publication d’un autre résultat tripatouillé et publié officiellement par le gouverneur Fefé Koné.

Cela est intervenu juste après que les gens ont disposé. Notre confrère de l’ORTM avait fait son reportage fidèlement  et ces résultats ont été diffusés au journal télévisé du 20 heures. Comme une baguette magique, contrairement à toute attente le plus puissant gouverneur du district M. Fefé Koné envoie un autre résultat avec 8 voix supplémentaires ajouté à celle de son candidat Amadou Djigué, lui donnant du coup 99 voix dépassant du coup les deux autres adversaires. Une manière d’éliminer le candidat potentiel de l’UNOMIN, M. PONA très connu et très compétent dans le domaine minier en faveur d’un opérateur économique qui n’a aucune compétence requise pour diriger cette chambre des mines car n’ayant pas de siège ni de cursus pour piloter cette structure à la veille de la découverte de notre pétrole. Et on se rappel que cette même incompétence qui a fait qu’il a perdu il y’a sous peu la direction du Conseil malien des chargeurs au profit de M. Babalaye Daou après tout un feuilleton juridico judiciaire.

Du coup le Gouverneur et ses complices viennent d’être épinglés pour leur pratique peu orthodoxe. Et des grosses sommes ont été mises en jeu pour maintenir ce faux résultat vaille que vaille. D’où la création des 8 points fictifs de M. Féfé et ses acolytes. Malgré que la liste UNOMIN ait remporté la victoire dans 11 bureaux sur 14 que compte le pays dont Bamako, les fraudeurs tiennent à arracher la victoire du camp. Cela au vu et au su de nos autorités compétentes. Mais ils échoueront car force doit rester à la loi. Ils oublient qu’il y a des honnêtes citoyens pour sauver ce pays à commencer par le ministre en charge des mines et le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré. Certains disent même que l’élection dans ce pays est devenue aujourd’hui un cauchemar !  Ce tripatouillage doit être tiré au clair car les vrais coupables sont connus et continuent à gérer les affaires publiques. Wai and see.
Aliou Badara Diarra
 

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