Ahmed Diané Séméga : “S’il y a un pays qui gère de manière transparente ses ressources en Afrique c’est le Mali.”

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Le Ministre des mines de l’Energie et de l’Eau, Ahmed Diané Séméga en compagnie de son staff était face à la presse, pour parler de ressources minières et de l’ITIE. .rn

« L’objectif que nous recherchons c’est d’échanger avec vous, créer un cadre pour parler avec transparence. Il  est tout à fait normal que des interrogations se posent par rapport à la gestion des ressources. Comme il est tout à fait normal que des informations soient données. Le premier objectif est d’établir un échange sérieux  entre les différents acteurs. L’or nécessite qu’il y  ait une information saine. Il nous faut sans cesse nous  mettre en cause et recueillir l’information par rapport au secteur. Le 2ème objectif est l’ITIE (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives. ».

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C’est en ces termes que s’est exprimé le Ministre Séméga pour expliquer le but de la rencontre. Le gouvernement est de plus en plus enclin à le faire, d’où la naissance d’une revue « Echos des mines  et  recherche pétrolière » qui a pour objet de donner une information saine. Le ministre a rappelé que l’ITIE  est un point important de la politique gouvernementale. « Il y a la volonté de donner la bonne information. Je voudrais à la sortie de cette salle qu’il y ait moins de doute par rapport à la gestion des mines par le gouvernement, » a insisté, Ahmed Diané Séméga. C’est ainsi que le secrétaire permanent de l’ITIE, Sidy Mohamed Zouboye s’est appesanti sur la nouvelle structure, ses objectifs et ses principes.

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L’ITIE est un concept nouveau qui s’impose dans la pensée des hommes. Il est parti de la déclaration de Tony Blair, Premier ministre Britannique à Johannesburg en 2003, lors du sommet mondial sur le développement durable en septembre 2002. L’idée a été reprise par le G8  à Evian puis mise en forme par la conférence de Lancaster Housse en 2003. L’ITIE est une réponse au constat paradoxal : «De nombreux pays riches en matières premières tirant de fortes ressources de leur secteur extractif continuent d’afficher  des résultats économiques décevants et des indices de développement humain extrêmement bas. Mieux, la manne, plutôt que d’être un moteur de  développement réel,  a tendance  à accentuer  les inégalités  sociales. Si bien que les ressources  minières  deviennent, hélas, très  souvent, source de violence, de troubles sociaux, et même de conflits armés.

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Ce phénomène est bien connu sous le nom de « malédiction des ressources naturelles.»  Il faut combattre la malédiction des mines. D’où l’ITIE, une coalition constituée d’Etats, d’entreprises du secteur extractif,  de la société civile. Elle se fixe pour but de faire de l’industrie minière un instrument efficace  de lutte contre la pauvreté. Deux grands principes fondent la méthode ITIE : créer un nouveau cadre de partenariat de confiance entre les différents acteurs de l’industrie  minière et  mettre à la disposition du public  les informations  les plus accessibles et les plus exhaustives  possibles sur l’activité du secteur extractif.

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L’initiative veille à ce que les résultats (productions et recettes) du secteur soient largement et régulièrement publiés. C’est en toute connaissance de cause que le gouvernement du Mali a adhéré le 2 août 2006 à l’ITIE qui va en droite ligne dans le cadre de la lutte qu’il a engagée  pour une plus grande transparence de ses procédures et l’amélioration continue de sa gouvernance. Selon Zouboye, toutes les structures de l’ITIE ont été mises sur pied. Le 30 août dernier, le comité  de pilotage s’est réuni pour valider le plan d’action et le budget prévisionnel qui couvre la période août 2006-mars 2008.

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«L’accent sera mis sur les grandes préoccupations des Maliens. Où va l’or du Mali ? Des questions qui seront élucidées par le comité de pilotage. Mais il faut dire que la chose n’est pas aisée. Deux contraintes font que les choses marchent  lentement. Les chose iront mieux au premier trimestre 2008 », a révélé le, secrétaire permanent de l’ITIE. Pour le Ministre Séméga, l’ITIE n’est pas un programme de plus. C’est une démarche interactive qui met en relief : « Publier ce que vous payez. Il faut une traçabilité des ressources. S’il y a un pays qui gère de manière transparente ses ressources en Afrique c’est le Mali. L’ITIE est une démarche qui crédibilise ce que nous faisons », a-t-il soutenu.

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Un Audit commandité

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Le ministre des Mines a rappelé que le rapport produit par la CCSA, une société irlandaise sur comment les sociétés minières exploitent, n’a pas été satisfaisant. C’est pourquoi il a commis une nouvelle société pour conduire un audit transparent du secteur avec un terme de référence clair. Il s’agit pour cet auditeur indépendant de répondre à la question fondamentale : L’exploitation s’est-elle déroulée au respect des intérêts de l’Etat ? « Si avec l’audit on se rend compte que les choses ne se sont pas faites selon les normes, nous allons tirer les conséquences », a promis le ministre Ahmed Diané Séméga.S’agissant du rapport de la FDID et de l’AMDH, il estime que c’est un pamphlet.

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« Nous allons répondre point par point à ce que j’appelle le fantasme du rapport », a-t-il déclaré. Quant au Directeur de la Géologie et des Mines, Dramane Dembélé, il soutient que le rapport est très léger. Le Mali a été le premier en Afrique à avoir un cadastre minier. Le chef du département a annoncé 8 projets qui sont à l’état d’études de faisabilité. L’or brillera pour tous les Maliens lorsque tous les Maliens seront opérateurs », estime Ahmed Diané Séméga avant d’ajouter : « nous gagnons  tous dans la transparence afin que le Mali aille de l’avant ».

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Le ministre a annoncé la publication d’une revue mensuelle d’information sur les ressources minières au Mali : Echos des mines dont le but recherché est d’établir un dialogue constructif.   L’or a rapporté à notre pays en 2006 près de 100 milliards F CFA pour une production totale de 62,024 tonnes. La contribution des mines de Sadiola, Yatela et Morila au budget d’Etat entre 1999 et 2005 était estimé à 297 366 143 097 FCFA. De 1997 à mars 2005, les mines de Sadiola, Morila, Yatela et Kalana ont contribué au développement de l’économie malienne pour 766 972 632 334 F CFA.

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Birama Touré

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