Centre Agro-Industriel de Morila (CAIM) : Le nouveau projet remplacera la mine d’or en 2019

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La mine de Morila cessera définitivement ses activités d’exploitation minière en 2019. Et, l’après Morila ne sera pas un champ de désolation car avec l’engagement de l’Etat, le Conseil national du patronat du Mali (CNPM), la société Randgold et la Banque mondiale ont exploré les possibilités économiques et techniques en vue de transformer le site de la mine en un véritable pôle économique, dénommé «Centre Agro-industriel de Morila»(CAIM).  Ce projet novateur pour le Mali et même pour la sous-région, sera un véritable agropole industriel qui mobilisera un investissement de plusieurs centaines de milliards de nos francs CFA. A la mi-mai 2016, une délégation du CNPM  conduite par son président M. Mamadou Sinsy Coulibaly s’est rendue sur les lieux pour voir les différentes potentialités de la localité. Et, pour en savoir davantage  sur ce projet, nous avons rencontré pour vous M. Tidiane Diarra, chef de l’Unité de gestion de projets au CNPM et membre de ladite délégation.

 

Pour M. Tidiane Diarra, chef de l’Unité de gestion de projets au Conseil National du patronat du Mali (CNPM), il s’agira dans un premier temps de remettre le site de la mine à l’état où la société aurifère l’avait trouvé. Et cela consiste à séparer les terrains plats des zones stratégiques. Le nouveau site abritera des projets comme la pisciculture,  l’apiculture, l’écotourisme et autres. Autrement dit, la société réhabilitera le site et le transformera en une zone agroindustrielle axée sur le secteur privé. Elle développera ainsi des projets de production agricole le long du canal qui seront source d’unités de transformation au sein de la mine.  Toute chose qui créera des activités économiques durables et dynamiques afin de laisser un héritage au profit des communautés.

Pour M. Diarra, les études de faisabilité, les plans de financements et les montages techniques de ce vaste chantier de transformation agro-industrielle du site de Morila sont en cours et certains validés. Il indiquera en outre que  des projets comme l’horticulture et celui de la culture du miel sont déjà réalisés.

Pour les responsables de la mine d’or de Morila, en termes d’infrastructures, la société a d’énormes potentialités comme un bassin d’eau immense, de véritables lacs artificiels, une capacité électrique de plus de 35 mégawatts, le tout sur un périmètre de plus de 15.000 hectares.

Pour notre interlocuteur du CNPM,  sa structure compte énormément sur ce projet  pour soulager les nombreux travailleurs de la mine de Morila qui se retrouveront forcément au chômage après sa fermeture prévue en 2019. Ainsi,  pour M. Diarra, la société compte laisser des activités économiques dynamiques comme héritage aux anciens travailleurs et les communautés environnantes. Et cela dans le souci de contribuer à assurer la sécurité alimentaire dans la communauté et dans le pays tout en promouvant le développement économique local. Ce projet gigantesque dont les investissements globaux se chiffrent en centaines de milliards de F CFA et améliorera le cadre de vie de la communauté.

Il importe de souligner qu’il n’existe pour le moment aucun agropole dans le pays bien qu’un certain nombre d’initiatives aient été prises. La région de Sikasso, abritant cette mine d’or de Morila et le futur Centre Agro-industriel, a été identifiée par le gouvernement comme un emplacement stratégique pour le développement de pôles agro-industriels.

A retenir enfin que la mine d’or appartient à un consortium dénommé Morila SA comprenant Randgold Resources (40 %), Anglogold Ashanti Ltd (40%) et l’État malien (20%). Inaugurée en 2001 par le Président Alpha Oumar Konaré, son exploitation a officiellement commencé en 2000 et a atteint en mars 2016 une production de 209 tonnes d’or métal sur une superficie de 1 250 ha.

 

Dieudonné Tembely

tembely@journalinfosept.com

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4 COMMENTAIRES

  1. JE N’AI RIEN CONTRE CE PROJET OU CONTRE LA PRODUCTION DE L’OR AVANT A MOURILA .
    LE PROBLEME EST QU’ON NE VOIT PAS CE QUI SE PASSE A COTE AU SENEGAL ET RENTABILISER L’OR DU MALI AFIN QUE L’ETAT PUIS AVOIR LA POSIBILTE D’OBTENIR PLUS DE BENEFICE POUR LE MALI .DEPUIS LE DUBUT MINIER NS N’AVONS QUE CES 10 % OU 20%
    NORNALEMENT IL NE DEVAIT PAS AVOIR UN APRES EN UN SI PEU DE TEMPS
    DE 2000 A 2016 IL Y A 16 ANS AVEC UNE PRODUCTION D’OR DE 209 TONNES
    ALORS QU’EN FRANCE UNE MINE DE 112 ANS A PRODUIT UNIQUEMENT QUE 102 TONNES D’OR
    JE CONCLU C’EST DU PILLAGE CHEZ NOUS ET LE MALI NE SENS RIEN SAUF QUE 1% DE BENEFICE EST PASSE A 18%

  2. Cette initiative est bonne et très bonne, mais quand on mêle l’état à de tel projet, à la fin se sera le fiasco total. Aucune initiative de genre n’aboutira au Mali avec l’état en avant. Il fallait mettre en place ce projet sans une prise en force des structures étatiques. Les structures étatiques attendraient le moment le plus important pour dire que l’état à plus de priorités que ce projet. Aussi, je demanderais aux exploitants de cette mine de mettre les bouchés double pour chercher une autres sources d’énergie pour ce projet, car les activités en place ne pourraient jamais couvrir les charges du groupes électrogène actuellement en place sur le site. Le fonctionnement au fuel ne sera jamais rentable pour les activités en place, les produits issus de ce fonctionnement ne seraient jamais compétitifs sur les marchés de la sous région. Qu’Allah le tout puissant aide et protège le Mali au bord du précipice.
    NB: Il faut penser donner de bon projet aux populations sinon le KO serait au bout du parcours quelques soient les efforts de ce populations. ..

    • Mr yacouba tu a raison l,état doit être mis de côté si non les hauts fonctionnaires vont tout plombé et le foutre en l,air
      Il y a aussi le problème des routes d’accès qu’il faudra résoudre pour des industries alimentaires des routes non poussereux

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