Le 3ème numéro de «Le Décideur» de Renouveau TV avait pour invités le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, et le président du Conseil malien des chargeurs, Babalaye Dao. L’enregistrement de l’émission a eu lieu le vendredi 21 octobre 2016 dans le studio de la Maison de la presse.
Avec Alexy Kalambry, les deux invités ont, tour à tour, expliqué les détails liés à leur structure. D’entrée de jeu, le président de la Chambre des mines, Abdoulaye Pona, a indiqué que tous ceux qui évoluent dans les différentes branches du secteur minier peuvent être membres de la Chambre des mines du Mali. Selon lui, l’apport des mines est important dans l’économie malienne. Abdoulaye Pona dira que le secteur représente 8% du PIB, 75% du produit d’exportation et génère 200 milliards de Fcfa à l’économie du Mali.
En outre, il a souligné que c’est un secteur incontournable et qu’il faut une politique d’accompagnement des nationaux dans le domaine. «Nous souhaitons aujourd’hui que les Maliens aient une participation dans les sociétés minières», a déclaré le président de la Chambre des mines.
Parlant de l’orpaillage traditionnel, Abdoulaye Pona a indiqué que cette filière, qui rapporte pourtant beaucoup, n’a jamais bénéficié de mesure d’accompagnement par l’Etat. «Il faut organiser ce secteur. On ne voit que son aspect négatif», a-t-il dit. Avant de préciser : «Ce n’est pas le secteur agricole seul qui peut amener le Mali vers le développement, il y a aussi le sous-sol».
Par ailleurs, le président de la Chambre des mines a rappelé que le Mali dispose actuellement de 9 mines en cours de production et deux autres vont entrer en production en 2017. Il dira que le secteur minier au Mali a un bon avenir, tout en soulignant qu’il faut qu’il soit encadré, accompagné et amélioré.
Quant au président du Conseil malien des chargeurs, Babalaye Dao, il expliquera que les chargeurs maliens sont constitués de commerçants, d’importateurs et exportateurs, issus de tous les domaines. Il a souligné que ce sont les chargeurs qui donnent du travail aux transporteurs. Aux dires de Babalaye Dao, il existe 8 corridors dont deux sont plus fréquentés par les chargeurs : la Côte d’Ivoire et le Sénégal. En outre, le président de Conseil malien des chargeurs a fait savoir que son bureau a négocié les frais de camion qui sortent de la Côte d’Ivoire ou d’autres ports, de 100.000 Fcfa à 12.000 Fcfa aujourd’hui. «Depuis que je suis là, aucun chargeur n’a payé le frais de magasinage», a-t-il ajouté.
Babalaye Dao a par ailleurs expliqué que l’apport des chargeurs dans l’économie malienne est inestimable. «Au moment de la guerre en Côte d’Ivoire, le Mali avait 60 millions de tonnes de produits transportés par les chargeurs sous la balle. Pendant les événements du 22 mars 2012, les chargeurs ont approvisionné le Mali en produits», a-t-il déclaré.
Diango COULIBALY
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