Le Conseil national du patronat du Mali a abrité le 20 décembre dernier la 5è assemblée consulaire de la Chambre des Mines du Mali (CMM) sous sous le thème : « consolidons les acquis dans L’unité du Mali et la cohésion des élus. » La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du Ministère des mines, Lamine Alexis Dembélé en présence du Président de la Chambre des Mines du Mali, Abdoulaye Pona. Cette assemblée dite budgétaire a enregistré la présence des délégués venus des huit régions du Mali et ceux du District de Bamako.
Dès l’entame des travaux, le Président de la Chambre des Mines du Mali, Abdoulaye Pona, regrettera que l’année 2017 a été particulièrement meurtrière sur les sites d’orpaillage partout dans les trois régions minières du pays dont un élu de la Chambre de Kayes. Pour réduire les accidents sur les sites d’orpaillage, en plus de l’arrêté interministériel interdisant l’activité d’orpaillage en période d’hivernage, le Président de la Chambre des Mines du Mali propose un programme de formation à l’attention des orpailleurs maliens à des techniques modernes où traditionnelles d’exploitation artisanale à moindres risques pour l’homme et l’environnement.
Selon M. Pona, l’institution consulaire qu’il dirige a participé activement en 2017 à plusieurs activités notamment les états généraux des secteurs miniers et pétroliers les 27,28,29 et 30 juin 2017 et les journées minières et pétrolières du Mali les 21- 22 et novembre dernier. S’agissant des difficultés rencontrées par la Chambre des Mines du Mali, elles ont pour nom le manque d’infrastructures routières et ferroviaires dans certaines zones minières du pays mais aussi les problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité sur les sites, nécessaires pour une exploitation optimale de nos ressources minières nombreuses et diverses. Il faut que cela change a souhaité Abdoulaye Pona. Par ailleurs, il a souligné que la Chambre des Mines du Mali, en accord avec l’Etat et les partenaires, poursuivra la réalisation de ses projets de désenclavement des zones minières à travers la construction d’une ligne de chemin de fer devant relier les zones de productions aux zones de transformation et de consommation tout en appelant les acteurs à une union sacrée pour relever les défis qui se posent au secteur.
En termes de perspectives Abdoulaye Pona souligne qu’il n’y aura aucun répit dans la détermination de la chambre des mines pour une mise en œuvre effective de la feuille de route de l’institution notamment dans les aspects relatifs à la création d’un plus grand nombre de couloirs d’orpaillage au Mali, la mise en place de comptoirs d’or auprès de chaque couloir et la promotion d’une production aurifère dans le respect des normes environnementales. Il n’a pas manqué d’inviter les acteurs à se procurer la nouvelle carte de la CMM afin de bénéficier de ses avantages.
Il a par ailleurs informé les plus hautes autorités de l’organisation des “journées du Mali au Soudan » courant 2018 sur le thème « Mines, agriculture et culture : enjeux et perspectives de coopération entre le Mali et le Soudan » dans le but de s’inspirer l’expérience soudanaise quand on sait le pays avait surclassé le Mali en 2016 en matière de production d’or, lui ravissant sa troisième place africaine après l’Afrique du Sud et le Ghana.
Le Secrétaire général du Ministère des Mines, Lamine Alexis Dembélé, a informé le Président de la CMM de l’adoption prochaine des nouveaux textes régissant la chambre des Mines avant de faire une révélation de taille quant à la supposé existence d’une quantité énorme de pétrole dans le sous-sol malien.
Selon Lamine Alexis Dembélé, géologue de formation et ancien Directeur de l’autorité pour la recherche pétrolière (AUREP), notre pays dispose de 900 000 bassins sédimentaires mais qui nécessitent une recherche pour la découverte de l’or noir. Or, jusque-là, le Mali n’a pu mener de recherche suffisante. C’est pourquoi il a exhorté les plus hautes autorités à mettre les moyens à la disposition du département pour une recherche rapide. Auparavant, il a appelé les orpailleurs à la vigilance face aux produits chimiques utilisés dans l’extraction minière dont le mercure et le cyanure.
Mamadou Nimaga