Le préavis du comité syndical d’arrêt de travail à la Mine de Fekola, situé à l’ouest du Mali et exploité par la compagnie minière australienne B2Gold, est entré en vigueur ce vendredi 29 novembre suite à l’échec des négociations entre la Direction de la Mine et les employés.
L’arrêt de travail dans cette mine importante devrait rester en vigueur pendant une semaine. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir devant la presse, ce vendredi, le syndicat national de la Construction, des Mines et de l’Energie à la Bourse du Travail de Bamako. Ce syndicat dénonce une dégradation du climat social avec les responsables de la Mine de Fekola S.A. « Nous informons le public, les autorités et les partenaires sociaux sur les conflits en cours à la Mine de Fekola et l’échec des négociations avec la direction et les démarches entreprises pour défendre les droits des travailleurs », a déclaré le secrétaire général du SYNACOM, Moussa Diarra. Dans le même registre, le trésorier général de la mine, Siaka Diarra a indiqué que le conflit a débuté avec « les évaluations de performance biaisées ». Le syndicat proteste contre le comportement du chef du département de la Mine qui, selon Siaka Diarra, a limité les notes d’évaluations des travailleurs à une moyenne inférieure (13 /20) à celle de la convention collective des mines qui commence par 14 de moyenne.
Outre, le comité syndicat reproche à la Direction de la Mine d’avoir pris des procédures disciplinaires injustes contre plus de 100 employés, le comportement raciste du chef du département de la Mine et les pratiques partiales du Chef des ressources humaines. «Tous les grands départements sont dirigés par les étrangers qui, pour conserver leurs postes, multiplient les demandes d’explications couronnées par les procédures de mises à pieds et la suspension de la rotation et des voyages au niveau du département de la Mine», a martelé le trésorier général, reprochant au Directeur général de ne pas respecter les engagements pris envers le comité syndical sur la sanction des travailleurs. «La Direction a entamé une vague de suspensions de contrats, en violation du règlement intérieur », a ajouté le Trésorier de la Mine.
Comme solution, le comité syndical propose « la levée immédiate » des suspensions de contrats et l’arrêt des procédures disciplinaires à l’encontre des employés, le respect strict de la convention collective des mines sur les évaluations de performance, le respect de la liberté syndicale et la révision de mise en œuvre des points d’accords tels que la mise à disposition d’une grille salariale transparente et la finalisation des travaux sur les primes et la sécurité du travail.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net