Une équipe indépendante d’évaluation a été mise en place par le département chargé des Mines au niveau de la Commission de l’Union Africaine pour mener une mission d’évaluation dans les Etats membres qui se sont proposés pour abriter le Centre africain pour le développement minier (Cadm) afin d’inspecter les sites proposés et de s’assurer que les critères d’hébergement tels que définis par des résolutions de l’Union Africaine, ont été respectés. Cette équipe de 5 membres avec à sa tête Hussein Hassan a été reçu par le ministre des mines, Cheickna Seydi Ahamady Diawara, le vendredi 13 mai 2016 à son département. A l’issue de la rencontre, le ministre a fait savoir que le Mali est une école de mine à ciel ouvert.
En janvier 2015 à Addis Abeba, le Conseil Exécutif a demandé à la Commission de l’Union Africaine de mettre en place le Centre africain pour le Développement Minier (CADM) comme agence spécialisée de l’Union africaine afin de s’assurer que les Etats membres tirent le maximum de revenus et de bénéfices de leurs ressources minières dans le respect de la transparence mutuelle et la responsabilité tant de la part des compagnies minières que du gouvernement. C’est ainsi que le Statut instituant le CADM a été adopté par le Comité Technique Spécialisé (CTS) et entériné lors de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement le 31 janvier 2016. Au total, cinq pays Africains sont candidats pour abriter le Cadm. Les cinq pays sont le Mali, la Zambie, le Kenya, le Soudan et la Guinée. Pour le ministre Diawara, le Mali serait le bon choix pour abriter le centre car disposant d’une expérience dans l’exploitation, dans l’exploration et dans la fermeture des mines. « Le Mali est une école de mine à ciel ouvert parce qu’on a tous les types de gisement et d’opération ici. On a des mines à ciel ouvert, des mines souterraines, des mines en développement », a souligné le ministre. Les autorités maliennes défendront le dossier à Addis Abeba du 18 au 24 mai prochain. Toutefois, même si le Mali, candidat est bien parti pour abriter le centre, les missionnaires ont tout de même soulevé le paradoxe entre la présence d’industries minières et la problématique de développement local. L’une des attributions du centre est de soutenir les Etats membres dans la formulation, l’harmonisation et la mise en œuvre de politique cohérentes, les régimes juridiques et fiscaux sur le développement du secteur minier. Et l’un des avantages du centre pour notre pays est d’augmenter sa crédibilité sur l’échiquier minier international.
Aguibou Sogodogo