Aujourd’hui, à Djidjan, les populations se demandent pourquoi ne pas profiter de ces travaux pour procéder au déplacement des tuyaux, comme elles le souhaitent. En plus du remplacement des tuyaux, la société procède au ramassage des différentes couches de la terre qui ont été en contact avec le cyanure, preuve encore de la dangerosité du produit. En outre, le déversoir final qui reçoit tout le cyanure qui coule dans les tuyaux, ne répond pas aux normes. La norme en matière d’exploitation minière veut qu’une bâche étanche soit d’abord installée afin d’éviter l’absorbation du liquide par le sol. Sans bâche étanche, le sol peut se retrouver dégradé et infertile. Les habitants des villages de Bolibato et Baboto, tous situés à moins d’un kilomètre du collecteur, peuvent confirmer nos propos. Eux qui ont été interdits de consommer l’eau de certains puits, car déjà contaminés par le cyanure.
Nos différents articles sont loin d’être de l’acharnement, mais nous sommes dans notre rôle de contre pouvoir. Face à l’indifférence des autorités et de la direction de la SOMILO, les populations n’ont que la presse comme recours pour faire entendre leur voix du côté des organisations de défenses des droits humains.
À Djidjan, nous affirmons qu’il y a violation du droit à un environnement sain. Pour l’instant, la voix des populations commence à être entendue. Comme nous le révélions dans notre précédente parution, une organisation dont le siège est au Sénégal prépare une contre-offensive contre la SOMILO et en faveur des populations de Djidjan. Loin d’être une propagande, Randgold à qui appartient la SOMILO, verra très bientôt le rapport de force changer de camp.
Sékou T.
Source : Œil du mali