Avec sa position de 1er producteur d’or de l’Uémoa, 3e continental, 11e mondial et ses 50 tonnes, sans compter la production artisanale, qui compte 15 tonnes par an, notre pays conforte son économie. C’est ce qui explique le satisfecit du ministre des Mines.
Pour son 2e numéro, le Forum des éditeurs a reçu le ministre des Mines, Dr. Boubou Cissé. De ces échanges, il a été question des mines et autres ressources du minières et minérales du pays.
Le sous sol malien est l’un de plus riches du continent noir, selon le ministre à travers l’importante variété de substances minérales ou faucilles comme le pétrole dont il regorge. A en croire Boubou Cissé, sur l’ensemble des régions il y a beaucoup des réservées qui ont été prouvées et estimées grâce aux recherches.
Le chef du département des Mines a surtout fait cas de l’exploitation d’or. Mieux, expliquera-t-il, parmi les 72 entreprises enregistrées à la direction de grandes entreprises figurent les sociétés minières qui du coup représentent 20 à 27 % de nos recettes fiscales.
“C’est l’or qui a été exploite depuis 30 ans. Toute notre attention et toutes nos énergies ont été focalisées sur l’or. En termes de réserve ce qui a été exploité ne représente même pas le 1/3 de nos capacités réelles. Le gisement existant est estimé au moins à 600 à 800 tonnes d’or que l’on pourrait exploiter dans les années a venir sur la base des recherches et attirer les investisseurs“, a-t-il déclaré.
En perspectives, a précisé M. Cissé, certaines sociétés sont très avancées dans leurs travaux, elles sont une vingtaine en activités intenses. Le ministre Cissé a annoncé que bientôt, six nouvelles mines vont rentrer dans la production, ce qui va compenser la fermeture de deux mines.
Un riche sous-sol
Parmi ces substances de notre sous-sol, figure le phosphate. “Aujourd’hui, les recherches qui ont été menées dans le passé nous ont conduit à un gisement à Bourem dans le Tilemsi. Les recherches sont prouvées et estimées à 20 millions de tonnes en réserve. Nous avons commencé à son exploitation à petite échelle“, a-t-il souligné.
“Il y a aussi la bauxite qu’on n’a pas commencé à exploiter, mais les études ont prouvé l’existence des réserves à Falémé estimé 4 millions de tonnes. La bauxite est située du côté de Bafoulabé et Hombori“, selon le ministre. Avant de faire remarquer que le gisement fer découvert près de Bamako à Tienfala fait l’objet d’une très forte demande dans le monde.
“Les besoins en fer de la Chine dépassent l’entendement. On a la chance de trouver des gisements vers la frontière guinéenne. Quand vous fusionner ces deux gisements de fer, en termes de réserve on parle pratiquement de 5 à 6 milliards de tonnes. Rien que sur Tienfala, on parle 2,5 milliards de tonnes non encore exploités. On est en train d’aller en partenariat avec les Chinois qui pourrait nous permettre d’exploiter certains grands travaux de chemin de fer“, a-t-il expliqué.
La question du potentiel en uranium a été évoquée et le ministre des Mines a cité la zone de Faléa. Sans oublier d’autres ressources comme le marbre, le cuivre, le calcaire en grande quantité et le pétrole dont l’exploitation est restée en suspens à cause de l’insécurité dans le septentrion.
L’ambition du ministre Boubou Cissé est faire en sorte que le secteur minier profite aux Maliens et que l’aspect développement communautaire social puisse être pris en compte. Il y a très peu de transparence dans le secteur par rapport au titre minier par rapport au cadastre.
Alpha Mahamane Cissé