Célébration de la journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic de la drogue : Les sites d’orpaillage et les axes routiers dans la ligne de mire de l’Office central de lutte contre les stupéfiants

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SadaLes festivités délocalisées à Sikasso se sont étalées sur trois jours les 25, 26 et 27 juin. C’est le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Général  Sada Samaké qui a lancé les activités le jeudi dernier. C’était dans la salle de spectacle Lamissa Bengaly en  présence des autorités politiques  et administratives et les forces vives de la région.

Organisées par l’Office central de lutte contre les stupéfiants avec le soutien  de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ces journées visent, à en croire les initiateurs, à sensibiliser et à informer les populations des méfaits de la drogue et d’inviter surtout l’ensemble des acteurs à accroitre la lutte contre le fléau.

Si au plan mondial l’événement était placé sous le signe de  ” développement de nos vies, de nos communautés et de nos identités sans drogues “, au Mali les activités de la journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic de drogue, célébré le 26 juin de chaque année, étaient placées sous le thème : ” problématique de la consommation et du trafic de drogue sur les axes routiers et dans les mines d’or “.

Yaya Cissé, le représentant du maire de Sikasso a été le premier à se réjouir de la délocalisation des activités. Selon lui, la troisième région fait frontière avec trois pays à savoir le Burkina-Faso, la Guinée et la Côte d’Ivoire. ” La ville de Sikasso est située à 100 km de la frontière ivoirienne et à seulement 41 km  de la frontière burkinabè. Toute chose qui fait de notre ville un carrefour dans le cadre du trafic et de la consommation des stupéfiants “ a ajouté le représentant du maire. En plus de sa position géographique, la région, d’après lui, abrite plusieurs mines d’or artisanales où  la consommation de ces produits prohibés a pignon sur rue. C’est pourquoi, l’élu communal s’est réjoui de la création d’une antenne régionale  de l’Office central des stupéfiants dans la ville pour lutter contre le trafic et la consommation de la drogue.

Pour sa part, le representant de l’ONUDC, Moustapha Mazouni a salué l’engament des plus hautes autorités dans la lutte contre ce fléau.

Dans ma carrière professionnelle, j’ai fait plusieurs pays mais c’est au Mali que j’ai constaté que cette journée est célébrée avec autant d’importance “ s’est réjoui le fonctionnaire onusien. Il a, en outre, renouvélé l’engagement de son organisme à soutenir notre pays comme il l’a toujours fait à travers le renforcement des capacites des agents chargés de cette lutte, l’équipement de certains services etc.

2% des accidents sur les axes routiers dus à la consommation de la drogue…

Ces actions vont se poursuivre à travers le renforcement des capacités de la police technique scientifique, des brigades spécialisées de police judiciaire, du service des renseignements criminels et des cours de l’école…

Pour sa part, le ministre Samaké de  rappeler que  ce thème local choisi pour ces festivités  vient à point nommé et lechoix de Sikasso se justifie à plus d’un titre.  Car la consommation de la drogue sur les axes routiers et dans les mines d’or constitue, de nos jours, les préoccupatiosn des plus hautes autorités. Citant des données de l’ANASER, il a revélé que  2% des accidents sur les axes routiers sont dus à la consommation de la drogue et de l’alcool. Tout en saluant l’ONUDC pour son soutien à notre pays, il a réitéré l’engament du gouvernement à mener une lutte sans merci contre la drogue.

Le lancement de ces festivités a été marqué par plusieurs communications dont celle du Directeur de l’OCS, Colonel Moussa Zabour Maïga qui portait sur le thème du ” cadre légal et le dispositiof institutionnel de la lutte contre la drogue “,   du Commandant de la légion de la gendarmerie de Sikasso qui a exposé le thème ” la montée de la criominalité basée sur la consommation de la drogue sur les sites d’orpaillage “ et du reprsentant de l’ANASER sur “les conséquences de la consommation de  la drogue sur les axes routiers “. A ces commuinications, il faut ajouter  les temoignage des directeurs généraux de la police, de la gendarmerie et du procureur adjoint de Sikasso. Tous, dans leurs interventions, ont reconnu la consommation de plus en plus croissante des stupéfiants, surtout par des mineurs avec son corolaire de violence dans les zones minières.

Le ministre  a profité de son séjour pour visiter, en compagnie du gouverneur de la région de Sikasso Mamadou Diaby,  les nouveaux locaux en chantier de l’OCS de Sikasso au quartier Wayerma II dont la réception est prévue dans un mois. Un des temps forts de ces journées a  été non seulement l’incinération d’une importante quantité de drogues saisies par l’antenne locale l’OSC, soit 1, 4 tonnes. Composés de canabis, de tramadol et d’autres produits prohibés, ces stupéfiants ont été incinérés en public. Il faut rappeler qu’une marche pacifique  a été organisée dans la capitale du Kénédougou pour dire non à la consommation et au trafic de la drogue.

Parti de la place des martyrs, le cortège était constitué des autorités politiques et adminitratives dont le deuxième vice président de l’Assemblée nationale, Amadou Thiam, et des associations qui interviennent dans la lutte contre la drogue. C’est devant le Conseil de Cercle de Sikasso que cette marche a pris fin avec une autre activité à savoir l’organisation d’une course de vélo.

        Kassoum THERA

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